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-Les condés le savent.

-Renonce à ta vengeance
et ce sera possible.

-Et après, quoi ?

On élève la fille du type
qui a tué mon père ?

-Je suis avec toi.

-Mais tu me sers à rien.

Notre deal est fini.

Mon père vous a accepté,

parce qu'il avait peur
pour son fils.

Moi, je n'en ai rien
à foutre de mourir.

Ils vont tous y passer.

Ca prendra le temps
que ça prendra.

Ils vont payer.

-Reda, je m'en occupe,

quand je sors.

Coups de feu

-Il te demande sa tête
devant moi,

et Jean-Do est tué.

-J'ai rien à voir avec ça.

-Après ça, il fait quoi ?

-Il va dans sa cabine
jusqu'au matin.

-On a une vidéo de lui
à l'arrivée à Marseille ?

-Oui, bien sûr.

C'était hier matin à 7h.
A 10h, il a acheté un scooter,

dans un garage. 2 300 euros,
payés avec sa carte bleue.

Son téléphone bornait.

Il a embarqué ce matin à 9h,
le ferry arrive à 17h.

-Donc là, il est à bord ?

-Oui.

-Il a quelque chose à voir
avec ce qui s'est passé ?

-S'il n'y est pour rien,
il faut que je change de métier.

Musique de générique

...

-On fait la une.

Et l'avocat vient de m'appeler.

Nordine est sorti hier soir.

-Ouais et alors ?
Tant mieux pour lui.

-Tant mieux pour lui ?
Il va nous faire la misère.

Son biz est mort,

Jean-Do a dégagé.

Et dans sa tête,
c'est toi qui as tout niqué.

Je le connais.

Il va nous défoncer.
-Défoncer quoi ?

Il est seul, tous ses amis
sont dedans. Il va rien défoncer.

-Il est capable du pire, Nordine !

C'est un taré !
Dis-lui, toi.

-Qu'est-ce que j'en sais
de quoi il est capable.

C'est ton frère.

-Il va nous défoncer.
Ma parole.

-Si elle veut venger
le père de sa fille,

là, je perds l'affaire.

-César, Alex, je ne vois pas trop
ce qu'elle peut faire.

-T'as pas idée de
ce qu'on peut faire d'une cellule,

surtout Alex,
après ce qui est arrivé.

Par contre,

si Corsica Groupe rachète les parts
du Cetradec, c'est pas pareil.

Si on est patrons à 100 %,
on fera ce qu'on veut.

-Grattage et tirage.

-Grattage et tirage.

Appelle notre ami, dis-lui
qu'on va avoir besoin de sous.

-OK.

Allô ? Gaffori pour
Maître Terramorsi, s'il vous plaît.

Il est là ?

Dites-lui que j'arrive
tout de suite. Merci.

En corse

...

Téléphone

...

-Oui, allô ?

-Oui, il veut te voir.

-Je peux pas.
Pas aujourd'hui.

-Tu vois la carrière
sur la route de l'aéroport ?

Dans une demi-heure.

-Corsica Groupe va te racheter
toutes tes parts du Cetradec.

-On n'a jamais parlé de ça.

-Reda, on va pas se la raconter.

Entre toi et moi, il y aura
toujours ton père et Jean-Do.

Des jours, tu n'y penseras pas
et moi non plus,

et des jours,
ce sera plus compliqué.

Il y a un chiffre
qui pourrait arranger ça.

2 millions, cash.

Officiellement, c'est un accord
entre toi et Corsica Groupe

pour un euro symbolique.

La SA Campana continuera
l'exploitation en son nom,

mais elle nous appartiendra
intégralement.

Tu auras les fonds
le jour de la signature.

Tu en dis quoi ?

-Si Lupino fait partie du deal,
j'y réfléchis.

Mais Lupino à 100 %.
Et je donne rien à personne.

-Si c'est OK sur le reste,
moi, ça me va.

-Je vous appelle.
-Oh.

Appelle avec ça.

-Il voulait quoi ?

-Me niquer. Qu'est-ce que
tu voulais qu'il veuille d'autre ?

-C'est pour ça
qu'il commande, frère.

