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Monsieur ? Monsieur ? Monsieur ?

Je trouve que tu as le teint très terne
en ce moment, ma chérie.

Les cernes au genou, tu es sûre que ça
va ? Tu sais quoi, on devrait faire les

tisanes de Grégory, il en a laissé plein
le placard.

On pourrait essayer, c 'est l
'Eurovibos.

Tu veux que je te la prépare ? Non, non,
ça va aller.

Toujours aussi bavarde et aussi enjouée
le matin, un vrai bonheur.

Ceci dit, ça n 'avait pas l 'air de
déranger Grégory.

J 'avais une attention de tous les
instants avec toi, ce garçon.

Enfin, tu es grande maintenant, tu sais
ce que tu fais.

Voilà, c 'est ça, je te remercie, maman.
En tout cas, une chose est sûre, c 'est

qu 'on est libres comme l 'air, toutes
les deux, maintenant.

Très libres, comme ils disent.

On va pouvoir en faire des choses
ensemble, non ?

Oui,

Erwann.

Ok, très bien, j 'arrive.

Je suis désolée, maman, c 'est le
boulot.

Ah oui, je sais, comme ton père.

Tiens, il paraît qu 'il y a un nouveau
cours de yoga Bikram qui est ouvert. On

ira ensemble si tu veux. On en reparle.
Je te laisse là, je vais prendre ma

douche.

Bonjour. Bonjour.

Merci. Bonjour, commandant. Bonjour,
Erwann.

On a...

L 'identité de la victime, Xavier
Martel, apparemment il aurait été

Empoisonné ? Et qu 'est -ce qui vous
fait dire ça ? Des signes physiques, des

témoins ? Écoutez, c 'est plutôt
inhabituel. Oui, je confie, oui.

Comme pantalon, c 'est plutôt
inhabituel.

La personne qui a pris en charge la
victime, c 'est Thomas.

Thomas Monfit ? Je vais là -bas.

Merci, Anthony.

Il n 'y avait personne quand on est
arrivé.

On n 'a rien vu.

D 'accord. Et pour Thomas, alors, qu
'est -ce qui s 'est passé ?

On pensait que c 'était un gars qui
avait trop bu.

Alors j 'ai envoyé ton fils en première
ligne, histoire de le pousser un peu.

Je pouvais pas savoir.

Mais t 'inquiète, je vais pas le lâcher.

Il va s 'en remettre.

Thomas ?

Tu sais, je...

C 'est jamais facile d 'être confronté à
la mort, et je sais de quoi je parle.

Qu 'est -ce qui s 'est passé ? Il a
juste dit empoisonner.

Mais après, je sais plus.

Tom, Tom, c 'est pas de ta faute, d
'accord ? Tu pouvais rien faire de plus

lui, ok ? C 'est pas la question.

Même si on avait pu le sauver, je l
'aurais laissé mourir.

J 'ai bloqué.

J 'arrivais plus à penser, c 'était trop
noir.

Vous avez bien raison.

Je suis pas fait pour ce métier.

Et je sais pas pourquoi je suis fait.

Laisse -le, laisse -le, laisse -le.

Qu 'est -ce qu 'il fait là ? Tu croyais
qu 'il avait pas le droit de faire le

terrain ? C 'est un truc de dingue d
'envoyer un gamin en première ligne

ça ? Ok, excuse -moi, j 'ai du boulot
encore.

Bonjour. Bonjour.

Bonjour, commandant. Bonjour, Inès.

Alors, Xavier Martel, 45 ans, marié et
père d 'une fille de 17 ans, dirigeant

l 'exploitation viticole, le Domaine du
Clos. Une plainte récente a été déposée

contre lui par un restaurateur pour une
commande de 20 primeurs payés et non

livrés. Voilà.

Sinon, à part ça, on check les relevés
téléphoniques, les mails, les comptes.

Ok, super, merci.

Inès.

Merci Inès.

On a été mariés depuis 25 ans.

Vous avez été mon meilleur ami depuis le
collège.

C 'est moi qui lui ai présenté ma sœur.

J 'en restais indéparable.

Madame Martel, est -ce qu 'un de vos
concurrents aurait pu en vouloir à votre

mari ? Sûrement pas.

On se connaît tous dans le métier.

On est plus confrères que concurrents.

Et il avait des soucis particuliers ?

Non.

Enfin, la situation financière est
étendue, mais comme chez beaucoup de

Ils ont beaucoup investi pour passer en
biodynamie.

Comment ça, ils ont... Vous ne
travaillez pas ici ? Non.

J 'habite une dépendance au bout du
domaine.

Je suis commercial pour une marque de
piscine. OK.

Un restaurateur a porté plainte
récemment pour une livraison de primeurs

reçues. Vous êtes au courant ?

C 'est probablement une erreur du
transporteur.

On est très vigilants avec nos
allocations.

Madame Martel, vous avez vu votre mari
quand la dernière fois ? Ce matin.

Tôt.

Il allait chez le médecin quand vous l
'avez trouvé.

Il avait été malade toute la nuit.

Mais il aurait pu croiser quelqu 'un d
'autre sur le domaine.

Peut -être Axeltran, la maître de chais.

Maman ? Qu 'est -ce ?

J 'ai eu le restaurateur plaignant.
Selon lui, plusieurs de ses collègues

le même problème de commande d 'or blanc
non livré.

Donc, a priori, sa femme n 'était pas au
courant. Voilà.

Très bien. Merci, capitaine. Je t 'en
prie.

Bonjour. Bonjour.

