All language subtitles for Un.Ours.Dans.Le.Jura.2025.FRENCH.1080p.BluRay.DD+5.1.x264-ZiT.FR.SDH

Du vent siffle.

Un numéro de téléphone
se compose.

-Allô, Greg ? C'est Alan.

C'est pas facile.

Ils sont fatigués,
mais la marchandise sera là.

T'inquiète, je connais le coin.

Allez !

Thème intrigant

Grognement au loin

Un homme pose une question.
Bruissement de feuilles

-Chut.

Souffle rauque

Grognement

Ah!

*-Vous êtes bien sur France Bleu,
"Face à l'actualité".

*Pouvoir d'achat en baisse.
À l'approche des fêtes de Noël,

*le panier alloué aux cadeaux
en chute de 32%.

*Un micro-trottoir qui en dit long.

*-Avant, il y avait

*un petit cadeau pour tout le monde,
mais là, que pour les enfants.

Thème à suspense

-Ah !

Elle urine.

-Allô ?

L'Iroquois, c'est Greg.
*-Vous êtes en chemin ?

-Oui, on sera au hangar
dans une demi-heure.

Je te préviens
dès qu'on est sur site.

*-Bien, et Alan ?
-Tout est sous contrôle.

Je viens de l'avoir.
*-Je vous rejoins quand c'est OK.

-Salut.

Il urine.

*-ils ont réduit leur budget
pour Noël, cette année.

*-Je travaille pas depuis six mois
et ma copine va se faire licencier.

“L'amour comme à seize ans",
Marie Laforêt

*-Fais-moi l'amour comme à seize ans

*Fais-moi l'amour sans expérience

*Fais-moi l'amour timidement...

Thème à suspense

-Ah ! Ah !

Ouh !

Hurlement

Choc violent

*-Dis-moi les mots qui n'osent pas

*Fais-moi les gestes qui hésitent...

Crissement de pneus

*Fais-moi l'amour...

*Sois mon premier fruit défendu

*Sois maladroit et moi docile

*Émerveillés,

*un peu émus...

-Oh, merde.

Merde, merde, merde.

-Ah !

Choc, râle

-Monsieur ?

Borborygmes

Monsieur ?

Oh, merde.

Croassements

Thème angoissant

*Conversations disparates
à la radio, rires

*-Voilà, rapport à Noël.
*-Exactement.

*-Et nous partons sur un classique.
*-Ah ben oui...

-Doudou !

Ta cagoule.
Et rentre, tu vas attraper la mort.

*-Avec quel club de handball allemand,
le gardien Thierry Omeyer

*a-t-il remporté trois fois
la Ligue des Champions ?

*-Cash. Kiel.
-Kiel, c'est ça !

-Tu as pu parler à Jeanjean

pour ce qu'on lui doit?

-Non, j'ai pas PU-

-Qu'est-ce que
tu t'es fait à la joue ?

Hein ?!

Tic-tac d'une pendule

Tic.

Tu as le nez froid,

mon petit chat.

Si t'attrapes un rhume,

qui va aider maman à faire
les costumes du Nouvel An ?

Tu voulais quoi, déjà ?

Un clown, c'est ça ?

Oui.

Tu vas voir,
on va faire un beau clown.

Un très beau clown.

On ira choisir
le tissu ensemble, si tu veux.

Tu t'es lavé les mains ?

Enlève ton chewing-gum pour manger.

Allez, Doudou.

-J'ai tué deux étrangers.

Le pendule sonne un coup.

Ils sont pas du coin.
Je les ai jamais vus.

Tu dis rien ?
-Ben non.

C'était pas une question, tu me dis :
"J'ai tué deux étrangers."

C'est pas une question.

Mais vas-y, raconte.

-En fait, j'étais sur la route

et là, un ours a traversé.

Alors, j'ai perdu
le contrôle du pick-up

et j'ai tapé une voiture
arrêtée sur le bas-côté.

J'ai voulu aider la femme,
elle était morte.

Avec la culotte aux pieds.

Et le bonhomme, lui,

il a pris peur, il a glissé

et il s'est empalé
contre un tronc d'arbre.

-Y a pas d'ours dans le Jura.

-Ben là, si.

-Pourquoi t'as pas appelé
les gendarmes ?

-Parce que j'ai pas payé
l'assurance de la voiture.

-Tu as touché leur voiture ?

-Oui. Enfin, je...

Je crois, oui.

-Alors, tu as laissé des empreintes.

L'enfant hurle.

-Ma... maman !

...thier.

Il a disparu quand ?

-Hier après-midi.

-Il a quel âge ?

-8 ans.
-Maman !

Il pleure.

-Il s'appelle comment ?
-Thierry.

Allez, va t'asseoir.

Deux secondes.

Et on y va.

Maman montre la photo.
Ça peut vous aider, non ?

-Maman !
-C'est un bâtard.

J'arrive !
-Ah, c'est un caniche.

Et d'après vous, un ours l'a mangé.
-C'est ça, oui.

-On reste vigilants
et on vous tient au courant.

On a votre numéro.

-Allez, merci.

Lucien, qu'est-ce que j'ai dit?
On pose le stylo.

Cris, pleurs
Oui, oui, oui!

Allez, viens là, toi.
-Maman !

-Allez, en route.
En voiture, Arthur.

Pleurs, cris
-Maman !

-Y a pas d'ours dans le Jura.

-Moi, je dirais un chien,
un gros chien.

Avec une toute petite queue.

-Ouais.

Moi, il m'a mis deux grandes pattes
et deux petites à l'avant.

On dirait un kangourou.
Qui leur a donné

des crayons de couleur ?

-C'est Samy.

-Aucun ne parle français ?

Samy !

Samy !

-Vous ne parlez pas
-Oui ?

Ie tamoul ?

-Non, je suis marocain.

-Y a bien

le N... le...

Le grand parle anglais.

-Ah, allez-y.

-Samy, tu parles anglais ?

-Non, je suis marocain !

-Ça vaut la peine

d'engager des jeunes.

-Ici, France. Vous ?

Où?

France.

Vous, venir d'où ?

France ?

Vous...

Bon.

Les pauvres.

Ils quittent leur pays,
bravent la mort,

ils parlent pas français,
dessinent comme des enfants de 4 ans.

Comment vous voulez

qu'ils s'en sortent ?

C'est dégueulasse.
-Je sais.

Florence ?

Il tape.
Florence !

Un portable sonne.

(C'est Anne-Marie.)

Oui ?

Non, non, non.

Non, ne t'inquiète pas,

tu ne me déranges jamais.

Non, vous ne venez avec rien,
c'est moi qui organise.

Si, si, si. Non, non.

Son ventre gargouille.
Non, non, non.

On vous attend,
ta fille et moi, samedi.

Je suis tellement cont...

-Elle vient avec le nouveau ?

-Oui.

Oui, j'ai voulu organiser

Noël en famille.
Son ventre gargouille.

Et il en fait partie.

-Oui.

-Merde !

Le Sapin !

Il n'a pas l'air bien, lui.

-Allez-y, je m'en occupe.
-Sûre ?

-Oui, oui, allez-y.

-Désolé, Florence.

Faites quelque chose pour eux,
appelez la Croix-Rouge ou Emmaüs.

-On s'en occupe avec Samy,
sa mère a failli

être bénévole aux Restos du Cœur.

