All language subtitles for Sparrowhawk s01e06

Calme -toi ! Élarguez !

Elle se fatigue, monsieur.

Elle n 'a jamais été aussi chaude. Elle
ne cesse de délirer. Si on te bat

quelque chose, elle ne passera pas la
nuit.

Bouge -toi.

T 'es docteur ? Prouve -le, sauve -la.

Elle est déjà morte, c 'est tout comme.

Respire, son cœur bat. Si tu ne fais
rien...

Je te prends par les tripes à la grand
voile.

Alors peut -être une bonne saignée.

Laisse -moi faire ça, Yann.

Elle a besoin de force, elle a besoin de
ton sang.

Mais quoi, le sauvage ? Qui es -tu pour
me critiquer ? Tu es docteur ? Sache que

j 'ai fait les plus grandes écoles.

Tu veux évacuer les humeurs, moi.

Et la seule façon de procéder, c 'est de
la vider.

Comme un poulet.

Sors ! Il débrouillera mieux sans lui.
Faut la déshabiller, la rafraîchir et

donner de l 'eau. De l 'eau ! Reste avec
nous, Marion.

Tu m 'entends ? Reste avec nous.

Il n 'y a plus qu 'une seule étonnée.

Tu le sais.

Je te l 'interdis.

Tu ne peux pas me faire ça, mon frère. J
'ai besoin de toi.

Chaka s 'est enfermé avec Marion. Oh, la
tête de ma vie.

C 'est quoi ça ? Qu 'est -ce qu 'il
fait, Chaka ? Il tente l 'échange des

L 'échange de quoi ? L 'échange des
âmes.

Le grand -père de Chaka était un chaman.

Les chamans croient que l 'âme voyage,
qu 'elle a faculté de quitter le corps.

Chaka tente d 'échanger son âme contre
celle de Marion.

Lui donner sa puissance vitale et de
prendre la sienne.

Il ne va pas y gagner, le pauvre.

C 'est bien le problème.

Soit il échoue et Marion meurt, soit il
réussit et c 'est lui qui meurt du mal

secret qui ronge Marion.

Vous voyez ce fortin, cher Marquis ? Eh
bien, nous y sommes enfin.

Voyez -vous, mon cher, c 'est dans cette
baie où il n 'y a pas âme qui vive, c

'est précisément dans cette baie que le
navire de feu l 'amiral de Kermelech a

sombré, emportant avec lui son trésor.

C 'est ici, dans l 'axe de ce fortin, au
milieu de la baie, comme il est indiqué

sur la carte.

Eh bien, il reste à voir pour le croire.

Messieurs, voici notre arme fatale.

Elle va nous permettre de trouver le
trésor de l 'amiral de Kermenek.

Une invention révolutionnaire.

Cette machine nous permettra de
descendre au fond des mers.

Présentation.

Le tonneau est rempli d 'air à l 'aide d
'un soufflet.

On le descend ensuite par un palan jusqu
'au fond.

Un hublot permet aux passagers de voir
le fond. Et ses bras articulés lui

permettent de ramasser ce qui s 'y
trouve.

Et quand il a fini ses petites
emplettes, un lingot d 'or parfait, une

d 'un diamant par là, il tire sur le fil
qui est attaché à son poignet et hop,

le tonneau remonte.

Simple comme bonjour.

Une machinerie anglaise révolutionnaire
et fiable. Un jeu d 'enfant. A game for

baby.

Allons, messieurs.

Lequel d 'entre vous aura l 'insigne
honneur d 'essayer cette machine

révolutionnaire ?

Qui entrera jamais dans l 'histoire de
la science ? Toi, petit, viens par là.

Vous êtes fou de Nicolas, j 'ai tardé �
vous monter dans ce tonneau. Je vous

donne criminel, monsieur, de sacrifier
la vie d 'un enfant.

Voyons Agnès, puisqu 'il est volontaire.

Et puis, à vous mettre dans un net
appareil, laisse point vous qui jouez

vie de votre enfant.

Il a raison, mamie, ce n 'est pas
raisonnable. Ne vous préoccupez pas de

suis assez sensée pour savoir à qui on
convient. Vous oubliez, madame, que

personne ne vous appartient plus en
exclusivité.

Je saurais vous défendre, même contre
votre gré, si c 'est nécessaire.

Voilà qui est contradictoire, cher
Villeneuve.