Vous êtes Axelle Tran ? Lieutenant
Lebellec, gendarmerie nationale.

Oui. Vous êtes là pour M. Martel ? Oui.

Quelle tragédie.

Vous aviez quel genre de rapport avec
votre patron ?

C 'était quelqu 'un de gentil.

De droit.

Il y a eu une plainte pour non
-livraison d 'allocations. Vous êtes au

Non.

Mais je sais peut -être pourquoi.

Je vous écoute.

J 'ai découvert des incohérences dans le
volume des premières mises en cuve.

Il manquait une centaine de litres
environ.

Ce qui est énorme pour un domaine comme
le nôtre.

Vous avez volé du vin ? Et M. Martel, il
était au courant de ça ? Bien sûr.

Il voulait que je garde ça pour moi.

Il disait qu 'il allait s 'en occuper
personnellement.

Est -ce que c 'est de l 'or blanc ?
Ouais.

C 'est la cuvée de l 'année dernière.

Un vin blanc naturel sur un terreau
exceptionnel.

La plus belle réussite de Xavier.

Vous voulez le goûter ? Oui.

Pardon, mais je suis obligé de te poser
quelques questions, d 'accord ? Ton

papa, tu l 'as revu ce matin ? Non.

Il est passé hier au resto.

Au resto ? Celui où il m 'avait trouvé
un stage.

Ah, d 'accord, tu travailles dans la
restauration.

Non.

Pas vraiment.

En fait, je voulais devenir sommelière,
mais j 'ai raté mon concours d 'entrée à

Bordeaux.

Du coup, j 'apprends la restauration
avec un chef tyrannique, grand Marco

Basseur.

C 'est vrai que c 'est compliqué, mais
ton papa ne pouvait pas te

trouver un stage avec un patron plus
sympa ? Il se connaissait depuis

Tu penses que je peux t 'accompagner
chez ton patron, ça te dérange pas ?

La

situation financière du Domaine Duclos
est pas seulement tendue, ils sont

carrément à deux doigts du dépôt de
bilan.

À cause du passage en biodynamie ? Non,
non, pas du tout.

Enfin, même si la biodynamie,
franchement, commandant, c 'est n

Enfin, on fait du vin depuis Bacchus. Le
pinard, c 'est le pinard, quoi.

Bon, enfin, bref, les problèmes ont
commencé un an après.

Donc le vol du vin doit y être pour
quelque chose.

Et si jamais Xavier Martel a découvert
qui pompait dans ses cuves... Il a pu

aller demander ses explications, ça a
mal tourné.

C 'est un empoisonnement.

Et pas un coup de sang.

Il paraît que...

Vous avez eu des mots hier avec M.

Martel. Qui en veut ?

Oh la

vache ! C 'est bon.

Il manque de sel, mais... C 'était quoi
le sujet de la dispute ? Je lui ai dit

que sa gamine n 'était pas faite pour ce
boulot.

Tu me traites comme si j 'étais ton
second alors que je débute.

Attends, j 'ai pas réussi à faire une
pause ?

Qui te marie parfaitement avec tes
arômes de sabran, là, dans ton vin que

sers avec ton menu découvert ? Quoi,
quoi, quoi ? C 'est quoi, cette histoire

vin, là ? Ah, ça ! Ça, c 'est le vin
mystère de M.

Marco, qui veut rien dire à personne.

Saffran, citron vert, c 'est de l 'or
blanc chez les Martels.

OK.

Si je calcule bien, vous faites quoi ?
40 couverts par jour ? Avec un verre par

menu, ça fait 6 bouteilles.

Et l 'allocation maximale annuelle est
de 18 bouteilles. Donc d 'où vous tenez

20 ? Erwan, s 'il te plaît, les pinces,
merci.

Tu savais que c 'était le vin de ton
père ? Oui.

Un soir, je l 'ai goûté avec un serveur
et je l 'ai tout de suite reconnu.

Forcément, j 'ai aidé à faire l
'assemblage au domaine.

Et j 'ai un super palais.

Alors, t 'as dit à ton père que son
copain, il servait leur blanc dans des

quantités impossibles.

C 'est pour ça qu 'ils se sont
engueulés.

T 'as un sacré niveau, Julie.

Vraiment.

Je comprends pas que t 'aies pas été
prise à Bordeaux.

Il y a beaucoup d 'appelés, mais peu d
'élus.

De toute façon, maintenant, t 'es
foutue.

Je vais rester au domaine et poursuivre
l 'œuvre de mon père.

Vous connaissiez bien le domaine du clos
? D 'après des témoins, vous aurez vu

plusieurs fois en compagnie de Xavier
Martel. Et alors ? C 'était un ami.

Du coup, c 'était plus facile pour vous
d 'aller siphonner une queue.

Sauf que Martel vous a démasqué. Non, je
ne suis pas un voleur.

Très bien. Alors expliquez -moi comment
vous êtes procuré ce vin.

C 'est lui qui me l 'a vendu.

Qui c 'est à lui ? Martel ? Il avait un
besoin urgent de 8000 euros en cash.

100 litres à moins de la moitié du prix
habituel.

Je ne l 'ai pas refusé.

Attendez, vous êtes en train de m
'expliquer que M. Martel se volait lui

Oui, ayant été engueulé parce qu 'il est
venu me voir pour me demander une

rallonge.

Il avait à nouveau besoin d 'argent.

Erwan est catégorique.

Marco a joué frangin.

Ça explique pourquoi les restaurateurs
qui ont payé n 'ont pas été livrés.