-Major, Stéphanie Gauthier pense
que son chien a été mangé

par un ours, on fait quoi ?

Thème intrigant

-C'est un ours.

Un ours leur a fait peur.

-Ah mais oui, maintenant

que vous le dites.

Ils dessinent si mal.

-Blanche, on y va ?

Coup de sifflet

Un enfant:
-Allez, on y va.

Qu'est-ce que tu fais ?

-Je lui redonne un peu de sa dignité,
la pauvre.

Vaporisateur

Tu as touché

à l'intérieur ?

-Non, je suis resté dehors.

-Alors, perds pas de temps.

Allez.

C'est quoi, Ça ?

-Un sac à main.

- On garde.

-On va pas lui prendre ?
-C'est Noël.

Tu as prévu

quelque chose ?
-Non, on a dit "Pas de cadeau".

Qu'est-ce que tu vas faire avec ?
-Je trouverai.

Puis ils sont morts,

ils n'en ont plus besoin.

Oh...

Michel, viens voir !

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je sais pas,

mais ils n'ont pas gagné
Roland Garros, tes touristes.

Qu'est-ce qu'on fait ?

-Alors, là, on réfléchit.

Je sais.

-Qu'est-ce que tu fais ?

Craquement
Cathy !

Tu fais quoi ?

-Pas de corps, pas de mort,

pas de crime.
-Arrête de lire des polars.

Puis c'est un accident.

-Si je lisais pas mes polars,
il y aurait des empreintes

sur toute la bagnole.

Allez, va chercher
le bonhomme, vite.

Mais dépêche

avant que quelqu'un ne rapplique !

Grincement

-J'y arrive pas g

J'y arrive pas.

Tronçonneuse

On cache aussi la voiture ?

Chasse d'eau

-Manquerait plus
qu'ils nous filent une gastro.

-Si c'est ça,
je leur file mon rhume.

Elle renifle.

-Roland, j'ai une voiture abandonnée

au bois de la Feuillade,
elle est amochée.

-J'appelle la fourrière.
Elle gêne la voiture ?

*Ils l'enlèveront pas avant lundi.

Eux aussi sont en sous-effectif.

-Là où elle est, elle gêne personne.

Je te laisse, je suis très occupe'.
*- OK, bonnes fêtes.

-Bonnes fêtes.

Blanche, tu peux montrer
un peu de bonne volonté ?

J'aimerais que ta mère
ne me critique pas.

-Vous n'allez pas faire

un concours de crèches ?
-C'est joli.

-Vous n'êtes plus ensemble, point.
On n'est plus une famille.

Si c'est pour épater son nouveau mec,

rentre le ventre ou fais de la musc...

Tu me déposes chez Sandra ?
-Je ne peux pas.

Je vais chercher le sapin
chez Cathy et Michel.

Tu veux venir ?
-Dans ce trou ? Non.

Mais fais un détour.

-Écoute, je suis pas ton chauffeur.

-Ben, achète-moi une voiture.

-T'acheter une voiture...

T'as pas le permis.
-Mais je connais

les gendarmes.

-Allez, monte.

Elle souffle.

Elle tape sur une calculatrice.

-Oh...

Oh ! Là, là, là, là!

C'est beaucoup, hein.

-C'est combien ?

-Beaucoup.

Oh...

-Qu'est-ce qu'on va en faire ?

-Pour l'instant, on le cache,
on n'y touche pas.

-Et le corps, on en fait quoi ?

-On réfléchit.

Cathy compte en marmonnant.

Le coup part.

-J'ai pas fait exprès.

Quelqu'un vient.

-Elle est où la manette

de la Play ?

C'est pas la peine de la cacher.

-Pas trop longtemps,
les écrans, mon chéri !

Le pédopsy a dit :

"Pas plus d'une heure."

-Le pédopsy...

Quelqu'un frappe.

-Vite !

(J'y vais.)

-Bonsoir, Cathy.

-Roland vient chercher son sapin !

Il souffle.

-Ça va ?

Brr!

Ça s'est refroidi.

-Hm.

-Tu me fais pas entrer ?

-Euh... Si, si.

Entre.
-Pas de souci.

-Tu veux un vin chaud à la cannelle ?

-Non, merci.

Un café, ça serait pas de refus.
-Oui, bien sûr.

Je t'amène ça.

-Ah, Michel.

Tu es là ?
-Ça va, Roland ?

-Oui.

-Assieds-toi.

-Oui.

Ouh !

Je suis... crevé.

Tu vois, l'arrivée des fêtes, là,
ça me stresse.

-Tiens.

Oh ? C'est un cadeau.

Alors,

un petit peu

de sucre ?

-Non, j'essaye de...

-Ah oui, je comprends.

-Ah, moi aussi,
j'aimerais m'y remettre.

Mais le sport,
je sais pas pourquoi...

ça me rend nerveux.

-Oui.

-C'est bizarre, hein ?

Désolé d'arriver si tard,
je pouvais pas arriver plus tôt.

-Non, non.

-C'est le coup de feu
et on est trois.

Il y en a deux qui se sont fait
porter pâle et un a été muté.

Alors, ça tourne.

Tu rajoutes ça sur les fêtes...
-Ah ouais...

-Oh ! Là, là !

Tu t'assois pas ?

-Non, je...

Je suis resté assis
sur le tracteur toute la journée.

Je sais pas ce que j'ai.

Je suis pas bien.

-Oui, c'est...

-Des hémorroïdes.

-Ah oui, c'est ça, tu vois ?
-Des hémorroïdes.

C'est certain, ça.
Vinaigre de cidre bien chaud.

Tu te fais

des bains de siège,
ça les fait dégonfler.

Tu veux

que Je regarde ?

Je l'ai eu !

T'as cru que j'allais
regarder ton derrière !?

Ils éclatent tous de rire.

Ta tête !

Michel, je suis pas

gynécologue !

Non, je suis gendarme.

-Oui.

-Bon, si on allait
voir ce petit sapin ?

-OUI !

-Attends, je t'emmène.

-Montre-moi.

-Tu vas le choisir toi-même.
Tu le veux grand ou petit?

-Moyen. C'est pour faire
une bonne impression.

Dis donc, va falloir
passer ton pick-up au garage.

Si un gendarme t'arrête,

tu vas te choper un procès-verbal.

-Je sais, c'est Doudou.

-Il conduit, Doudou ?

-Non, mais il s'entraîne
dans le chemin, dans la cour.

Tu viens ?

-Ils sont où ces sapins ?

Eh ben, heureusement
que t'es pas dentiste.

Sacrée machine.

Ça te coupe un bras vite fait, ça.

-Je préfère sans filet.

-C'est juste pour le transport.

-Il est pas un peu petit?

-Tu m'as dit moyen.

-Là, c'est moyen, petit.

Ça paraît plus grand

quand c'est allongé, non ?

Ça t'embête si j'appelle Blanche ?
Parce que je reçois sa mère

avec son nouveau mec,
je veux pas avoir l'air

d'un minable.
-Ça capte plus près de la maison.

Attends !

-Je vais faire un FaceTime.

-Attends, Roland.

-Non, c'est toi qui vas le faire,
donne-moi le sapin.

Vas-y.
*Sonnerie

*-Allô, papa ?
-Non, c'est Michel.