Car il ne fait pas de doute que de tous
les dangers qui planent sur cet endroit,

vous êtes assurément le plus redoutable.

Si bien que la seule mesure efficace que
vous pouviez prendre pour protéger

Agnès, Ne serait -elle pas de ne plus
jamais croiser son cheval ? Cela vous

arrangerait, n 'est -ce pas ? Bon,
assez, messieurs.

Dispétez -vous tant que vous voulez,
mais vous ne sacrifiez pas la vie d 'un

innocent. Tout ira bien, madame, j 'en
ai la certitude.

Cela marchera.

C 'est bien.

C 'est incroyable.

Il y a entre les deux malades une
étrange correspondance.

Quand je parviens à calmer la fièvre de
l 'un, c 'est l 'autre qui brûle.

C 'est comme s 'ils partageaient entre
eux une seule vie.

C 'est pas une même vie, une même âme,
le squarnec.

Celle de chacun est en train de glisser
en corps de Marion.

Coucher le soleil, il sera trop tard.

Alors, il faut que tu choisisses, c 'est
ça ? En sacrifier un pour sauver l

'autre ?

Il ne bouge plus.

Pas le moindre mouvement.

Remontez -le.

Remontez -le, pour l 'amour de Dieu ! Il
faut attendre le signal comme nous l

'avons convenu. Non, remontez -le.

Par tous les feux de l 'enfer, remontez
-moi ce tonneau ! Et sortez -moi ce

tonneau de l 'eau !

Il doit être réveillé.

Je t 'avais demandé de pas faire ça.

Tu peux pas m 'abandonner, Jacquard.

J 'ai besoin de toi, tu le sais.

Moi, jusqu 'ici, j 'ai été comme ton
ombre.

J 'ai mis mes pas dans les tiens et je
ne l 'ai jamais regretté.

Mais cette décision de donner ma vie
pour Marion, je l 'ai prise seule. Ne

pas me la voler.

De toute façon, entre elle et moi, j 'ai
déjà tranché.

Tu vois, tu aurais pu faire l 'économie
de ce voyage parce qu 'à ma préférée,

aujourd 'hui, tu nous perdrais tous les
deux.

Elle pour ne pas l 'avoir choisie et moi
pour ne pas respecter ma volonté de la

sauver. Et le mien ? Tu crois que j 'ai
fait tout ce chemin pour entendre Paris

s 'ornette ? Tu m 'as toujours dit que
quand on hésitait longuement entre deux

solutions, il fallait prendre la
troisième.

Et bien c 'est celle -là que je suis
venu chercher.

Là où tu vas, près d 'une rivière, tu
trouveras une grande pierre plate.

C 'est un lieu sacré.

Tu m 'apporteras les griffes d 'eau.

La plume d 'aigle et le scorpion.

35 pierres de couleur sont disposées sur
la roue suivant le dessin inscrit sur

la dalle.

Sur chaque point cardinal.

Nous avons fait plus de six plongées �
ce jour, et toujours rien.

Serait -ce que vous vous moquez de nous,
monsieur de Villeneuve ? Je ne

comprends pas plus que vous, Marquis.

Je suis sûr de mes coordonnées.

Nous sommes à l 'emplacement exact du
naufrage de l 'espoir.

Je vous engage à manger davantage de
crustacés et de poissons. On dit que c

très bon pour la mémoire.

Monsieur le Marquis ! Monsieur ! Ils ont
trouvé quelque chose ! Quelque chose de

l 'espoir !

Une poulie rouillée.

Adieu la belle prise.

Encore un effort, mon cher associé, et
nous pourrons ouvrir un magasin de

cacaillerie.

Le marquis ! Le confort ! Il y a là un
homme, monsieur, sur la plage, qui

prétend habiter un fortin.

Il dit qu 'il fait du commerce avec les
bateaux de passage.

Il veut nous vendre des cordages de la
viande séchée et un torboyau de sa

fabrication.

Le fortin est habité.

Ah,

que le diable me pèle le cul, j 'en
crois pas mes yeux. Non, mais c 'est

Un comte et un marquis qui boivent avec
moi. J 'en l 'applique.

Ah, c 'est mon vieux bandit de père, un
miséreux.

Safetier à Fécamp qui n 'a jamais pu se
payer une paire de chaussures.

On croirait pas ses yeux.