Plus assez de vin et Martel avait
encaissé toutes les allocations pour son

propre compte.

Malgré tout, je ne crois pas à un mobile
financier pour ce meurtre.

Ah bon ?

Et pourquoi ? Un empoisonnement, Léa.

Et ? C 'est affectif.

Ou financé.

Ceux -là, on parle quand même d 'une
grosse somme d 'argent.

Tu lâches jamais, toi. Non, non, non,
jamais.

Tiens, d 'ailleurs, en parlant de ça, si
vous reveniez sur l 'incident de ce

matin ? Quel incident ?

C 'est bien toi qui m 'avais dit que le
capitaine des pompiers était un ami ?

Un ami ? Non, c 'est un copain.

Non, c 'est une connaissance.

D 'accord, enfin bon bref, c 'est quand
même lui qui lui avait promis que Thomas

ne sortirait pas de la caserne le temps
de sa formation.

Oui, il me l 'a promis, mais en même
temps, il a cru bon de lui confier

responsabilités.

Paul, si tu as quelque chose à voir là
-dedans, il vaut mieux m 'en parler tout

de suite en fait.

Moi ? Oui, toi. Non.

Pourquoi tu penses ça ? Parce que je te
connais par cœur et que tu m 'entends

toujours aussi mal.

Ok, ouais.

D 'accord, ok, c 'est moi qui lui ai
demandé de sortir.

Mais attends,

je lui ai demandé de sortir parce que je
voulais que Thomas soit confronté aux

réalités du métier. Non, mais excuse
-moi, Paula, mais j 'ai du mal à suivre.

y a 10 jours, tu l 'envoies à l 'IML
pour le dégoûter du métier et là, tu

demandes à une connaissance de l
'envoyer en première ligne. Je n 'arrive

comprendre la logique de ton cas. Il n
'y a pas de logique, d 'accord ? On en a

parlé avec Thomas, c 'est lui qui m 'a
demandé de faire ça.

Thomas a envie de s 'émanciper, tu vois,
ça vient de lui.

Voilà. Oui, d 'accord, et alors ? Notre
rôle de parents, c 'est quand même bien

de protéger notre fils, non ? Tu crois
pas ? Tu réponds pas, là ? Non, je

réponds pas. Oui, oui, on est là pour
les protéger, mais on est aussi là pour

les accompagner, d 'accord ? Il veut
être pompier, très bien, il veut être

pompier. Tu vas pas le garder sous
cloche, ton fils, pendant 40 ans, Léa.

Mais, putain !

Ça va, Robin ? Ça va mieux, ta jambe,

là ? Ça va mieux.

Qu 'est -ce que t 'as ? Ben, non,
écoute.

Aucune trace des 8 000 euros ou que ce
soit.

Impossible de savoir comment Martha les
a dépensés ni pourquoi il avait soudain

besoin de plus.

OK, d 'accord. Rappelle -moi ce qu 'il
avait dans les poches.

Alors, un peu de monnaie, une carte
vitale, des reçus de carte bleue et une

pièce trouée. Tac.

Voilà.

Il y a un truc à vérifier, là.

Qu 'on vérifie ensemble, je voulais
dire, comme au bon vieux temps.

Ouais, enfin, comme d 'habitude.

T 'es sûr que ça va, toi ?

Vous m 'avez appelé ? Ah, oui,
commandant Solaire.

Ça fait longtemps que je ne vous avais
pas vu ici. Vous avez une une pas

pressible.

C 'est un compliment.

Ah ! Vous, en revanche, vous avez une
mine cadavérique.

C 'était au sujet de Xavier Martel, c
'est ça ? Oui, oui, oui. Donc, il a bien

été empoisonné à l 'arsénide de soude. C
'est un fongicide qu 'on utilise pour

traiter les vignes, mais interdit par l
'Union Européenne depuis 2001 pour sa

trop grande toxicité.

Interdit, donc difficile d 'en trouver ?
Absolument pas.

C 'était un produit très répandu. À mon
avis, toutes les exploitations en ont

encore enfondu une branche, au cas où.

Très bien.

Et on peut savoir vers quelle heure il a
été empoisonné ? Vous savez, grâce au

bol alimentaire ? Oui, oui.

Xavier Martel a ingéré l 'arsénide hier
soir entre 20h et minuit. Et le martrier

a pris soin de le diluer dans un alcool
fort. Je pencherai pour du gin.

D 'ailleurs, je m 'y connais un petit
peu en cocktail, et si ça vous dit, je

vais vous préparer le meilleur gin tonic
de Montpellier. Ah, du gin ? Vous n

'avez pas compris.

Ah oui, prononciation à l 'anglaise, ma
gaffe.

D 'accord.

Moi,

en même temps, je suis plutôt mojito à l
'apéro.

Mais on en reparle.

Xavier Martel a été empoisonné entre 20h
et minuit, ce qui disculpe Marco Vassar

qui lui travaillait au restaurant entre
17h et 2h du matin. Et le beau -frère

Charles Bouvier était au cinéma à une
rétrospective Hitchcock une bonne partie

de la nuit.

Ça a été confirmé par le Quai de Fille.

Donc il n 'aurait la veuve.

Il n 'a pas d 'alibi. Il s 'est couché
aux alentours de 22h. Mais pour l

'instant, si Mobilia, on ne l 'a pas
trouvé.