Ton père veut savoir
pour la taille du sapin.

-Non, appuie pour retourner.

Appuie.

-Oui, attends.

Décale-toi un peu à droite.

Un petit peu plus.

Encore un peu.

Voilà.

Plus.
*-Oh, je suis là, hein !

-Un problème ?
-Roland veut montrer

le sapin à sa fille.

*-C'est bon ?
-Tu en penses quoi ?

*-J'y connais rien,
je suis pas bûcheron.

-Il est... Il est assez grand ?

*-Oui. J'ai plus de batterie.

-Je le prends.
-Je vais t'aider.

Très bon choix,
il n'y a plus qu'à mettre les boules.

Et hop, voilà !

-Une bonne chose de faite.

Oh, j'y pense.

Fermez vos clôtures, des migrants
ont failli se faire bouffer

par un ours.
-Tu vois ?

-Quoi ?

-Je dis toujours qu'il faut penser
à fermer les clôtures.

-Oui. Bon, merci.

Joyeux Noël.

-Joyeux Noël.

Thème à suspense

Quelqu'un tape à l'ordinateur.

Deux corps.

-Le mieux, c'est les cochons,
ça bouffe tout.

Sauf les dents.

Du coup, il reste plus grand-chose.

Par contre, ça bouffe pas vite.

L'acide.

Non, risqué et compliqué,
apparemment.

-Moi, j'ai une idée.

Le vent siffle.

Thème enjoué

Les ours, ça pêche le saumon !

-Le saumon,
il n'y a pas de saumon ici !

-Y avait déjà pas d'ours !

Tu vas voir.

Quand il va sentir ça, ton ours,
ça va lui rappeler l'été.

Il va rappliquer dare-dare.

Y a pas besoin qu'il les bouffe,
juste qu'il les déchiquette un peu.

Ils se sont perdus en forêt,
l'ours leur est tombé dessus.

Et là, paf ! Accident forestier.

En plus, ici,
avant qu'ils les retrouvent...

-On fait pas une prière, rien ?

-On connaît même pas leurs noms.

Bon, allez, badigeonne bien
des deux côtés.

Thème mélancolique à la guitare

Ça va, mon chéri ?

Allez.

Il faut éteindre, il est tard.

Harmonica
Doudou, qu'est-ce que j'ai dit?

Il faut dormir, là !

Doudou, arrête.

Doudou.

-Bonne nuit, maman.

-Bonne nuit, mon chéri.

Bonne nuit.

-Bonne nuit.

Thème intrigant

Soupirs, gémissements

-Oui, oui, oui !

Ouiiii !

Thème symphonique

-J'en étais sûr, ça n'a pas marché.
Peut-être qu'il n'aime pas le miel ?

-Je comprends pas.

-Cathy.

-Il y en a un autre.

On l'avait pas vu, hier.

Elfe vomit.

Qu'est-ce que t'as ?

T'es pas enceinte ?

-Enceinte... De qui?

Ça doit être la purée d'hier.

Il a dû être traîné par le courant.

Viens m'aider.

-Tu fais quoi ?

-On a fait une erreur, il faut pas
faire disparaître les corps.

Il faut les montrer.

Il faut carrément les exposer.

S'ils les trouvent pas,
ils vont les chercher.

Et ils vont les trouver.

S'ils les trouvent tout de suite,
ils ne les chercheront plus.

Et ouais !

-Mais lui, il a rien à voir.

-Maintenant, si.

On va remettre les corps
dans la voiture, comme un accident.

Et toi,

t'étais pas là, t'es pas au courant.

-Et ça ?

-Qu'est-ce que c'est ?

-Un téléphone.
Je l'ai trouvé sur le troisième.

-Garde-le, on va le donner
à Doudou pour Noël, il en rêve.

Thème angoissant

Tintements métalliques
Un homme râle en portugais.

-(Il est portugais.)

Un portable sonne.

(C'est Anne-Marie.)

Allô ?

*-Roland ?
-Ah, Gilles.

*-La voiture n'est plus vide.
-Comment ça, elle n'est plus vide ?

-Non, il y a des passagers.
*-Combien ?

-Sans compter les mouches, trois.

*-Ils disent quoi ?
-Ah ben, ils ne disent plus rien.

J'en ai vu de la charogne,
mais là, c'est Tchernobyl.

*-Bon, écoute, tu bouges pas.
-Ouais.

*-J'envoie la police scientifique.
-D' accord.

*-Tu touches à rien.
-Ah non.

On t'attend.
*-OK, Gilles.

-Ils arrivent avec la Scientifique,
faut rien toucher.

Je te jure, Roland, elle était vide.

-J'arrive, OK ?

Excusez-moi.

Pardon.

Pardon, ne vous dérangez pas
pour moi.

-Chef.

-On en est où avec les assos ?

Ils m'ont déjà bouché les chiottes.

-Chef, on a un problème.

-En tout cas, ce n'est pas fécal.
-C'est quoi ?

-Des ovules.

Des ovules de cocaïne.

-Oh ! Là, là!
-Il y en a au moins 3 kilos.

Ils avaient ça dans le bide.

C'est des mules.
-Oh ! Là, là, là, là...

-C'est bien joué.
-Pourquoi ?

-Les migrants, on les fouille pas.
En tout cas, pas là.

Pas vu, pas pris.

On les relâche aux assos,

eux, ils repartent chargés
et on n'a rien vu, c'est bien joué.

Par contre,

comment ils comptaient faire

dans les bois ?
C'est pas des locaux.

-Il est de plus en plus cher

le prix du passage.

-500 gr de cocaïne dans le rectum.
-Oh ! Là, là, là, là...

-Non, ils les avalent.

-J'ai déjà du mal
à avaler un Doliprane.

-Ils auront mérité leur eldorado.

-Que fait-on, major ?

-Prison.

Juste avant les fêtes...

Ils font chier, les drogués.

Bon, Samy.

Foutez-les dans une cellule
et ne les quittez pas d'un œil.

-On n'a pas la clé.

-Eh ben,

mettez un cadenas ou autre chose,
prenez des initiatives.

D'accord ?
-Oui.

-Florence, quelle chance
d'avoir le nez bouché.

Elle se mouche.
-Matthieu Colbeau, médecin légiste.

-Vous tombez bien, j'ai la crève.
-Je soigne que les morts.

-Je plaisante.

-Major Bodin.
-Bonjour. Vous m'aviez dit

que la voiture était vide, non ?

-Si, c'est Gilles

qui l'a découverte,
il n'y avait personne.

-Il picolerait pas un peu ?

-Comme nous tous,
il picole quand il a soif.

-Parce que le carnage,

il date pas de ce matin.

-Je peux ?
-Oui.

Mademoiselle,

c'est pas joli à voir.
-Quoi ?

Il a quoi, l'asticot ?
Parce que je suis une femme,

je vais pas supporter ?

J'ai déjà eu des pannes de congélo.

5 kg de barbaque putréfiée à jeter

et pas un bonhomme pour m'aider.

Alors, votre "Mademoiselle"...

Ça, c'est du cadavre.

-On n'avait qu'à le jeter à la benne.

-Devant tout le monde ?
Non, c'est beaucoup trop risqué.

L'arme du crime
doit être sur le lieu du crime.