Celui qui nique tout le monde,
c'est celui qui commande.

...

-Lui aussi, il veut Lupino.

-Cette petite merde,
pour qui il se prend ?

Je viens de sortir. Je n'ai pas
envie de m'embrouiller avec toi.

Je te rachète le biz.

Je te rachète mon propre biz.

500 000 euros pendant 4 ans.

Comme ça,
toi et moi, on est clairs.

Je ne veux pas
un seul Corse là-haut.

Je suis seul, je bosse seul.
Je donne rien à personne.

-Et tu le dégages.

-Ca, c'est cadeau.

-Je te dirai quand. D'abord j'ai
une affaire à régler avec lui.

-OK.

-Je veux qu'il meure, François.

Je vais tous les tuer,
un par un.

-Carlotti, on ne peut pas le faire
n'importe comment.

*-Bastia port de Mega Express.

-Bastia port, j'écoute.

*-Nous sommes à 3 000.

-Bien reçu, nous serons
sur zone dans 3 minutes.

Votre poste à quai sera môle Sud.
*-Bien reçu.

-Tiens.

Mets ça et remonte ta capuche.

Sirène de police

...

En corse

Musique intrigante

...

Corne de brune

...

...

-M. Campana,
vous allez venir avec nous.

-Descendez du scooter,
s'il vous plaît.

Vous êtes en garde à vue
à compter d'aujourd'hui, 17h05,

pour l'assassinat de Guerrieri.

Corne de brume

...

-Jean-Dominique Guerrieri
a été abattu avant-hier soir.

Vous étiez au courant ?

-J'étais à Marseille.

-Oui, pour acheter un scooter.

C'était si urgent que ça
d'acheter un scooter ?

-J'ai aussi vu
l'avocate de mon père,

Maître Vinciguerra.
Elle le confirmera.

-J'en doute pas une seconde.

Il y a 3 jours, on vous dit
qu'il est possible que Guerrieri

soit impliqué
dans l'accident de votre père.

2 jours après,
il est retrouvé mort.

Il y a de quoi se poser
des questions, non ?

Je vais vous poser une question :

avez-vous, de près ou de loin,
quelque chose à voir

avec cet assassinat ?

-Non.

On frappe à la porte.

-Oui.

-Madame la juge,
vous pouvez venir ?

-Oui, j'arrive.

-Son téléphone
borne à Marseille

sans interruption
depuis le jour de son départ.

Par contre, aucun appel reçu,
aucun appel émis.

-Vanina Vinciguerra,
c'est votre avocate ?

-Oui.
-Vous allez pouvoir l'appeler.

-Pourquoi ?
-J'envisage de vous écrouer.

-M'écrouer pour quoi ?

-Parce que vous nous mentez.

D'abord les policiers
vont vous entendre, et après,

vous retournerez à Borgo.

Dans 2 mois, je vous poserai
exactement la même question.

Tous les 2 mois,
je vous ferai extraire,

et je vous poserai exactement
la même question.

Ca peut durer 2 ans.

Emmenez-le.

Venez avec moi, s'il vous plaît.

-Vous allez l'écrouer ?

-On fait quoi sinon ?

On le laisse dézinguer
tout le monde ?

Quand les vendettas sont en marche,
c'est compliqué de les arrêter.

-Et si on tentait
le rapprochement communautaire ?

-C'est-à-dire ?

-J'ai un bon feeling avec lui.

Je l'avais senti à l'hôpital.

On n'a rien de solide pour
l'accrocher, on ne risque rien.

Ca peut marcher.

Musique intrigante

...

-On l'attache ?

-Non, pas la peine, merci.

-Asseyez-vous là.

-Vous pouvez nous laisser,
s'il vous plaît ?

...

-Il faut pas que j'aille au trou.

-Pourquoi ?
-Il ne faut pas que j'y aille.

-A l'hôpital, c'était fini,
et là, t'as besoin de moi.

-J'ai des sous à récupérer.

-Des sous de qui ?

De quoi ?

Si tu veux que je t'aide,
il va falloir tout me dire.

-Carlotti m'a proposé 2 millions
pour le Cetradec.