Et voilà, le fameux duo Marshall
-Lebellec est de retour sur le devant de

scène. Le fameux duo, mais de quoi parle
-t -on ? Oui, le duo, c 'est pas un

karaoké non plus, c 'est le binôme. Le
binôme Marshall -Lebellec. Ah oui, le

fameux binôme Marshall -Lebellec. Bref,
la pièce trouée, le besoin de cash, on a

tout de suite pensé au jeu, direct.

D 'accord, et quand vous dites on,
Erwann, c 'est Marshall ou Lebellec ? C

'était une réflexion collégiale.

Donc, vous disiez que Xavier Martel
jouait.

Oui, et pas qu 'un peu. Il s 'est même
fait intérieur de casino il y a deux

Regardez.

Il avait recommencé à jouer. Peut -être
qu 'il avait besoin de cash pour pas que

ça se voit dans les comptes.

Le vol dans les cuves, l 'addiction aux
jeux, ça fait beaucoup de secrets pour

cette famille, je trouve.

Non ?

Et donc, vous ne saviez pas que votre
mari volait une partie de la production

l 'or blanc ? Et pourquoi il aurait fait
ça ? Un besoin urgent de cash chez un

ancien joueur ? Non.

Ça, c 'est pas possible.

Xavier n 'aurait jamais repongé.

Pourquoi ? Il m 'avait promis.

À l 'époque, il a failli perdre les deux
choses les plus importantes de sa vie.

Sa famille, il s 'en va ? Oui.

Il y a deux ans, j 'ai renfloué les
comptes avec mes propres économies.

Je suis d 'accord avec toi.

Jamais Xavier n 'aurait pas le risque de
taper dans les caisses.

Le jeu, c 'est une addiction, c 'est une
vraie maladie.

Justement, il se soignait depuis
longtemps.

Il suivait une thérapie deux fois par
semaine.

Dans un groupe de parole anonyme.

Non, papa, juste deux secondes, là. T
'as parlé à maman ? Mais non, mais c

pas ça. Elle squatte chez moi, papa.

Oui, et moi, je squatte chez Paul,
voilà. Enfin, vous avez un appartement,

comprends pas.

Ben, je supporte pas d 'être seul. Et
elle non plus.

Mais justement, fait -il ça, là ?
Pardon, je vais... Non, non, non, non,

non. Entrez, lieutenant Zahidi.

D 'ailleurs, nous discutions de l
'enquête.

C 'était pour vous dire que ça fait six
mois que le groupe de joueurs anonymes n

'a pas vu Martel, là. Ah, donc ce qui
prouve qu 'il a bien recommencé à jouer,

alors. Je ne sais pas. En attendant, il
est toujours interdit de casino et on a

vérifié ses comptes. Il ne joue pas en
ligne.

Donc, il reste les cercles clandestins
et les courses de chevaux.

Et comme ça me fait un bien fou d
'enquêter, je m 'en charge. Mais non,

va... Commandant ? Une remarque sur ce
que je peux ou ne peux pas faire dans ma

brigade ? Mais absolument pas, mon
colonel.

Merci.

Merci, Inès. Vous pouvez fermer la
porte, surtout.

Merci.

Capitaine Marshall.

Je me demandais justement pourquoi on ne
refaisait pas de Nocturne tous les

deux. Ça va ? On en reparle du coup.

Nocturne, quoi ? Tu vois quelqu 'un ?
Déjà, je ne vois personne.

Tu as juste donc décidé de ne plus
jamais profiter de la vie.

Je profite.

Ah bon, tu profites ? Oui,

je profite de la vie.

Yes, yes, je sais où se trouvait Martel
les soirs où il aurait dû être au groupe

de parole.

J 'ai remonté le bornage de son
téléphone.

Ok, non, où ? Ben, c 'est écrit là,
Casino de la Grande Motte.

Ah oui, Casino de la Grande Motte. Non,
c 'est impossible, il s 'est fait

interdire. Ben, il a dû trouver un moyen
d 'entrer parce que là, je suis plutôt

sûre de mon coup. D 'accord.

Je préviens le colonel quand même ?
Préviens le colonel quand même.

Voilà. Donc, tu peux...

Ok, pardon.

J 'ai fait un café.

Ah oui, merci.

Monsieur.

Bonjour,

monsieur.

Colonel Solaire. J 'aurais quelques
questions à vous poser.

Vous connaissez cet homme ? Bien sûr, je
le reconnais.

Il vient régulièrement.

Ah bon ? Pourtant, il était interdit de
casino.

Impossible, nous sommes très stricts à
ce sujet.

Pas tant que ça, on dirait.

D 'un coup, on va perdre notre licence
de jeu. Il s 'occupe de gérer ça.

C 'est préposé à l 'entrée, qui contrôle
les pièces d 'identité de chaque

client. Bon, je voudrais voir les
enregistrements vidéo de jeudi soir.

Lesquels ? On en a une centaine dans la
salle de jeu. Ceux de l 'accès à la

salle de jeu.

Se préposer aux entrées et travailler le
jour de la semaine.

Attendez, je vérifie.

Les lundis et jeudis, en soirée.

Voilà pourquoi la victime venait ces
deux jours -là.

Peut -être que... il lui glissait un
petit billet ? Colonel, on a autre

Xavier Martel ne venait pas seul.

C 'est Axel Tran.

Ah non, non, là, je vous assure, là, je
vois pas.

En revanche, nous, on a tout bien vu sur
la vidéo.

Comment vous acceptez l 'argent de
Xavier Martel ? Enfermez les yeux.

Il y en a beaucoup, des joueurs
interdits de casino, que vous laissez

comme ça ? Avec lui.

Il m 'a proposé il y a six mois.