“Les valses de Vienne",
François Feldman

*-Dans une fumée blonde

*Maintenant que deviennent,
que deviennent

*Les valses de Vienne, dis-moi...

-Merde, merde, merde, merde.

-Avance, avance, avance.
*-Pendant ces années...

-On va à l'Hyper U.
-Par la forêt ?

-Oui.

-Prenez la route,
on a coupé le chemin.

-Il y a eu un accident?
-On peut rien vous dire.

(Un carnage.)

-Hm, hm.

-Salut, Michel.

Salut, Cathy.
-Salut.

-Il faut pas rester là.
-On allait à l'Hyper U.

-Par la forêt ?

-C'est une voiture abandonnée,

Roland ?

-Je pense pas.
On a affaire à un malade.

Florence penche pour un pervers.
-À cause du miel.

-Le miel ?

-Il y a trois cadavres.

-Oh...

les deux autres enduits de miel.

Dont l'un empalé
avec l'abdomen perforé.

L'abdomen éclaté.
Pardon, Cathy.

-Oh ! Thouchart !

Des macarons Thouchart ?

-Oui.
—J'adore.

Mes préférés.
-Moi aussi.

Et vous avez trouvé

des empreintes ?
-Oh, ça va pas tarder.

Le coupable laisse toujours

un indice.

-On trouvera.

On trouve toujours.

-Oui.

-Bon, bonne chance, alors.

-Oui, et bon Hyper U.

-Oui.

-"Bon Hyper U" ?

-Vous n'avez pas dit
que vous alliez à Hyper U ?

-Ah oui !
-Oui, oui, oui.

-Oui.
-Ben oui.

Et joyeux Noël !
—Oui, ça, c'est autre chose.

La vitre grince.
-Allez.

-Allez.

Pardon.

-Qu'est-ce qu'on fait ?

-On va à l'Hyper U.
On a dit qu'on y allait.

En plus, ils nous regardent.

Thème inquiétant

-Faut arrêter, c'est pas bien.
On peut pas mentir comme ça.

On est des gens bien.

Après tout, on n'a pas fait exprès.

Ils vont comprendre,
ils sont intelligents, les gendarmes.

-Tu dis ça parce que tu as peur.

Ils cherchent des pervers
et tu l'as dit, on est des gens bien.

-Non, mais c'est une question
de principes, de code moral.

Je peux pas vivre avec ça.

-D'accord, Michel.

On va faire les courses
et on se dénonce.

Mais pour l'argent,
qu'est-ce qu'on dit ?

Personne sait qu'il y en avait,
on n'est pas obligés d'en parler.

-Mais moi, je le sais.

Et je suis un homme honnête.

J'ai des valeurs.

-Tu as raison, on rend l'argent

et on te dénonce.

-Comment ça, on me dénonce ?

-Ben, c'est toi qui les as tués.

-Mais Cathy, tu es complice.
Qui a bougé les corps ?

Qui a mis du miel,
qui a remis la culotte ?

Qui lit des bouquins policiers ?
Je tombe, tu tombes, Cathy.

-(Si on est en prison,

(qui s'occupera de Doudou,
les services sociaux ?)

Tu veux que ton fils
devienne un enfant de la DDASS ?

Dans ce monde de merde ?

Elle fond en larmes.

-Pardon.

-Non, c'est moi.

-Non, moi.
-C'est ridicule.

-Non.
Y a pas de raison de craquer.

-Ça va aller, il faut être fort.

-Cathy, regarde.

Regarde.

Waouh.

-Elle est belle.
-Ah ben oui, c'est...

Il nous faut un alibi.

-"Pakistanais", c'est un "k" ?
-Oui.

"Le véhicule,
apparemment abandonné...

"a retrouvé ses occupants."

Quelqu'un entre.
-Major.

On a reçu les photos

de la Scientifique.

Je les mets sur le mur ?

-Oui.

Un téléphone sonne.

Allô ?

Oui ?

(La brigade scientifique.)

Oui ?

Hm.

Ah bon ?

D'accord.

OK.

Non, on s'en occupe.
Merci, je vous tiens au courant.

L'empalé

et la blonde,
c'est pas des touristes.

C'est des trafiquants de drogue.

Avec des casiers
longs comme mon bras.

Les deux affaires sont liées,
ma petite Florence.

Samy, affichez aussi

l'Africain et les trois Pakistanais.

-C'est peut-être un hasard.

Dans ce cas, elles sont flagrantes.

-En tout cas,
le couple, ils n'ont pas

des têtes d'innocents.

-La barrette,
qu'est-ce qu'elle fout là ?

Thème intrigant

-Elle était dans la voiture.

-Des barrettes comme ça,
ça se vend partout, major.

Attendons un peu

avant d'envoyer le rapport.

-Tu as fait quoi aujourd'hui ?

-Rien, je suis en pause.

-En pause...
-Une année sabbatique,

c'est comme un jeûne,
si tu le casses, ça ne sert à rien.

-Une année sabbatique de quoi ?

-De mes études, déjà.

-Tes études.

Attends, tu révises
le bac pendant trois mois

et tu l'as pas, ça met un coup,
j'ai besoin de temps pour rebondir.

-Combien de temps ?
Parce que ça rebondit pas trop.

-OK, alors, paye-moi

mon école

de stylisme à Paris.

Sinon, je demande au mec de maman.
Il est dentiste,

il se fait des couilles en or.

-Surveille ton langage.
-Tu peux pas comprendre.

Tu vis dans ton petit monde
de Playmobil en uniformes.

-Dans mon monde de Playmobil,
comme tu dis,

on fait attention à ses affaires.

-Oui, pourquoi ?

-Ta barrette,

elle est où ?

-Chez une copine.

-Quelle copine ?
-Tu la connais pas.

-Ta barrette,
on l'a retrouvée dans une voiture.

-Et alors ? J'ai pas à te dire
avec qui je couche.

-Mais... Attends...

T'as couché dans la voiture ?

-Je suis majeure, papa.
-Non.

(Tu as couché dans la voiture

(avec les cadavres ?)

-Avec les ?
-(Ma fille est nécrophile.)

-Bon, tu me saoules.
Je n'ai plus faim.

Merci.

*Musique rock

On frappe à la porte.

-Je peux ?

Je suis désolé.

-Pourquoi tu veux
toujours tout savoir ?

C'est pas mieux
quand on se dit rien ?

On est bien, là.

On s'entend bien.

Pourquoi tu veux tout gâcher ?

-Je voulais pas
te mettre mal à l'aise.

C'est vrai que tu...

Tu es devenue grande.

J'ai du mal à l'admettre.

Voilà.

Tu es sûre qu'il n'y avait pas

de cadavres dans...
-Oh !

-C'est le gendarme qui te parle, là.

-Ben, qu'il me convoque.

Cathy :
-C'est pas une bonne idée.

-Un alibi, c'est un alibi.
Fais-moi confiance pour une fois.

Sabine, au nom

de notre amitié.
-Même, je n'aime pas le mensonge.

Je sais à quel point
il peut briser des illusions.

J'ai passé trop d'années enfermée
dans des faux-semblants,

des mensonges inutiles.

J'ai décidé d'être moi-même.

Et tu me demandes de mentir, Michel.

Non.

-Il te faudrait combien ?

*Musique électro au loin

-Pour refaire le donjon

et les balançoires
de la "Salle des Tourtereaux".