J'ai dit oui.

-Tu vas prendre 2 millions d'un mec
qui a ordonné la mort de ton père ?

Je ne te crois pas.

-Tu te rappelles
de ce que tu m'as dit ?

Qu'il fallait que je quitte
la Corse. Je vais le faire.

Je vais le faire, parce que
si je le fais pas, je suis mort.

Inès, je n'ai rien à voir
avec la mort de Jean-Do.

Tu veux savoir
pourquoi j'étais à Marseille ?

Pour acheter 100 kilos de shit,
voilà pourquoi j'y étais.

Jean-Do, c'est son beau-père
qui l'a tué.

Ils avaient un différend
sur le deal de Lupino.

Vous êtes dans vos bureaux,
avec vos écoutes, vos surveillances.

Vous croyez tout savoir,
mais vous ne savez rien.

C'est Carlotti
qui l'a fait, la loi.

Si je vais au trou,
la vente ne se fait pas.

Je sais des choses.
Carlotti me dégagera.

Si tu m'aides,
je prends mes sous et je me casse,

et plus personne n'entendra
parler de moi.

-Quand tu mets la pression,
tu ne le fais pas à moitié.

Raconte-le à ma cheffe.

-Non, non, non.

-Si le jour de la vente,
on a Carlotti grâce à toi,

t'iras pas en prison.
-Je fais pas ça !

Je suis mort, si je fais ça.

-Hé !

Je te dis pas de le faire,

je te dis de le dire.

Tu promets, mais tu fais rien.

Elle le veut tellement, Carlotti,

que, crois-moi,
t'iras pas en prison.

On frappe à la porte.

-Entrez.

-Campana est OK
pour nous donner Carlotti,

mais à une condition.

Il va vous expliquer.

-Cette vente,
c'est pour quand ?

-Deux, trois semaines,

le temps de réunir les fonds.

C'est lui qui les apportera.

-Qu'est-ce qui nous assure que
vous nous donnerez César Carlotti,

même si on vous laisse partir
avec les 2 millions ?

-J'ai besoin de cet argent.

Je veux que Carlotti paye
pour ce qui est arrivé à mon père.

Pourquoi je vous embrouillerais ?

-Monsieur Campana.

Vous avez oublié ça.

-Bien joué.

-Ecoute, Reda,

je vais être clair.
J'ai mis la cagoule avec ton père

pendant 25 ans,
c'était mon ami.

Alors, fais ce que tu veux,
ça ne me regarde pas.

Mais nous, les histoires de came,
on n'aime pas ça.

-C'est pas une histoire de came.

-Je parle pas de ton père,
je parle de toi.

-Il y a plus d'histoires
de came.

-Alors on sera là.

-C'est les gens
qui sont avec lui.

Dis-moi pour qui vous êtes OK,
les autres, je m'en occuperai.

-Ils sont 30 dans l'équipe.

-Si Carlotti et ceux-là tombent,
les autres partiront.

Je les connais,
je sais comment ils marchent.

Ils s'entretuent pour les affaires,
mais c'est tout.

-Le soir où ils ont tordu ton père,
il y avait qui ?

Dans cette liste ?

-Les deux premiers.

-Alors Carlotti
et les deux premiers.

On fera ça le jour de la vente.

La signature se fera ici.

Le soir, dans la zone industrielle,
il n'y a personne.

Le top, ce sera
"Je pars au match".

-Merci, François.

Dis-lui que c'est OK.
Je veux signer dès que possible.

Qu'est-ce qu'il y a ?

-Il y a un truc
qui me plaît pas chez toi.

Te moque pas avec nous.

Jean-Do, c'était Jean-Do.
Là, c'est pas pareil.

...

-J'ai eu nos amis,
ils ont les sous.

Appelle Campana,
ce soir, on signe.

-Il y a une grosse complication.
Je suis pas sûr qu'on doit signer.

-Quelle complication ?

-Souvent, les gens
qui te rendent visite en prison

t'aident en sortant.

Je me suis renseigné
sur les parloirs de Reda Campana.

Ce matin, notre amie de Borgo,

elle m'a envoyé ça.