J 'étais trop tentant, il me laissait un
billet de sang et... Voilà, quoi.

Bon, parlez -nous de hier soir.

Il est venu avec une femme ? Elle, je ne
l 'avais jamais vue.

C 'était la première fois que je le
voyais accompagné.

Ils sont repartis ensemble après ? Non,
il n 'est pas resté longtemps.

Il est parti vers 22h comme une furie.

Pourquoi ça ? À mon avis, il n 'a pas
voulu partager le jackpot avec elle.

Quel jackpot ? Il venait de rafler la
mise à la roulette quand ils se sont

engueulés. 7000 euros.

Il les a rejoués ensuite ? Non, il a
quitté la salle de jeu et s 'est rendu

bar. Il était quelle heure ?

Il aurait 23 heures.

Eh bien, la question est, que sont
devenus les 7000 euros ? Je ne sais pas.

La question, c 'est surtout, qu 'est -ce
qui va m 'arriver à moi ? Eh bien, vous

allez chercher du boulot, jeune homme.

Parce que votre carrière dans les
casinos, elle vient de s 'arrêter là.

Donc, Xavier Martel aurait été
empoisonné au bar du casino.

Sauf que le barman ne se souvient de
rien et qu 'il n 'y a pas de caméra.

dans cette zone.

Axeltra n 'aurait pu revenir empoisonner
son verre sans que personne ne voit

rien.

Mais pour récupérer les 7000 euros ?
Non, je crois pas.

En tout cas, il nous a bien menti sur
leur relation.

Ouais.

Ok, bon, Xavier Martel recommence à
jouer il y a 6 mois. Pour jouer en

a besoin de liquide, donc il commence
par monter son arnaque avec le Marco

Vasseur, là, qui lui rapporte 8000
euros, mais d 'après le croupier, il

joué 5 fois plus sur 6 mois. Ouais, 40
000 euros depuis qu 'il s 'est remis à

jouer.

Mais d 'où il tenait cet argent ? C 'est
ce qu 'on doit découvrir.

Allez chercher Axel Tran. Je pense qu
'elle nous a pas tout dit.

D 'accord.

Elle aurait dû être dans les vignes,
mais personne ne l 'a vue.

Elle sera peut -être chez elle.

Ça fait combien de temps qu 'elle
travaille ici ? Depuis qu 'elle a été

embauchée, un an.

Pourquoi ? C 'est votre soeur qui l 'a
recrutée ? Non, c 'est Xavier.

C 'est une experte renommée.

D 'après mon beau -frère, on a eu
vraiment beaucoup de chance. Et vous,

pensez quoi ? Moi, rien.

Moi, je vends des piscines.

Entre la gestion du chez, je faisais
entièrement confiance à Xavier.

Même après avoir sacrifié toutes vos
économies pour réparer ses erreurs, il y

deux ans ? Vous savez, depuis son
sevrage, on pensait vraiment tout ce qu

était guéri.

Tout ça, c 'était derrière nous.

Si seulement il s 'était confié, on
aurait peut -être pu l 'aider.

Ah oui, effectivement, c 'est parti à
Thouy.

Mais maître Dechet, elle peut pas se
payer le loyer d 'un petit appartement ?

que je sais, c 'est qu 'elle tenait à
rester sur le domaine.

Je peux vous demander un service ? Dites
toujours, on verra ce qu 'on peut

faire. Tout ce que vous découvrez sur
Xavier, n 'en parlez pas à Julie.

Avec la dépendance de son père, elle a
déjà beaucoup souffert.

Vous l 'aimez beaucoup, cette gamine,
non ? J 'ai toujours assumé ma vie de

célibat, mais...

C 'est vrai que Julie est un peu la
fille que j 'ai jamais eue.

Merci, M. Bouvier. On va continuer cela.

Oui, Inès.

Oui, ne quitte pas deux secondes, je te
mets sur haut -parleur.

Alors, l 'ex -employeur de Axel vient de
me révéler qu 'il avait viré. Je sens

que ça va me plaire.

Je l 'explique, en fait, elle manquait
de stabilité au travail. Au bout d 'un

moment, il s 'est rendu compte que ce n
'est pas parce qu 'Axel jouait.

Xavier Martel et Axel Tran se sont
rencontrés à cause de leur addiction

Exactement. Au groupe de parole pour
jouer au repentio qu 'elle martèle à l

avant de replonger. Merci Inès, à plus
tard.

À plus tard.

Ok, donc si on récapitule. Elle veut
tout arrêter, elle intègre un groupe de

parole. Elle y rencontre Martel, qui
accepte de l 'embaucher malgré son

qui la loge gratuitement.

Sauf qu 'il replonge et qu 'elle finit
par replonger aussi puisqu 'elle l

'accompagne au casino.

So classique.

Qu 'est -ce que c 'est que ça ?

Ben dis donc, ce ne serait pas des 7000
euros, ça ? Ça fait un bon mobile pour

une joueuse en banque de liquidités, non
? Et ça, regardez, les statuts du

domaine du clos.

Ça vient du site internet du registre
des sociétés.

Qu 'est -ce qu 'elle pouvait bien
chercher dans un truc pareil.

En tout cas, ce qui est sûr, c 'est qu
'elle ne partira pas sans son argent.

J 'ai appelé des renforts, ils vont
monter une planque ici.

Bonne soirée.

Bonsoir.

Je suis sur les comptes d 'Axel Tran.

Elle a fait de sérieux emprunts.

Sans doute pour pouvoir jouer.

Pour à demain, capitaine ? Non, je pense
pas.