-Ah, c'est des belles balançoires.

-Ma clientèle est exigeante.

-Oui.

-Donc, on était chez vous

la nuit dernière.

La nuit du 21.

-La nuit du 21.

-Bon, merci, Sabine.
Et puis, au revoir.

-Au revoir.
-Au revoir.

-Restez boire un verre,
histoire de connaître l'endroit.

Quitte à dire que vous y étiez,
autant que vous y goûtiez.

-Non, merci,
on n'est pas habillés en plus.

-Elle est mignonne.

Vous avez peur

de vous faire plaisir ?

Le meilleur moyen de se retrouver,
c'est de savoir où on va se perdre.

Allez, venez,

faites pas les timorés.

Michel...

Merci, je vais avoir un beau donjon.

Je prendrai sur votre "cadeau" pour
acheter les masques du jour de l'An.

Là, on a beau baisser
la culotte facilement,

quand il s'agit de se déguiser,
l'âme d'enfant prend le dessus.

Très beau sac, Jacky.
-"Cathy". C'est un cadeau.

-Je vous laisse, amusez-vous bien.
Les boissons sont pour moi.

Applaudissements

Restez jusqu'au bout,
c'est soirée gangbang.

Chanson jazzy :
"Les nuits d'une demoiselle"

-Que c'est bon d'être demoiselle

Car, le soir,

dans mon petit lit

Quand l'étoile

Vénus étincelle

Quand doucement tombe la nuit

Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser

le gardon

Je me fais empeser la chemise

Je me fais picorer le bonbon
Je me fais frotter...

-Arrête.

-Quoi ?
-On était

au lycée agricole ensemble,
elle avait des lunettes

et des boutons, là.

-Et des gros seins.

-Excusez-moi.

Un:

-C'est pas le truc

'Oh... que je regarde.

Elle pouffe de rire.

-Tu es jalouse ?

-Pardon ?

Mais pas du tout, jalouse ?
Non mais, là,

tu délires !

-Tu es jalouse, Cathy.
-Ben non, Michel.

Je préfère

pas répondre.

-Avoue que c'est un bon alibi.

Personne n'ira dire

qu'on n'y était pas.

Qui se vanterait de fréquenter

ce genre d'endroit?

-Non, merci, c'est gentil.

Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
-Il veut m'enculer.

-Bonne soirée, messieurs, dames.

Thème mélancolique

-Bon, bonne nuit.

-Bonne nuit.

Harmonica

-Doudou, il est trop tard
pour la musique !

-Faut dormir, maintenant !!
-Chut, Cathy.

-Alors...

Que faisais-tu
dans cette voiture ?

-Je couchais avec Basile.

-Pourquoi là ?

-Parce que chez lui,
il y avait son petit frère.

Et je crie quand je couche, donc...

-"Je crie

"quand... je... couche."

Il a une voiture, Basile.

-Oui, mais trop petite.
Les sièges ne se rabaissent pas.

-Oui ?

-On a voulu passer chez Marc
pour récupérer des capotes.

On voulait aller

chez Guillaume,
il prête une chambre aux copains.

Et sur le chemin,
il y avait la voiture.

En vrai, une belle voiture.
Forcément, les sièges

sont molletonnés.

Du coup, on s'est dit:
"On va pouvoir y aller fort."

-Excusez-moi.

Je vais me faire un café.

-"On va pouvoir y aller fort."

"Aller fort."

-Pourquoi

il me regarde comme ça ?
-Samy, t'es pas obligé de rester.

-C'était pour aider.

-Dans la voiture,
t'as rien remarqué ?

-Non, il faisait nuit.

-Deux hommes, une femme, du miel...

Ça te dit rien ?

-Non, on fait pas ça.
On est plus basiques.

-Tu es sûre
qu'il n'y avait personne ?

-Oui, j'aurais remarqué,
même si j'avais bu quelques bières.

Thème inquiétant
-Major !

Les corps

ont été rajoutés.

-Voilà, ça y est.

Ça fait 2 300 tout rond.

-Et voilà.

Merci, Christian.
-Merci, Michel.

À bientôt.
-À bientôt.

-Qu'est-ce que c'est ?

-J'ai acheté du fioul,
on va avoir chaud.

-Avec quel argent ?

-Avec le nôtre.

-Tu as tapé dans le sac ?

-J'ai tapé des miettes,
ce dont on a besoin.

L'assurance, la mutuelle,

le fioul, l'engrais de Jeanjean

et les pots de miel.

-Mais tu es cinglé.

Pourquoi t'as fait ça ?

-Tu étais d'accord pour la télé.

-Mais parce que la télé,
ça reste caché, personne la voit.

Alors que nos dettes,

comment on va justifier
qu'on a pu les rembourser ?

Jeanjean,

tu lui as dit quoi ?

Parce qu'à la banque, il va parler.

5 000 euros d'engrais,
ça se rembourse pas comme ça.

Ils vont lui demander:
"Comment tu as pu trouver

"5000 balles en liquide
du jour au lendemain ?"

Les banques, ils réfléchissent !

-On dira qu'on a vendu
plus de sapins.

-Prends-les pour des cons.

Là, ça va jaser, Michel. Ça va jaser.

On peut pas te faire confiance.

Elle renifle.

-Merci.

Là, la Twingo à Basile
sort de Saint-Loup.

Avec Blanche.

-Oui, ben...

-A 23h12.

Dix-sept minutes plus tard,
elle ressort ici.

Comme on le voit sur la caméra
du village de Charbonnières.

-17 minutes ?

-Quoi ?

-Ils sont restés
que 17 minutes dans la BMW.

-Et alors ?

-Ben, c'est pas long, quoi.

-C'est pas l'enquête, Samy.
-Oui, mais c'est pas long.

-Ensuite, de 23h29
jusqu'à l'arrivée de la dépanneuse,

rien, personne ne rentre,
personne ne sort.

-D'accord.

Donc, si je résume :

la voiture... "à" Basile

entre par là.

Elle ressort par là.

Et notre BMW est juste au milieu.

À 23h12, aucun corps dans la voiture.

Et à 8h48, les corps apparaissent.

Sans que personne

ne rentre dans la zone,
ni par là ni par là.

Donc, ça se passe...

forcément là.

Ici.

Le problème, c'est que là,
il n'y a rien.

-Si.

Il y a la ferme des sapins.

Thème inquiétant

-Très fort, Samy.

Très fort.

Bien sûr.

Chez Michel et Cathy.

Quelqu'un frappe à une porte.

Discussions inintelligibles
à la télévision

-Ah, bonjour, Roland.
-Bonjour, Cathy.

-Un problème avec le sapin ?

-On peut entrer ?

-Bien sûr.
Entrez, entrez, entrez.

Ne vous essuyez pas les pieds,
on passera la serpillère.

Vite fait.

Michel, c'est Roland !

*-À partir du moment où on a dû

*avec la T2A, c'est-à-dire...
Elle monte le son à fond.

-Houlà !
*-On a eu plus d'actes.

*- Vous avez une idée, Céline,

*du nombre de bébés que...

-Voilà, entrez.

Entrez.

-Bonjour, Michel.
-Bonjour, Roland.

-Vous voulez un café ?

-Juste quelques questions

à vous poser.