Vous allez me goûter ça, tiens, ça va
vous donner des ailes.

voir des nageoires, j 'en connais des
rudes, qu 'on fait l 'aller -retour à la

nage, la baie des Chaleurs, Paris, dans
la journée, après avoir goûté un mentor

boyau. Doucement, doucement, il ne faut
pas abuser des bonnes choses.

Ouais, monsieur le marquis, je ne
voudrais pas que vous alliez raconter �

Versailles que vous avez été mal reçu
dans l 'île de Jean -Lapip.

Votre île ? Oui, c 'est une façon de
parler.

Ça fait tellement longtemps que je suis
ici.

Je suis tranquille là dans mon fortin.

J 'attends les bateaux qui passent, puis
je leur vends mes cordages, ma viande

séchée, puis on tord boyau.

Ah ben attendez, une fois c 'est agité.
J 'ai parfois vu jusqu 'à deux bateaux

qui faisaient mouillage par an.

Il reste du temps, je commerce avec les
Indiens caribes.

Ils ne sont plus très nombreux, mais ils
ont du mur changeant.

Les mauvais jours, ils se rappellent que
leurs ancêtres étaient cannibales.

Et dans les meilleurs, ils se contentent
de vous scalper.

Ah, c 'est une vraie obsession chez eux.
Les cheveux, les cheveux.

Ils résistent pas.

D 'ailleurs, ça se propose.

Sauf votre respect.

Avec votre perruque, là, c 'est un petit
peu comme si vous vous preniez dans un

camp d 'affamés déguisés en poulet rôti.

Ouais, on ressort une petite goutte, là,
quand même.

C 'est peut -être la dernière.

Dites -moi, mon cher Lapippe, votre
chevelure me paraît bien drue.

Et vous avez l 'air de vous en
accommoder fort bien, vous, les Indiens

C 'est rapport à mon dorboyau.

Il ne peut pas y résister.

C 'est moi qui fournis toutes les tribus
alentours.

Ça fait un demi -siècle que je suis dans
les parages.

Ils ont fini par s 'habituer.

Peut -être vous rappelez -vous d 'un
navire qui a mouillé ici il y a fort

longtemps. L 'espoir, commandé par l
'amiral de Kermalek, ça vous dit quelque

chose ? Kermalek, Kermalek, Kermalek, l
'amiral Kermalek.

Kermadec ? Kermadec ? Ah, bien sûr !
Parce que je le connais.

Ça fait quoi ? 30 ans ? Il revenait du
Mexique. Je crois.

Avec son navire, il s 'est ancré dans la
baie...

Pendant trois mois, puis je les ai
laissés là un matin où moi j 'étais

pirogue vers les îles la plus au nord.

Quand je suis revenu, ils avaient
disparu.

C 'est tout ce que je peux vous en dire.

Elle vivra les périllés.

Elle se rétablit même à une vitesse.

stupéfiante. Tout à l 'heure, elle a
ouvert les yeux.

Je suis même arrivé à l 'alimenter, à la
faire boire.

Elle s 'est rendormie.

Tu as bien fait de choisir Marion.

J 'irais chez comme toi.

Et perdre une si jolie fille, ça aurait
été du gâchis.

L 'Indien, il n 'y en a plus pour
longtemps.

Il est très faible, de plus en plus
faible. C 'est comme un feu éteint dans

lequel resterait quelques braises. Je ne
suis même pas sûr qu 'il passe la nuit.

Il passera cette nuit.

Et les trois autres aussi, il l 'a dit.

Il t 'a dit ? Tu devrais te reposer un
petit peu, capitaine. On s 'est pas

toujours bien compris tous les deux,
mais ça m 'embêterait que tu deviennes

cinglé. On a conduit d 'un marché, lui
et moi.

Je sauve Marion à la condition qu 'il me
laisse une chance de le ramener à la

ville lui aussi.

Il m 'a donné trois jours.

Trois jours pour l 'emmener et pour le
placer dans un cercle magique près d

rivière, au pays des Indiens qui arrive.

Un cercle magique près d 'une rivière ?
Et il t 'a dit ça dans ton rêve ?

Sauve Marion, le square neck. Je
sauverai chacun.

On n 'a pas de temps à perdre.

Le square neck ! T 'as laissé Marion
toute seule ?

Euh...

Marion ? Ça me fait tellement plaisir de
te voir parmi nous.

Ma foi, ça te va pas si mal de jouer aux
fantômes, t 'es plus belle que jamais.

Ça, c 'est pour t 'apprendre à décider �
ma place.