C 'est de l 'équipement viticole.

Pourquoi est -ce qu 'elle aura acheté du
matériel elle -même alors qu 'elle est

salariée ? Il faut prévenir, mon vieux.

Ça va pas.

Ça dépend où tu vas.

Tu pars en infiltration chez les
Barbapapa ?

Non, c 'est ma mère qui m 'a acheté ces
fringues et comme je vais dîner avec

elle ce soir, je voulais lui montrer.

Écoute, je ne ferai aucune réflexion sur
le fait que ta mère veuille encore t

'habiller à ton âge.

C 'est juste pour lui faire plaisir,
capitaine, c 'est tout.

Ah ben, c 'est autant bien, mais c 'est
important de te faire plaisir à toi

aussi. Oui.

Bon, et ben à demain. Alors, bonne
soirée.

Bonne soirée, mon petit bonbon.

Le tribunal de l 'inquisition, pas
sérieux.

En même temps, on est tes parents, c
'est un peu normal qu 'on s 'inquiète.

Oui, tu as vécu un truc fort, alors oui,
on est inquiets.

Ça va, je vais pas assurer, c 'est tout.

Ça n 'a aucun rapport avec assurer ou
pas, Thomas.

Quelqu 'un est mort dans tes bras,
donc... C 'est pas comme si vous en

jamais vu, vous des morts.

Je sais pas, à l 'IML, j 'étais à l
'aise, mais là... Quelqu 'un est mort

mes bras, j 'ai bégayé.

C 'est pas comparable.

Et on bug tous, ça nous arrive à tous de
bugger.

Hein, Paul ? Vous n 'en avez pas marre
de me prendre pour un vase de chine ? De

quoi tu parles ? Un vase de chine.

Un truc fragile, c 'est comme ça que
vous me voyez.

Mais pas du tout.

Bien sûr que si, vous ne me croyez pas
capable d 'être gendarme, pas capable d

'être pompier. Mais pas du tout, arrête.

Mais si, c 'est vrai.

Bon, écoute, arrête, Thomas, ça va, là.

Mais si, à force de dire que je suis
trop heureux ou pas assez costaud, je ne

sais pas, j 'ai dû finir par les croire.

Donc, merci.

Boss de Chine.

Bonjour. Bonjour.

Bonjour.

Bonjour. Bonjour.

Salut. Ça va ? Oui.

Bonjour.

Putain, bonjour.

Alors, comme ça ? C 'est impeccable.

Ah. Mais du coup, c 'est encore ta mère
ou il y a quand même un peu de toi dans

ce look ? Ben disons que c 'est un
compromis.

D 'accord, bon alors disons que vous
êtes sur la bonne voie.

Il n 'y a plus qu 'à changer ce pantalon
et ce sera parfait.

Ok.

Bon, on a du nouveau ? Alors oui, le
matériel viticole qui a été acheté par

Axelle Tran était destiné à une parcelle
qu 'elle devait racheter à Xavier

Martel.

Ben je croyais qu 'elle n 'avait pas d
'argent de côté.

Ben elle devait la payer avec les gains
des futures récoltes.

Ok, donc un crédit vendeur.

C 'est quoi le problème ? Le problème, c
'est que je ne vois pas très bien

comment Xavier Martel aurait pu lui
rendre quoi que ce soit, vu que c 'est

femme Maryse et son beau -frère Charles
qui étaient propriétaires de l

'exploitation. Lui, il était seulement
le gérant.

Et Axel s 'en est rendu compte en se
procurant les statuts du domaine du clos

sur Internet.

Voilà.

Donc, quand elle s 'est aperçue que
Xavier Martel lui avait menti, elle a

bien pu péter un câble.

On va avoir des réponses. La planque a
payé. Axel Tran a été interpellé devant

son domicile.

Vous comptiez lui acheter des terres ? C
'est par ça que j 'en rêvais.

J 'aurais pu me poser là. J 'allais y
reprofiter de mes assemblages.

J 'aurais été gagnant -gagnant.

Il vous a mené en bateau pendant
longtemps ? C 'est moi.

C 'est moi où j 'assurerai tout le
boulot à sa place.

Il se servait de vous comme couverture
pendant qu 'il jouait ? Il reculait

toujours la signature. Il voulait pas
que j 'en parle à sa femme.

Mais comme il n 'est plus au groupe de
parole, vous avez fini par comprendre.

Ce n 'était pas difficile de savoir où
est -ce qu 'il était.

Alors oui,

avant -hier, j 'ai été au casino pour
lui parler.

Mais il a réagi comment ? Comme un
addict.

Il était ravi de me voir là.

Dans sa tête, il était plutôt seul à
plonger.

Ça m 'a rendu folle. Je lui ai balancé
tout ce que j 'avais sur le cœur.

De votre dispute.

Et... Les 7000 euros que vous cachiez, c
'est ce qu 'il a gagné ce soir -là ?

Je comptais pas m 'arrêter là.

Je l 'attendais sur le parking.

Pourquoi vous êtes pas retournée à l
'intérieur du casino ?

Vous savez pas ce que c 'est de lutter.

D 'entendre le bruit de la roulette à
nouveau.

Le claquement des jetons sur le tapis.

Depuis cette nuit -là, je dors chez ma
marraine pour éviter de craquer.

Donc, pour en revenir au soir du
meurtre, vous l 'avez dépouillée à l

'extérieur, mais comment vous avez fait
pour l 'empoisonner ? Mais je ne l 'ai

pas tuée.

Cet argent, il me l 'a donné sur le
parking.