-Doudou a fait une bêtise ?

-On peut s'asseoir ?

-Oui, bien sûr.

-Ce ne sont que
de simples questions de routine.

Elle feuillette son calepin.

Cathy, Michel.

La nuit du 21, avez-vous entendu
ou vu des choses anormales ?

-"Anormales", c'est-à-dire ?

-Des coups de feu ?

Une voiture ? Un choc dans la nuit?

Des cris ?

-Ben là, vous me faites peur.

-Ça m'embête
de vous poser cette question.

Que faisiez-vous la nuit du 21 ?

-On était au "Cu|-Pidon".

-La boîte échangiste ?

-Le jeudi, c'est soirée "bangbang".

-"Gangbang".

-Gangbang.

Et on a fait

de la balançoire, hein ?
-Oui, oui.

Oui, oui, oui.

-Toute la nuit ?

-La balançoire ?

-Non, le "Cul-Pidon".

-Ah oui.
-Oui, jusqu'au matin.

-Ouais...

-Et...

Dominique ?

-Doudou ?

Ben, il dormait.

-D'accord.

-Ici.

-Oui.

-On peut l'interroger ?

-Ben oui.

Ben oui
-Oui.

-Oui, oui.

-Enfin, s'il n'est pas sur sa Play.
-Oui, parce que...

-Doudou, viens là, mon grand !

Une porte s'ouvre.
-Viens t'asseoir avec nous, chéri.

-Les gendarmes vont te poser
quelques questions de routine.

La routine, c'est quand c'est

comme d'habitude.

-Doudou ! La nuit du 21...!

-Il est pas sourd.

-Tu te souviens, Dominique,
de ce que tu faisais la nuit du 21 ?

Le 21.

Avant-hier soir.

Thème à suspense

Tu t'en souviens ?

Réfléchis bien.

-Oui, ça, c'est Doudou.

Il parle pas beaucoup, il est...

Enfin, il est normal, mais...

-Hm, hm.

Non, Cathy, il n'est pas normal.

-Doudou, qu'est-ce que
tu faisais la nuit du 21 ?

-Tu dormais ?

Tu étais dans ta chambre ?

-Oui.

-Tu dormais.
-Voilà, il dormait.

-Bon.

On a tout ce qu'il nous faut.

-Oui.
-Oui.

Oui, oui.

Oui.

-Ils n'étaient pas au "Cul-Pidon".

-Comment vous le savez ?

-Parce que moi, j'y étais.

J'ai pas le droit?

Allez-y, dites-le.

Dites-le que je suis une salope.

-Mais non.
J'ai rien dit, Florence.

-Ou que je suis
une fille facile, ben ouais.

Et c'est plus facile d'être
une fille facile que d'être seule.

Je suis juste une fille qui fait

comme elle peut.

Dans un monde trop grand.

Dans un uniforme trop petit.

-Vous savez, Florence,

dans la vie, on se cherche tous.

Je pense qu'un jour,
vous rencontrerez un prince charmant.

Parce que vous le méritez.

Oui, Florence.

Un jour, vous tomberez
sur un type bien.

Et j'espère que vous le garderez.

Que vous serez plus maligne que moi,
que vous serez plus douée pour ça.

Thème mélancolique

Vous n'êtes pas une salope, Florence.

Un:

-Je me sens tellement mal, mon père.

Ça ne me ressemble pas.

Vous savez bien que je suis pas
un menteur, je vous dis tout.

-Combien, dites-vous ?

-(Deux millions.

(Un petit moins, maintenant.)

-(Deux millions...

(C'est une somme.)

-Oui, c'est beaucoup.

Beaucoup.

-(Vous n'êtes pas responsable,
mon fils.

(Dieu vous a envoyé une épreuve.

(Vous ne faites que l'accueillir.)
Une porte claque.

-Mais...

Je les ai quand même un peu tués.

Même si c'est un accident.
-Il n'y a pas d'accident.

Il n'y a que la décision de Dieu.

Ils étaient sur votre chemin,
vous n'avez rien demandé.

-Non.

-Combien, dites-vous ?

-(Deux millions.)

-(Une très lourde somme.

(Ne préférez-vous pas
qu'elle reste ici,

(sous la protection de Dieu,
à l'abri des mal-pensants ?)

-Cathy refusera,
elle n'a confiance en personne.

-Vous me prenez

pour un mécréant?
-(Non, bien sûr que non.)

-(Je suis un homme de Dieu.)
-(OK.)

Je vous apporte l'argent demain.

C'est plus sûr.

Mais ne dites rien

(à personne.)

-(Une tombe.)

Vacarme du tour à bois

Elle éteint la machine.
-T'as parlé au curé.

Il a parlé au curé.

Mais qu'il est con.

-On peut lui faire confiance,
c'est un curé.

Et on peut pas garder l'argent ici,
il faut être raisonnables.

-Rien n'est raisonnable
dans cette histoire.

Là, je suis fatiguée.

Je sais pas, pour une fois,
essaye un petit peu d'être là.

Je porte tout sur mes épaules,
je suis seule.

Alors, pour une fois, toi, le père,
le mari, ce que tu veux,

essaye de me porter !

J'en ai besoin, tu comprends ?

Là, je suis fatiguée.

Je suis fatiguée de tout ça.

De planter des sapins.
Et tout ça pour quoi ?

Pour des palettes à la con
de supermarchés

et des sapins de Noël
qui serviront deux semaines !

Tu peux me dire 'a quoi on sert 'f?

À rien !

On fait de la grosse merde, on est
un couple de merde, on est...

On est des parasites !

Bon. pff!

Je vais prendre un bain.

-Cathy.

Ça faisait longtemps
qu'on s'était pas autant parlé.

Roland :
-D'accord.

Non, pas de problème.

Je vous laisse le temps.
Bonnes fêtes.

Florence, on nous retire le dossier.

Deux flics de la crim'
vont débarquer.

Un 24 décembre,
ils n'ont que ça à foutre.

-Je te jure, ça me troue le cul.

Tu te teins la barbe ?

-Sinon, ça me vieillit trop.

-Et les cheveux ?

-Aussi.
Avec une autre teinture.

-Qu'est-ce que vous allez faire ?
-Leur dire ce que je sais.

-Maintenant ?
-Oui.

-Un jour de Noël ? Cathy et Michel,
le "Cul-Pidon", les faux migrants ?

La barrette ?

La barrette de votre fille ?

-Et en bas, tu fais comment ?

-En bas, je rase.

Mais pas avec un cinq lames,
sinon, tu te coinces la peau.

Thème inquiétant

-Ils font chier, un 24 décembre.

Et ta femme ?

-Elle préfère.

-Bonjour. Faut se dépêcher,
je ferme à l'heure du déj' pour Noël.

-Et quand ça repousse ?
-Ça gratte.

Comme un kiwi.

Camion

-Messieurs, dame.

-BONJOUR.
-Carte ou espèces ?

-Carte.

-Une cuillère ?

Coups de feu

*Bruitages de jeu vidéo

-Bonjour.
-Bonjour.

-Lieutenant Jacquin.

Votre supérieur est là ?
-Je vais le chercher.

-Très bien, je vous suis.

-Major, il y a la police pour vous.

Je fais rentrer ?

-Faites-les rentrer.

-Ils sont qu'un.