Un parloir que Campana
a eu avec une Algérienne.

Rubrique lien de parenté,
elle a noté "cousine".

Ca, c'est le PV

d'interrogatoire d'Alex
par le Pôle antimafia.

Il est au nom de Inès Amrani,
juge d'instruction, d'accord ?

Alors, regarde.

C'est le passeport de la cousine
algérienne qui était au parloir.

Ca, c'est le document que
la juge Amrani a déposé au greffe.

La juge a la double nationalité.
Et j'ai checké l'état civil.

Reda Campana et Inès Amrani
sont nés de Rachida Oudvali.

En fait, Inès Amrani,
c'est la demi-soeur de Campana.

Musique sombre

...

César.

Le business, c'est une chose,
mais...

un type qui a une soeur
qui est juge, c'est pas pareil.

-Ils veulent jouer ?

On va jouer.

Musique intrigante

...

-Les 2 millions d'euros,

tu peux les garder
dans ton coffre ?

-Oui, bien sûr.
Pas trop longtemps quand même.

-2, 3 jours, pas plus.

Téléphone

Excuse-moi.

Allô ?

-J'ai eu un empêchement,
je serai pas là.

Mais ils arrivent
avec ce qu'on a dit.

Signe et tout ira bien.
Mais tu signes ?

-Bien sûr que je signe.

-Alors, c'est bon.

...

-Le match est reporté.

-OK.

En corse

...

-Attendez, la clause 14, là,
c'est quoi ?

On n'a jamais parlé de ça.

-C'est l'assurance qu'on va tous
rentrer chez nous.

On signe, vous versez les fonds,

mais la vente n'est effective
que dans 24h.

Ni vous ni mon client
ne pouvez revenir sur cet accord.

-Je peux appeler ?

-Mais je vous en prie.

-Allô ?

-Monsieur Campana,
concernant votre père...

-On n'a rien à se dire.

-C'est bon.

On peut signer.

Musique intrigante

...

-Ouais. Il vient de partir.

-Excusez-moi, monsieur,
vous habitez ici ?

-Ouais, pourquoi ?

-On a forcé ma voiture,
j'arrive pas à l'ouvrir.

Vous voulez regarder ?
-OK

-Merci, c'est très gentil.
-De rien.

-Bouge pas ! Bouge pas !

Allez !

-Il y a encore des gens !

-Tu sais qui je suis ?

-Non.

-Je suis le père de la fille
que tu as arrêtée.

-Partez ou je crie.

-Bouge pas !

-Des coups tordus, j'en ai vu,
mais celui-là, il est costaud.

Juge d'instruction.

La soeur de Reda Campana
est juge d'instruction

au Pôle antimafia.

Une juge qui enquête sur moi
et qui met ma fille en prison.

Rien que ça.

-Qu'est-ce que vous voulez ?

-Je vais te montrer quelque chose.

*Respiration saccadée

*...

*-Dis-lui quelque chose.
Allez !

*...

Tu vas lui dire quelque chose,
à ta soeur ?

-Tu vas faire sortir
ma fille de prison,

sinon Reda finira
comme son père.

-Je peux pas faire ça,
c'est impossible.

-Bien sûr que tu vas le faire.

Samedi matin,
tu vas aller à ton bureau

et tu vas envoyer
un mail à Borgo

demandant la libération
d'Alexandra Guerrieri.

Une décision de mise en liberté,

c'est comme ça
qu'on dit, je crois.

Tu vas faire ça,

officiellement.

La prison va te rappeler
sur la ligne sécurisée

pour confirmer la levée d'écrou,
et tu vas la confirmer.

Tant que ma fille
n'est pas sortie, tu dis rien.

-Je peux pas faire ça.

Je serais virée, c'est illégal.

-Légal ou pas légal, tu as le choix
entre ton frère mort ou vivant.

-Si je fais ça,

votre fille sera considérée
comme évadée.

Avec l'affaire de la fiduciaire,
elle risque 6 ou 7 ans.

5, avec un bon avocat.

Et c'est 10 de plus
pour évasion.

Ah...