Quoi ? M 'obliger à revenir alors que j
'avais rien demandé.

T 'es en colère parce que t 'es en vie ?
Bien sûr que je suis en colérienne.

Qui t 'a demandé de me ressusciter ? De
quel droit m 'obliger à me confronter de

nouveau à mes cauchemars ? Au souvenir
de cette femme qui est morte à ma place

Alors toi aussi, comme chacun, tu vas me
reprocher de vouloir te sauver.

Et me sauver pour qui ? Pour me faire
quoi ? Ton cœur bat pour Agnès de

Carmelac, je ne le sais que trop.

Alors qu 'est -ce que je vais devenir,
moi ? Qu 'est -ce que je vais faire dans

cette vie que tu m 'imposes ?

Vous

êtes aux manœuvres.

Hé !

C 'est un miracle !

Chacun avait raison, elle existe bien,
cette île.

Et je vais la trouver, la rivière ! Yann
?

Tu veux rester ici et la méduse t 'y
annoncer ? Bien sûr que non, mais j 'ai

priorités. Je dois sauver chacun et j
'ai très peu de temps.

Prépare notre départ.

Il a risqué sa vie pour préserver la
tienne.

Et au même titre que ta vie était entre
ses mains, désormais c 'est la sienne

qui est entre les tiennes.

Entre les nôtres.

Nous devons le conduire en un lieu sacré
sur cette île pour espérer le ramener

parmi nous.

Tu dois l 'aider.

viennent de ma vie.

C 'est toute la loque que je ne l 'ai
jamais même rêvée.

Il m 'a toujours semblé évident qu 'il
faudrait quelques dérèglements de la

nature pour qu 'elle m 'autorise �
engendrer.

Les miens m 'ont si vivement fait
comprendre que je n 'étais pas l 'un des

leurs.

J 'étais une sorte de moignon dégénéré
poussé sur l 'arbre généalogique.

Il m 'est toujours apparu comme une
évidence que rien ne pousserait de moi.

C 'est comme si... C 'est comme si la
communauté des hommes m 'ouvrait soudain

les bras, comme si mon père... Tlaloc,
si tu avais connu mon père,

ce chevalier froid et distant, dont
chaque regard semblait m 'écraser la

contre terre, comme si mon père...

me courait... et m 'invitait...

À venir m 'asseoir sur ses genoux.

Père Tlaloc.

Ma nièce, ne cesserez -vous donc jamais
de jouer avec mes nerfs ? Cet enfant n

'est pas de vous, Hervé.

Il est de l 'épervier.

Qui ose nous réveiller à part ailleurs ?

Je l 'évite, monsieur, il veut la tuer.

Arrêtez -vous ! Arrêtez -vous ! Arrêtez
-vous ! Arrêtez -vous ! Arrêtez

-vous

! Quand cette pirate s 'est introduite
dans sa chambre au château de Kermalek,

cette gosse s 'est donnée à lui. L
'immonde gosse ! Vous faites être

diable ! Que cela n 'y change rien !
Vous ne toucherez pas un cheveu de cette

femme ! Du diable ? Mais ce ne serait
pas pire. Mais vous ne comprenez pas que

ce démon revit dans son ventre. Il faut
étouffer la bête immonde ! Je crois que

vous perdez la raison, mon ami.

Un peu de repos vous ferait le plus
grand bien. Nous ne reparlerons que ça

demain.

Demain ? Demain ? Mais que m 'importe
demain ?

Cette traînée, elle a... Mon fils.

Qu 'a -t -elle fait de mon fils ? Elle m
'a

volé mon fils pour mettre à la place ce
bâtard ! J 'aurais dû te tuer depuis

longtemps.

Agnès, je te fais le serment que cet
avorton ne verra jamais le jour.

Protégez -la, monsieur.

Protégez -la bien !

pour l 'improvisation.

Le fils de l 'épervier.

Jamais Cap Bleu Rouge n 'a été agité
devant plus beau taureau.

Chapeau bas.

Nous sommes guerres nombreuses, alors
nous devons nous organiser en

Toi, le square -neck, puis mon éponge,
restez pour veiller sur la paumonne et

les filles encore fragiles.

Évidemment, tu prends les commandes si
nécessaire.

Bien sûr.

Marion et moi, nous serons absents 4 ou
5 jours, tout au plus.

Alors que tout soit prêt pour apparaître
à notre tour.

Ce sera prêt, Yann. Je te fais
confiance.