Je vous jure.

Il m 'a dit qu 'il allait réparer ses
conneries. Avec moi.

Avec sa fille.

C 'est la croix coupable ? Franchement ?
Non. Elle avait plus à perdre avec

Xavier Martel mort que vivant. Pour son
boulot, son logement.

Qui alors ? Moi, qui ? Bon, on sait qu
'il a joué 32 000 euros.

32 000 euros tombés du ciel. S 'il les
devait à quelqu 'un, ce dernier a pu

finir par s 'énerver, non ? Sauf qu 'un
mort ne rembourse pas ses dettes, sinon

qu 'on en arrive à la même conclusion.

Xavier Martel conduisait l 'exploitation
à sa perte. Ça peut être une bonne

raison pour sa veuve, non ? Tu crois
toujours à ton mobile affectif ?

Je me demande ce qu 'il entendait par
vouloir réparer les conneries avec sa

fille.

J 'ai peut -être une petite idée, moi.

Les fameuses intuitions de Marshall ?
Non, non, là c 'est un truc nouveau, ça

'appelle des déductions.

Cet assemblage est presque aussi bien
que celui de l 'année dernière, ma

Bravo.

Tu vas perpétuer la magie de l 'or
blanc.

Enfin, c 'est ce que ton père aurait
voulu.

Mais pas toi.

Non.

Toi, tu voulais vivre ton rêve.

Intégrer l 'école de Bordeaux pour
devenir sommelier.

Elle espérait tellement.

Mais pourquoi t 'as pas cherché à savoir
où t 'avais échoué ? Histoire de te

préparer pour l 'année prochaine.

Hein ? Enfin, moi, c 'est ce que j
'aurais fait.

Alors, du coup, j 'ai appelé le
directeur de l 'école de Bordeaux.

Mais pourquoi ? Il était triste que t
'aies pas pu entrer dans l 'école malgré

ton 17 de moyenne.

Tout ça parce que ton père l 'a appelé
pour dire qu 'il pouvait pas financer

frais de scolarité.

Impossible, on avait mis de côté presque
35 000 euros.

Ça tu le savais puisque t 'as appelé l
'école.

Je comprends pas.

Je comprends pas quoi ? Il avait dépensé
tout l 'argent de mes études.

Il avait tout joué.

Mais pourquoi tu m 'en as pas parlé ?
Pour qu 'on soit deux à s 'ouvrir.

Mais j 'aurais pu.

T 'aurais pu quoi ? Papa t 'avait déjà
brisé il y a deux ans.

Et là t 'as même pas vu qu 'il avait
replongé.

Il m 'avait promis.

Et tu l 'as cru ?

Je voulais te protéger, maman.

Il n 'y avait pas d 'autre issue.

Qu 'est -ce que tu essaies de dire ?

Que c 'est moi la coupable.

J 'ai tué mon père.

Bon, Julie maintient ses aveux.

Pourtant, elle est innocente. On est
bien d 'accord ? Oui, on est bien d

'accord. Elle n 'a pas du tout le profil
de la meurtrière de son frère. C 'est

clair. Notant qu 'elle était au
restaurant entre 17h et minuit et demi.

Elle protège quelqu 'un ? En fait, je n
'ai pas envie de café.

Elle protège sa mère.

Une femme fragile qui pète un plomb
quand elle découvre la vérité sur son

En même temps, dans n 'importe quelle
famille, on se protège mutuellement.

Oui, mais c 'est exactement comme ça que
ça devrait se passer. Je suis d 'accord

avec toi.

Mais enfin, quoi qu 'il en soit, aucune
mère ne laisserait son enfant s 'accuser

à sa place.

Bon, ouais.

Mais on n 'a qu 'elle pour comprendre ce
qui s 'est passé. Donc quoi, je

continue avec Julie, tu t 'interroges la
maman ? Ah voilà, on fait comme ça.

Paul, t 'as des nouvelles de Thomas ?
Non, pas récemment.

T 'en as, toi ? Ben non.

Il va bien, hein ?

Elle a dû gérer l 'addiction de son
père.

Et puis elle a dû me gérer moi.

Tout ça m 'a tellement minée.

Mais je me soigne.

C 'est certainement pour ça que votre
mari ne vous a pas parlé des problèmes

domaine.

C 'est aussi pour ça que Charles est
resté vivre avec nous.

Parce que j 'étais incapable de m
'occuper de ma propre vie.

On fait tout comme on peut.

C 'est pas facile d 'être maman.

Excusez -moi, madame Martel, mais en
dehors de votre traitement, il vous

de prendre des sannifères ? Et avant
-hier soir, vous en aviez pris.

Vous vous souvenez vers quelle heure ?
Vers 22h.

Je n 'ai pas le droit de vous en dire
plus.

Ce n 'est pas facile de protéger quelqu
'un qu 'on aime.

que tu connais par cœur.

Et tu vois, dans un meurtre, il y a le
mobile et il y a l 'épreuve.

Et les aveux, c 'est pas le plus
important ? S 'ils sont pas établis, ils

rien.

Donne -moi une preuve que t 'as tué ton
père.

Bon alors, je vais te raconter comment
je crois que ça s 'est passé, d 'accord

T 'es rentré chez toi après ton service,
il était quoi, une heure ?

Et là, tu t 'es cru seul, dans la nuit,
au calme.

Et t 'as aperçu quelqu 'un.

On protège quelqu 'un qu 'on aime.

Quelqu 'un qui en a confiance.

Quelqu 'un qui en doit quelque chose.

Qui a passé toute sa vie sur le domaine.