-Eh bien, faites-le rentrer.

Bonjour, lieutenant.

Major Bodin.

-Bonjour.
-Je vous en prie, installez-vous.

-Merci.

-Vous ne deviez pas être deux ?
-Mon collègue est en famille

pour les fêtes.

Les enfants, c'est plus important
que trois macchabées

dans une BMW.

Noël, c'est Noël.

-C'est vrai.

Quelqu'un vient.

-Alors, major, dites-moi
tout ce que vous savez.

-Oh...

Pour l'instant, pas de certitudes.

Des pistes.

-Des noms ?

Des adresses ?

-Des pistes.

Non, ce qui tombe mal,

c'est que c'est Noël.

On va être obligés
de remettre à demain,

après le déjeuner en famille.

Parce que, comme vous dites,

Noël, c'est Noël.

Et ici,

on respecte les traditions,
c'est comme une trêve.

-Le major veut dire

qu'il faut être patient.

L'enquête est difficile.

Et nos informations

restent à vérifier.

Vous débarquez un 24 décembre,
c'est pas le meilleur timing.

Enfin, je dis ça...

-Si ça pose problème, je peux appeler
votre supérieur et lui expliquer.

-Bon...

Je vais laisser le Père Noël

faire son boulot.
-À la bonne heure.

-Je repasse après la dinde.

Dans un meilleur timing.

À demain.

Joyeux Noël.
-À vous aussi.

C'est un trou du cul.

-Avec une coupe de balai à chiottes.

Thème inquiétant

-Je vous donne la 12.
C'est comme une suite avec une télé.

Vous venez passer Noël ?

-C'est ça.

-Tout seul ?

-Ouais.

-Vous ne serez pas seul, je serai là.

*Chant tyrolien

Ça va s'arrêter.

Vous serrez trop fort.

Vous voyez ?

Thème inquiétant

Coriace...

Sonnette

-On avait dit "tout seul".

-Tout seul, c'est tous les deux.

Tu as perdu l'adresse de la maison ?

-Non.

Je voulais qu'on se rencontre
en terrain neutre

sans le petit.

-Roland,
tu me fais peur.

-Michel...

Il est temps que tu dises la vérité.

-La vérité de quoi ?

-À propos de la BMW,
des cadavres, du miel, tout ça.

-Je te dis, on était au "Cul-Pidon".
-Ben oui.

-Ben non, justement.

Vous n'étiez pas au "Cul-Pidon".

-Elle est bonne, celle-là !
Demande à Sabine.

-Sabine...
-C'est la patronne.

Elle a fait le lycée agricole

avec Michel.

-C'est la brigade criminelle
qui a repris l'affaire.

Et ce ne sont pas des tendres.

Ils vont fouiller jusqu'à plus soif.

Ils finiront pas trouver.

Le pick-up endommagé,

la vidéosurveillance,
vos airs de pas y toucher,

vous n'y échapperez pas.

Vous êtes les premiers suspects.

Alors, il faut
me dire la vérité, sinon...

-Sinon, quoi ?
-Sinon, ils vont devoir trouver seuls

et ça va les énerver.

Et ils trouveront.

Ils trouvent toujours.

-C'est moi.

C'est moi qui les ai tués.

Mais au début,

ils étaient deux,

le troisième est arrivé après.

C'est un accident.

J'ai pris peur, c'est pas
tous les jours qu'on croise un ours.

Il faut me croire, c'est moi seul.

Cathy, elle savait pas.

Elle a rien à y voir,
c'est une femme formidable.

Elle est...

Elle est courageuse, sensible.

Mets-moi en prison.

Elle n'a pas besoin d'un mec
qui plante des sapins

et qui a peur de tout.

Crois-moi.

C'est moi, Roland.

C'est moi tout seul,
Cathy n'était pas là.

Elle savait même pas.

Hein, tu savais pas ?

-OK.

Cathy n'était pas là.

Écoute, on va laisser passer
le soir de Noël et demain,

tu viendras te dénoncer.

OK?

-D'accord.

-Michel.

Demain, quand tu feras ta déposition,

à propos de l'accident, ne dis pas
que c'est toi qui conduisais.

Tu peux très bien dire
que c'était Doudou.

Oui, vu qu'il s'entraîne.

-Doudou a douze ans.

Justement, il ne risque rien.

Il sera jugé irresponsable.

Au pire, il sera placé
avec des enfants comme lui, mais...

-"Des enfants comme lui ?"

Personne ne touche à Doudou !

-Roland, c'est notre fils.

-Je disais ça comme ça.

-Occupe-toi

de ta fille, plutôt.

-Et pour l'argent,

qu'est-ce qu'on fait?

-Quel argent ?

-On est d'accord ?
Il en manque.

-Un peu.

-Il y a combien ?

-Il y avait deux millions.

-La générosité du Seigneur
n'a d'égale que sa bonté.

Je me suis fait son émissaire
pour aider: un toit qui fuit,

le troupeau malade des Berthier,

du bois de chauffe
pour la mère Cazeneuve.

Dieu m'a dicté d'agir.
-Tu nous prends pour des abrutis ?

-Mais enfin, Michel.

-En attendant,
il va falloir rendre cet argent.

Dieu n'a rien à voir là-dedans.
-Dieu seul lave l'argent sale.

-Vous direz ça au juge.

-On est dans la maison de Dieu,

mon fils.
-Arrête de m'appeler "mon fils".

Jean-Pierre, oh !

Puis arrête de me vouvoyer !

Tu n'es pas mon père !

Mon père est mort et enterré.

-Je sais, un si bel enterrement.

Qu'est-ce qu'on fait ?

-On fait comme on a dit.

Michel, demain, tu te rends
à la police et tu expliques tout.

Moi, de mon côté,

je vais chercher mon gigot de Noël

et je vais mettre l'argent
à la gendarmerie, en lieu sûr.

Voilà.

Quoi ?

-RIEN.

Thème intrigant

Un portable sonne.

*-Allô, Marc ?
-Non, c'est Diego.

C'est l'Iroquois.
-Réponds, je suis occupé.

-Ton frère est occupé.
-J'adore.

*-Dis-lui que tout va bien.

La livraison a du retard,
mais on sait où est la marchandise.

*Je suis remonté jusqu'au gendarme
qui s'occupe de l'affaire.

Je vous tiens au courant.

-Comment ça,
ils arriveront en retard ?

Ils pouvaient pas
prévoir les bouchons ?

Oui, j'ai le gigot.

Non, maintenant, je suis en avance.

D'accord, à tout à l'heure.

*Chanson blues

Bonsoir.

-Ah, ça va, Roland ?

-Oui.

Tu me mets un petit blanc ?

Et un cigare à 30 balles.

Je le fumerai avec le Père Noël.

-Je te mets des bulles
dans ton blanc, c'est Noël.

-C'est gentil.

Corinne.

-Quand on dit que l'argent

ne fait pas le bonheur,
on parle de quelle somme ?

-Oh, ça va pas fort, toi.

-Si.

Qu'est-ce que tu ferais

si je te filais deux millions ?

D'accord ?

-Et je te dis...

Tu lâches tout.

Tu lâches ton comptoir,
tes clients, ton mec.

Tu changes de vie.

Et tu pars au soleil.

-Deux millions ?

-Deux millions.

-Je réfléchis pas,
je pars, j'y vais direct.