Il faut leur dire la vérité, madame.

Je pensais vous protéger avec votre
fausse grossesse, mais voilà qu 'elle

menace.

Vous devez mettre fin à cette
plaisanterie.

C 'est trop tard.

Je le connais, il ne me croira pas.

Et puis il m 'en vaudrait toujours de
lui avoir fait croire qu 'il pourrait

père.

Tu dois trouver de l 'aide.

Tu dois quitter ce navire.

Il doit bien y avoir des gens sur cette
île, un village.

Va.

Trouve de l 'aide.

Je réussirai, madame.

Je m 'enfuirai, je trouverai de l 'aide
et je vous sauverai.

Je vous le promets.

Allez,

allez, allez !

C 'est que vous avez été fort, Agnès.

On ne joue pas impunément avec la vie et
avec le désir d 'être père.

À jouer avec le feu, il ne faut pas
craindre de se brûler.

Qu 'insinuez -vous ? Vous m 'entendez
très bien, madame.

Ce qui est sûr, c 'est que vous êtes
désormais en grand danger.

Villeneuve est blessé à mort.

C 'est désormais un fauve avide de
vengeance.

Vous ne pouvez plus biaiser, minauder,
continuer à jouer avec le feu.

L 'heure est venue de trancher, madame.

Je ne vous suis guère, monsieur.

Je suis bien persuadé du contraire.

Villeneuve ne me fait pas peur.

Je vous ai déjà exposé comment je
comptais m 'en débarrasser pour que nous

partagions le trésor.

Mais vous ne m 'avez jamais donné
clairement votre consentement.

Pour que je vous accorde ma protection,
il faut maintenant que vous me donniez

un gage sans équivoque de votre amitié.

Qu 'attendez -vous de moi ? Je veux un
baiser.

Un baiser sans équivoque.

Un baiser qui scelle aux yeux de tous
notre alliance.

Après cela, plus personne n 'osera vous
chercher, mauvaise querelle. Mais enfin,

monsieur, je suis mariée, vous en
souvenez -vous ? Et enceinte de

Si bien que je ne vois pas en quoi vous
pourriez me demander... Fille de ces

conventions, madame, elle convenait à l
'ancien monde que nous avons quitté.

Regardez autour de vous, c 'est ici un
continent vierge, un monde sauvage.

Baisez -moi, madame.

Ou bien je vous abandonne et vous êtes
perdus.

Monsieur le marquis !

Hé, là -haut ! Venez vite ! C 'est
Nicolas, il ne répond plus ! Mortuels !

Allez, tiens ! Mais il y a ça

!

Lâchez -vous pas

! Mais attendez -vous, sortez -le ! Mais
ça fait un quart d 'heure qu 'il ne

répond plus au signal de remonter !

Le gamin bouge -t -il ? Ça ne saurait
vous le dire, M. Marquis.

Il a disparu.

A quoi songe un homme lorsqu 'il regarde
une femme qu 'il ne veut pas ? Il pense

à la malice du destin.

Malice qui pose sur ton chemin une aussi
jolie personne que toi tout en lui

attachant le cœur à une autre.

Sublime.

Sûrement bien plus belle de cœur que de
corps.

Et je pensais que si j 'avais pas
rencontré Agnès... Avec des cimes, mon

pirate. Elle vivrait toujours heureuse
au paradis avec Adam.

Dans le milieu neutre.

Je me suis fait une raison.

Je pourrais en vouloir à la Providence.

Mais ça serait bien peu reconnaissante,
car le peu que tu m 'as donné m 'a rendu

plus riche qu 'une reine.

T 'es comme une étoile filante.

Rien qu 'à te regarder passer, j 'aurais
tes étincelles plein les yeux.

J 'en connais point la cause, mais je
confirme la présence des étincelles.

Quant à cette fameuse Providence, qu
'elle s 'en a tiré les ficelles, elle a

sûrement pour toi quelques projets
cachés.

J 'aimerais tant te croire.

Crois -tu qu 'on va réussir à sauver l
'Indien ? J 'en suis sûr.

On part. à demander l 'eau pour trouver
le cercle magique.

Je reviens pas à la méduse.

De l 'autre côté de l 'île, à quelques
heures de marche.

C 'est un miracle.

Et Agnès ? En grand danger, Yann.

Agnès est en grand danger.

Villeneuve veut la tuer depuis qu 'est
-ce qu 'elle attend d 'un enfant de toi.