-Fais-la sortir,

sinon ton Reda,

c'est moi qui lui arracherai
la tête.

Musique sombre

...

Cris de rage

...

Pleurs

...

...

-Qu'est-ce qui se passe Inès ?
-Entre.

-Tu vas faire exactement
ce qu'ils demandent.

Tu vas appeler la prison,
tu vas libérer cette fille,

eux vont libérer ton frère

et après tu vas parler
à tes chefs.

-Si je fais ça, je suis foutue.
Je serai considérée comme complice.

-Fallait y penser avant Inès.

Tu fais libérer cette fille,

et tu pries pour qu'il n'arrive
rien à ton frère.

Parce que s'ils le tuent,

si ton frère meurt, Inès,

je te le pardonnerai jamais.

-Repasse-le-moi.

-Est-ce que je peux
vous parler, s'il vous plaît ?

-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Pas ici.

-D'accord.

-Reda Campana est mon frère.

Musique intrigante

On a la même mère.

Elle a eu Reda
avec Pierre-Marie Campana,

et moi, avec mon père
qui vit à Paris.

J'ai cru que je pouvais gérer,
mais là, je suis...

Je suis coincée.

-Gérer ?

Mais vous vouliez gérer quoi ?

Vous vous rendez compte
de la merde dans laquelle

vous mettez le service ?

Sans parler de vous,

parce que vous êtes dans la merde
jusqu'au cou, Inès.

Et le métier de juge
est mort pour vous.

Mort.

...

Les infos sur le deal...

c'était lui ?

Et la promesse sur Carlotti
pour lui éviter la prison,

c'était votre idée ?

-Oui.

-C'est lui qui a tué Guerrieri ?

-Je sais pas.
-Vous ne voulez pas dire ?

-Je sais pas.

-Qui est au courant ?
-Le lieutenant Albertini.

C'est moi qui le lui ai dit.

-Qui d'autre ?

Qui d'autre ?

-César Carlotti.

Il m'a coincée, il y a
deux heures à la piscine.

Il a fait enlever mon frère.

Il veut que je libère Alexandra
Guerrieri, sinon, il le tue.

-Ecoutez, en 25 ans,
je pensais avoir tout vu.

C'est au-delà
de ce que je pouvais imaginer.

-On doit gérer ça.

Si ça sort de ce bureau,
tout le service saute.

-Mais évidemment
qu'elle sortira.

Demain, dans un mois, dans un an,
mais elle sortira, c'est sûr.

Libérer Alexandra Guerrieri !

Négocier avec Carlotti !
Mais on est où là ?

Ce service a été créé
pour l'arrêter et on va négocier ?

-OK. On ne négocie pas. Dans 2 jours
Campana est retrouvé mort.

Inès va faire quoi ?
-Ce qu'elle voudra !

-Elle nous fera payer le fait
d'avoir laissé mourir son frère.

-Et moi, si j'étais son avocat,
et si son frère est retrouvé mort,

je lui conseillerais de faire
une conférence de presse

et de déballer tout,
histoire de bien foutre le bordel.

Et là, tout le monde sautera.

De nous, jusqu'à la chancellerie.

-Il faut remettre
Alexandra Guerrieri en liberté.

Et c'est à moi de le faire.

-Entrez.

Fermez la porte.

Ecrivez :

"A l'attention d'Eva Maertens,

"première vice-présidente

"en charge de l'instruction

"Pôle antimafia, Bastia...

lettre de démission."

Vous espériez quoi,

une médaille ?

"Je soussignée Inès Amrani,

"juge d'instruction,

"déclare avoir failli
à mon devoir de probité

"en dissimulant à ma hiérarchie

"des faits de la plus haute
importance".

-Tu peux m'expliquer ?

-Ton père le fera mieux que moi.

Musique intrigante

...

-Ta soeur vient de foutre
sa carrière en l'air pour toi.

Tu vois, je me suis dit

qu'il y aurait
une place pour toi avec moi.

Dégage.

...

-Tiens.

-Merci.

-Je dois m'inquiéter ou... ?

-Tout va bien.

-Reda, tu fais ce que tu veux,

mais ton père te dirait de partir.