A s 'occuper de Julie parce que ses
parents en étaient incapables.

Charles Bouvier devait protéger sa
famille.

En un peu de calme.

Et il nous a sorti son alibi en bois du
cinéma.

Pourquoi il est passé à côté de ça ?
Parce qu 'on n 'avait pas de mobile, d

'ailleurs.

Vous êtes sûr de votre coup, commandant
? C 'est quand même hyper violent de

confronter Julie à Charles Bouvier, non
?

Oui, oui, je sais, je sais, mais en même
temps, on n 'a aucune preuve contre

lui. Elle s 'obstine à s 'accuser. On n
'a pas le choix, Erwan.

Je sais, ce n 'est pas très drôle.

Excusez -moi de vous poser la question,
Erwan, mais les choses que vous portez,

tout ça, c 'est homologué ? Je ne sais
pas, c 'est juste pour changer un peu.

C 'est votre mère derrière.

Non, je veux dire, c 'est votre mère
derrière tout ça ? Oui.

Oui, elle habite encore chez moi et elle
s 'installe un peu plus chaque jour.

Je comprends, j 'ai le même problème
avec la mienne.

D 'ailleurs, ma mère m 'a demandé si
vous n 'aviez pas des conseils à lui

pour le yoga.

Oui, mais non.

Il n 'y a plus de yoga.

Il n 'y a plus.

Il n 'y a plus.

Julie.

Pourquoi tu fais ça ? Tu ne peux pas t
'accuser comme ça.

Arrête.

Arrête.

Je sais ce que je... Mon petit cœur.

Tu comptes tellement pour moi.

Ton père vous détruisait. Je ne pouvais
pas le laisser faire.

Cet après -midi -là, je suis allé le
voir pour essayer de lui parler.

Xavier m 'a dit que j 'étais un
parasite.

Je voulais lui voler Julie, lui prendre
sa place de paix.

Tu m 'en empêcherais.

Vous ne supportez plus de voir les
femmes que vous aimiez souffrir.

Alors vous avez donné rendez -vous à
votre beau -frère, au bar du casino,

et vous avez versé l 'arsenaline dans
son verre.

Quand je suis rentrée du restaurant,
avant -hier soir,

j 'ai vu mon oncle et mon père revenir
ensemble.

Mais j 'ai pas fait attention, j 'étais
crevée.

Mais c 'est le lendemain matin, quand on
m

'a appris la mort de papa.

Que je me suis dit que... C 'est
bizarre.

Ils sortent jamais ensemble d 'habitude.

Mais je voulais pas y croire.

J 'aurais rien dû dire à mon oncle pour
l 'argent de mes études.

J 'ai été le mobile du meurtre de mon
père.

Non, non.

Faut pas dire ça, Julie.

Il y a plein de raisons différentes dans
cette affaire.

L 'addiction, l 'amour, la protection.

Mais pas vous. Vous ne pouvez pas penser
ça.

Comment on vit après ?

Je sais que c 'est difficile à entendre
aujourd 'hui, mais il n

'y a que le temps qui pourra vous aider.

En même temps, maillot de bain et de
tongs toute l 'année, ça va pour vous,

quoi.

30 degrés, ben oui.

Nous, il pleut aujourd 'hui.

Ah non, non, non, le yogi, c 'est fini.

Ah oui, non. Non, non, trop de yogi. En
fait, trop de courgettes, trop de tout.

Les enfants, ben, Thomas, c 'est un peu
compliqué en ce moment, en fait.

Oui, ben, en fait, je te raconterai,
parce que j 'ai Paul dans le jardin.

Oui. Bon, tu embrasses, embrasses
Mathilde. Bisous, bisous.

Ça va ? Qu 'est -ce que tu fais encore ?
Tu sais que le coup de la pizza, c 'est

marrant une fois, et puis... Puis après,
ça peut devenir lassant.

Ouais, non, mais depuis toujours, je
sais que ce qui te remonte le moral, c

une bonne pizza.

C 'est Thomas qui a besoin qu 'on lui
remonte le moral, c 'est pas moi.

Pourquoi t 'es pas avec lui ? Il est
avec ses potes.

Je suis fatiguée, Paul.

Je suis fatiguée de nos disputes, de nos
réconciliations, je suis fatiguée de

tout ça.

C 'est comme quand on était mariés, en
fait.

On n 'a jamais su communiquer.

J 'ai besoin qu 'on... qu 'on échange
entre adultes responsables. J 'ai besoin

de parler au père de mes enfants. Tu
comprends ça ? D 'accord.

Non, mais je pensais faire bien.

Tu peux pas penser bien faire quand on
voit Thomas en première ligne. C 'est

possible. Je savais clairement que j
'étais pas d 'accord.

Mais Thomas lui -même était clairement
opposé à tout ça. Il en a marre, en

qu 'on le couvre, tu vois.

Ben ouais.

T 'as raison, je couvre mon fils. C 'est
pas bien ce que je fais.

Une maman qui protège son fils,
vraiment, c 'est fou.

OK.

Bon, tu reconnais que j 'avais raison.

Mais on s 'en fout.

On s 'en fout qui a raison, qui a tort.

On n 'est plus dans une cour d 'école.
Il faut qu 'on grandisse tous les deux.

Voilà, chacun ses contradictions.

Moi, je suis trop gamin. Grégory était
trop adulte. En fait, tu sais quoi ?

L 'inéternale insatisfaite.

Tiens, elle est pile comme thème.

Pardon, c 'est pas ce que je voulais
dire.

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