Un enfant de moi ? Impossible.

T 'as saufé.

T 'as -tu à l 'imaginer ? Tu dois venir
avec moi, nous devons partir.

Chaque minute perdue peut lui être
fatale.

Je suis désolé, Nicolas, c 'est
impossible.

Je dois m 'occuper de chacun.

Le prolongement de la droite qui passe
entre le sommet du fortin...

Je l 'ai prolongée, cette maudite
droite, jusqu 'au milieu de la paix et

chaleurs pour essayer de trouver de l
'emplacement.

Ne te cèdez pas, mais rien ! La logue,
mon ami.

Il faut que tu m 'aides.

Je ne peux pas échouer si près du but.

Elle me rend fou, cette maudite carte !

Il faut prolonger la droite dans l
'autre sens.

Ah, le vieux bandit.

Le vieux bandit d 'amiral. Ah, le vieux
bandit. À l 'envers.

Mais alors, le trésor doit être près du
fortin.

Ce lapide doit avoir autre chose à nous
dire.

À quoi tu joues, Yann de Kiernelin ? Ton
amour est en grand danger.

Phil, avec Nicolas, tu devrais déj�
courir.

Et chacun ? Si je devenais une manchotte
que tu jappes pendant la nuit.

Et tout ton grand discours sur le fait
que mon destin, c 'était de sauver l

'Indien. C 'était du pipeau.

Je la trouverais qu 'à cette année pire
plate.

Et le cercle magique.

On se réveille, mon garçon.

On n 'a pas de temps à perdre.

T 'as l 'air d 'être nervé, Mario.

Je suis sûr que tu vas y arriver.

La vie d 'un très pervers lundien qui
vole au secours de sa belle Agnès.

Ainsi, ce qu 'on m 'a dit est vrai ?
Oui.

Je vous quitte, Marquis.

Voyez -vous, je ne crois plus en l
'existence de ce trésor.

Et la présence d 'Agnès m 'est devenue
proprement insupportable.

Cette île est assez grande pour moi et
pour la pipe, qui m 'a assuré du

passage d 'un navire où je pourrais
prendre place pour le continent.

Eh bien donc, monsieur, je vous
abandonne tout. Agnès.

Et le trésor, s 'il existe.

En voilà une surprise.

Notre Villeneuve qui veut jouer au
Robinson Crusoe et qui nous laisse tout.

Qu 'en pensez -vous, monsieur de la
Perruche, de cette soudaine et étrange

générosité ? On galère ! Comment ?
Oseriez -vous douter de la sincérité de

ami ? Ne voyez -vous pas combien cet
homme souffre ? N 'auriez -vous aucune

considération pour un homme qui désire
se retirer du monde ? Feriez -vous la

fine bouche devant ces magnifiques
cadeaux d 'adieu qu 'il nous offre ?

Une épouse qui ne veut pas de lui et un
trésor qui, pour l 'heure, n 'existe que

dans nos rêves.

Ne vous lasserez -vous donc jamais de
railler, Marquis ? Trouvez -vous

du plaisir à frapper un homme à terre ?
Un homme à terre ? Je n 'ai été père que

quelques heures, monsieur.

Et pourtant, j 'en sors profondément
meurtri.

Je pars en espérant cicatriser cette
blessure. Vous n 'êtes pas obligé de me

croire. Vous voyez plus noir que je ne
suis. Et je n 'ai pas le cœur aussi sec

que M. de la Perruche.

Ah, venez, ma chère.

Fille de vos scrupules, votre mari lui
-même vous pousse dans mes bras.

Adieu donc, monsieur.

Adieu ? Mais non, voyons.

Puisque je vous dis que j 'accepte le
trésor.

À quoi jouez -vous encore ? Eh bien,
quoi ? Pour prendre possession de ce

magnifique trésor que vous m 'abandonnez
si élégamment, ne suis -je pas obligé

de vous suivre à travers cette île ? Me
suivre ? Ce cher Villeneuve.

Comme il est cachotier, n 'est -ce pas,
monsieur de la Perruche ? Toujours �

nous faire des niches, à jouer aux plus
finaux.

Mais nous ne sommes plus des patades, n
'est -ce pas ? Nous l 'avons bien

observé. Et il feint maintenant de
vouloir fuir un monde qu 'il trouve trop

cruel pour lui ? Oh, l 'aimable
plaisanterie ! Vous vous trompez,

C 'est vous qui vous trompez,
Villeneuve.