-Je sais, mais j'ai jamais
trop écouté mon père.

Ca a toujours été un peu
mon problème.

Merci, Vanina.

-Fais attention à toi.

-Toi aussi.

Téléphone

...

Attends, quitte pas.

Ca va ?
Ils t'ont fait du mal ?

-Non.

Et toi ?

-Ca va.

-Je suis virée.

Ils m'ont obligée à démissionner.

Je leur ai tout dit,
j'ai pas eu le choix.

Il faut que tu parles à Maertens.

Si tu lui lâches quelque chose
sur Carlotti, on a une chance.

-Tu ne peux pas me demander ça.

-Reda, j'ai bousillé
ma carrière pour toi,

sinon t'étais mort.

-Désolé, mais Carlotti en prison,
j'en ai rien à foutre.

-Tu donnes 2 millions à l'homme
qui a tué le père de ma fille.

-T'es dehors, Alex.

T'es dehors.
J'achète 2 millions d'euros

une affaire
qui en vaut 10 fois plus.

Le père de ta fille sera vengé.

On gagne sur toute la ligne.

-Tu crois qu'il va partir
avec ses 2 millions

et tout oublier ? Jamais !

Il s'en fout de l'argent.

Il va pas laisser passer
la mort de son père.

Sa vengeance, elle ne va pas
s'arrêter à Jean-Do.

-Et il va faire quoi ?

-Pour lui, c'est pas Jean-Do
qu'a tué son père, c'est nous.

Musique intrigante

...

-Au début, j'ai cru que c'était
à Jean-Do que t'en voulais.

Et tu veux que je te dise ?

Je comprenais
que tu lui en veuilles.

Et puis il y a eu la petite soeur
juge au Pôle antimafia.

Eux, c'est pas Jean-Do
qui les intéresse, c'est mon père.

Prends tes sous et va-t'en, Reda.

Si toi ou ta petite juge
vous touchez à mon père,

aux affaires de mon père,
là, je laisserai pas passer.

...

Il soupire.

-Maertens veut me voir.

Je ne sais pas trop
quoi lui dire.

-La vérité.

Dans le doute,
il faut dire la vérité.

-Tu vas faire quoi ?

-Je ne sais pas.

Tu m'engageras
dans ton food truck ?

-Aucune chance
qu'ils te reprennent ?

-Aucune.

-Ton argent. J'ai eu mon crédit.
-Non.

-Si, prends.
-Non, vas-y, garde, je m'en fous.

-Merci.

Je te dirai où il est...

le food truck.

-J'espère.

-5 600.

800 balles de plus qu'hier.

-T'es forte, hein ? Hm.

Bon, allez,
je vais ranger tout ça.

On frappe au rideau.

-C'est qui ?
-C'est Nace, ouvre !

-Il se passe quoi ?

-Recule et ferme ta gueule.
Recule ! Recule !

-T'as craqué ?

-Bouge pas ! Bouge pas !

Musique sombre

...

Enferme-moi cette merde.

-Allez, viens. Bouge !
Bouge, je te dis, rentre !

...

-T'es qui, toi ?

-Selma.

-Va là-bas, vite. Allez.

...

Laisse-nous, Farid.

...

Tu joues les boss maintenant ?

Chez moi,

sur mon terrain !

Tu sais combien d'oseille
tu m'as fait perdre ? Tu sais ?

Allez, donne-moi ton téléphone,
on va faire un tour.

-Nordine, ça va pas ou quoi ?
-Ferme ta bouche, toi !

-Moi je serais toi,
je discuterais.

Je peux te rendre riche, Nordine,
très riche.

-Avec ton kebab de merde, là ?

T'as pas compris
qu'il est déjà à moi, ton kebab ?

Et Lupino aussi,
je vais le récupérer.

Et je vais tout récupérer.

-Lupino et le kebab,
c'est de la merde

par rapport
à ce que tu peux avoir.

-T'as plus ta tête ou quoi ?

Hé, frérot, t'as braqué un bureau
de change, il y a dix piges,

t'es personne.

-Jean-Do, c'est moi.

-Avec moi.