Si vous croyez vous en tirer à si bon
compte, vous partez pour récupérer ce

trésor. Croyez -vous que je l 'ignore ?
Et je ne vous lâcherai point.

Nous sommes quatre associés.

Agnès, monsieur de la Perruche, vous et
moi.

Et c 'est ensemble que nous allons
partir.

Monsieur, dans mon état, il en est hors
de question.

Vous allez nous suivre, Agnès, car vous
êtes une fille intelligente et que vous

aurez vite calculé que dès que
Villeneuve et moi aurons quitté ce

allez vous trouver bien esselé au milieu
d 'un ramassis de canailles. Eh bien,

cette petite excursion dans l 'île, on
se la prépare ? J 'ai toujours adoré les

piquenets. N 'est -ce pas, monsieur de
la perruque ?

Partez sans crainte, M. le Marquis.
Votre bateau et l 'équipage sont entre

bonnes mains.

Comptez sur nous.

On s 'occupe de tout, M. le Marquis. Et
si vous croisez deux, trois sauvages

bien formés, on est preneurs avec le
frangin.

Oui, ça relancerait un petit peu notre
petit commerce, M. le Marquis.

C 'est fini, oui ? 2009.

Allons -y.

J 'ai envie de revoir ton regard, Chaka.

Ce regard que t 'as posé sur moi à la
prison de Brest quand les gourous m 'ont

emmenée.

J 'aime ta présence.

Tu m 'apaises.

Vous avez bien curieusement réparti les
charges marquées.

Expliquez -moi pourquoi je devais être
chargé comme un âne batté et vous si

léger. Nos charges ont été au contraire
très équitablement réparties, mon ami.

En ce qui me concerne, personnellement,
outre le fait que j 'ai monsieur de la

perruche sur l 'épaule, ne suis -je pas
obligé de supporter sans cesse vos

reproches et votre incompétence.

Allons, allons, pressons, la nuit va
tomber.

Quant à Agnès, elle porte en son sein
une petite vie qui tempite déjà.

Ah, j 'étais désagité, monsieur de la
Perruche.

Monsieur de la Perruche, revenez ! Je
vous interdis de vous éloigner !

Si

c 'est pas malheureux de faire
travailler des infirmes. Trouver de l

Ah, il en est de bonne ton frère, on n
'est pas des sourciers.

T 'es pas sourcier, l 'équivalent, mais
ta jambe folle te fait souffrir chaque

fois qu 'il va pleuvoir.

Alors, ça peut peut -être nous aider �
trouver une source ? Sinon, je te la

bouffer, ta jambe.

Le fantôme du capitaine ! Pas très bien
rasé ce matin, mon petit Job. Je te fais

une coucou, tu lâches gentiment ton
pistolet.

Vous avez bien reposé pendant mon
absence ? Il va vite falloir se remettre

travail.

Ton frère et les deux autres viennent.

On les fait monter.

Et qu 'est -ce que tu voudrais faire ?
Les faire couler ?

Ah, je vous jure, je suis pas aidé.

Moi, alors ? Qui me suit ? À quoi bon ?
Tout le monde sait que tu triches.

Évidemment que je triche ! Sinon, à quoi
ça sert d 'être celui qui tient le

pistolet ? Et toi, Manfred ? Tu me suis
ou tu te couches ?

Avec le jeu d 'enfer que j 'ai, je
relance le tour.

Crétin ! Mais j 'ai horreur de perdre !
Bon, allez, abats ton jeu, vieux débris.

T 'as mais tant de règles, t 'es mieux
que mon carré d 'as.

Bon, n 'est -ce que tu crois ? Un
épervier.

Arsène ! Tu vas pas me croire, mais ça
me fait rire de mon plaisir de te

Vous m 'avez manqué, ton frère et toi.

Tiens, allez, je te revois, je te
remercie.

Ah, mon Yann ! Qui gagne ? Rien.

C 'est là.

Je pense qu 'il vaut mieux aller par là.

Sommes -nous arrivés au but ? Avons
-nous découvert le trésor de l 'amiral

Kermanec ? Ah, regardez.

Regardez.

Il y a le même genre d 'objet qu 'on a
trouvé au fond de l 'eau.

Tout juste, madame.

Auriez -vous la gentillesse de demander
à ces messieurs de déposer les armes ?

Enfin, je vous tiens.

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