Ben, ouais mon frère, le monde,
il a changé quand t'étais en prison.

-Tu sais qui me l'a donné ?

Carlotti.

-Tu vas où, là ?

-J'ai quelque chose pour toi.

Cadeau.

Il y a 400 000 boules.

Mais c'est donnant-donnant.

-Ca veut dire quoi,
donnant-donnant ?

-On va aller voir des gens.

-C'est qui, ces gens ?

-François m'a dit que pour vous,
ce n'était pas une histoire de sous.

Prenez ça comme un soutien
au mouvement.

Il y a 300 000.

Ca aurait fait plaisir
à mon père.

-Reda,

les trois dont on a parlé ?

-Les deux.
Carlotti, il est pour moi.

En corse

...

-OK.

...

-Hé, frérot, ça va
parce que tu les arroses,

mais il va falloir choisir
ton camp.

Tu vas pas t'en sortir, sinon.

-Mets ça dans la voiture.

Il compose un numéro.

Téléphone

...

C'est moi, t'es où ?

-Qu'est-ce que tu veux ?

-J'ai quelque chose pour vous,

quelque chose
qui peut vous intéresser.

-Veuillez partir.
Vous n'avez plus rien à faire ici.

-J'ai merdé, mais je peux
encore vous être utile.

Reda a vendu ses parts du Cetradec
à Carlotti et Corsica Groupe.

-Je sais,
la mairie nous a prévenus.

-Les étangs de Lucciana.

-Quoi, les étangs de Lucciana ?

-Vous devriez
y envoyer des plongeurs.

Musique intrigante

...

-Monsieur le maire,

c'est Eva Maertens.

Est-ce que vous pouvez venir

aux étangs de Lucciana,
s'il vous plaît ?

Musique intrigante

...

-Bonsoir.

Musique inquiétante

...

Elle soupire.

Ouverture de la portière

-Je vous ai aidée.
Maintenant c'est à vous.

-D'où vous m'avez aidée ?

50 bidons jetés dans un étang,
ça va vous sauver la mise ?

-Le Corsica Groupe
n'a plus le Cétradec.

-Je m'en fous du Cétradec.

C'est pas le Cétradec
qui m'intéresse, c'est Carlotti.

Ouverture de la portière

-J'ai une proposition
à vous faire.

Il parait que vous tenez
vos promesses.

Musique intrigante

...

Sirènes de police

-Bouge pas !

-Coupez le moteur !
Coupe le moteur !

-Montre tes mains !

-Mains sur le volant !

-Ca va, ça va.

Doucement.

Hélicoptère

...

-A qui c'est, ça ?

Bips de radio

-Autorité de Colombani.

*-J'écoute.

-C'est bon, on l'a,

c'est César Carlotti.

-OK.

Vous revenez de loin, Inès,

de très, très loin.

-Il va se passer quoi
maintenant ?

-Vous êtes mutée à Paris.

-Je parlais de mon frère.

-J'ai lancé un mandat d'arrêt
contre lui.

-Et ça ?

-Ca n'a jamais existé.

-Merci.

Claquement de porte

Musique calme

...

-Personne t'a suivie ?

-J'ai fait comme tu m'as dit.

Je suis redevenue magistrate.

Je quitte le Pôle antimafia,
mais je garde mon poste.

Merci.

-Et Carlotti, il est à Borgo ?

-Non, il a été transféré à Paris.

Ceux qui travaillaient sur lui
travaillent maintenant sur toi.

Si j'étais toi,
je resterais pas en Corse.

-C'est un peu
ce qui est prévu.

-Tu vas où ?

Pardon.

Musique douce

-Ca va être compliqué
de se revoir.

-Je sais.

Mais bon, on ne sait jamais.

-Viens là, petite soeur.

-Prends soin de toi.
-T'inquiète.

Tu vas me manquer.
-Toi aussi.

Coups de feu

...

Musique mélancolique

...

-Inès !

Gémissements
Inès !

...

Regarde-moi, regarde-moi !

-Je peux pas bouger.
J'ai mal !

Musique douce orientale

...

Notification

...

-Jo ! Mets en route,
on va bouger.

...

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