Pas toi, Roland ?

Roland, deux millions.

-Bon, quelques petites retouches

et je rentre encore dedans.

-Tu es belle.

-Je peux ?

Tu as raison.

Ça fait longtemps
qu'on s'était pas dit des choses.

Depuis le jour où le docteur
nous a dit que Doudou...

était peut-être pas comme les autres.

Tu sais, je voulais te dire

que je m'en fous de tout cet argent.

Même si demain tu dis tout
et qu'ils te mettent en prison,

tu le sais
que tu es mon caïd, Michel.

Thème romantique

Tu as réservé à quelle heure ?

-Il faut y aller.

-Oui.

Doudou !

Tu viens ? Il faut qu'on parte.

*Mot en tamoul

-Bou... che.
-Bou... che.

-Oui, c'est bien.

-Nez.

-Nez.
-Nez.

Avec le nez. Néné !

*Mot en tamoul

l'homme répète le mot.

Thème inquiétant

-C'est quoi le code ?

Deux.

Trois.

Coup de feu

Ah!

-Oh mon dieu...

Florence tremble et grelotte.

-Florence, posez cette arme.

Vous venez de tirer sur un inspecteur

de la police criminelle.

-Vous connaissez
beaucoup d'officiers de police

qui vous braquent dans le dos
avec un silencieux

sur un Beretta 92 ?

-Oh ! Là, là !

Oh! Là, là!

Oh ! Là, là, là, là !

-Vous avez raison.

Il ne lui ressemble pas.

-Alors, c'est qui, lui ?

-Je ne sais pas.

-Oh ! Là, là, là, là !

-Merci, Florence.

Jazz : "Better Iuck next time",
Sammy Davis Jr.

-On va faire un petit pipi.

Carillon

Il y a quelqu'un ?

Attends, Doudou.

Arrête, on est chez des gens, là.

Thème intrigant

Cathy hurle.

Michel !
-Cathy !

Oh, merde.

-Là, c'est pas nous.

Florence :
-Alors, là, c'est "Hare Krishna“.

-Il va finir par y avoir
plus de morts que d'habitants.

Un portable sonne.

Allô ?

Tu es où ?

Comment ça, chez une copine ?

Ta mère
est devant la maison, d'accord.

Je t'envoie Samy.

Il va récupérer le gigot
qui est sur mon bureau, d'accord ?

Ben, occupe-les,
offre-leur un apéritif.

J'aurai un peu de retard.

Alors...

*Bruitages de jeu vidéo
On a, d'un côté, deux millions.

-Enfin, on avait.

-Et de l'autre, 3 kg de cocaïne.

Le gramme coûte 70 euros.
-Au prix de gros, oui.

-Pour que le compte soit bon,

il manque environ
27 kilos de cocaïne.

Où est cette drogue ?

-Ah, pas la drogue,
nous, on touche pas à ça, Roland.

-Ah non.

Sur la tête du petit,
on n'a jamais vu de drogue.

L'argent, le revolver, oui,
mais la drogue, non.

-(Michel...)

-Quoi ?
-Quel revolver ?

-Celui qu'on a mis dans les mains
de la caissière à la station-service.

-Arrête, Doudou, tu énerves Roland !

Et... il est mort ?

-Oui.

On a eu une journée compliquée.

-On peut le recouvrir ?
-On touche pas.

C'est une scène de crime.

-Ah.

-On peut pas récupérer

les oreillettes ?

Pour Doudou.

Un portable sonne.

-Il répond pas ?

-C'est pas le sien.

-Et pas le mien.

-Il est à qui?

-C'est à lui.

Le dégarni avec la capuche.

*-Alan, c'est Diego.

*Tu devais rappeler l'Iroquois.
Tu m'entends ?

-Hm...
*-Son frère est pas content.

-Hm.

*-Il veut son argent,
essaye pas de nous doubler, vu ?

-Hm, hm.

*-Ou tu sais ce qui se passera.
-Hm ?

*-On va te pendre par les couilles
et te faire...

-Bien, on va vous laisser passer

votre dernier Noël en paix.
-Merci.

-Ça commence
à vraiment me faire chier.

-Les aphtes m'empêchaient
de voir sa glotte !

Éclats de rires

-Et tu ne l'as jamais fait payer !

-Grand prince.

Anne-Marie :
-Ah, enfin !

(Ta cravate.)

-Excusez-moi.

-Plus de minuit, un vrai Père Noël !

Oh, tu es tout gris.
Tu es fatigué ?

-Toi, tu es belle.

Tu n'as plus les clés de la maison ?
-Ben non, darling.

Tu connais Denis ?

-Bonsoir.
-Oui, je connais Denis.

C'était mon dentiste.

-Bonsoir.
-Bonsoir, Denis.

Samy, qu'est-ce que vous foutez là ?
-Je lui ai proposé de rester.

Le gigot est sur la table.
-Sur la...

Tu l'as pas mis dans le four ?

-Tu m'as pas dit.

-Mais enfin...

On n'est pas près de manger.

-Ben, c'est l'heure du dessert.

Elle rit.
-Ah, merde !

Pardon.

-Du pied gauche,

ça porte bonheur !
-Attends.

-Eh ben, dites donc.

Propos inintelligibles d'Anne-Marie

Le sapin va bien !

-Quoi ?

-Tiens, c'est ton cadeau de Noël.

C'est pour t'acheter

une voiture... d'occasion.

Puis le permis de conduire.

Les gendarmes
ne sont pas toujours gentils.

-Papa, merci.

"The Field that is electric",
Clelia Vega

-When outside the world is ending

Find me in the field that is electric
as l'll lay

My face clown on the ground

The wind he will sing to me,
pretending

He understands and the sun

Will caress me but also burn

And maybe, if l 'm lucky
The field will work its magie

It'll lift my arms up
and I will see my hands

And my skin it will feel

like it is warm again...

When l'm but a waving form

Find me in the field
that is electric and the mud

It feels like a bed in here

Sonnerie de message
And my skin it will feel

like it is warm again

And my eyes they will open
if l'm lucky enough to see...

-Sacré Noël.

Et vous n'avez rien trouvé ?

-Non, commissaire.
-On a sept cadavres.

Dont deux policiers,
trois trafiquants de drogue,

une pompiste et un col roulé
avec une plume à l'oreille.

Mais pas d'argent,

pas de mobile, rien.

-Des règlements de comptes.

-Sans doute.

Un portable sonne.
Pardon.

Je peux pas te parler,

je suis en interrogatoire.
-Je me fais un café.

-Il y en a à l'accueil,

il est dégueulasse,
mais y a que ça.

-Quoi, le cadeau ?

À queue ou pas,
on n'a pas les moyens.

Je sais qu'il est déçu,
qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?

Je te rappelle.

Les enfants...

C'était mon mari.
Enfin, on est divorcés.

-Comme tout le monde.
-C'est mon fils.

Il fait du piano au conservatoire
à Paris, ça coûte une fortune.

Il y a une bonne école de trompette
à Besançon, mais il préfère le piano.

-C'est beau, le piano.

Quand c'est bien joué.

-Hm.

-Ça coûte combien un piano ?

-Ouh...

-Un beau piano.

-Ça va durer longtemps ?
-J'espère pas.

On a tous mieux à faire.

Il se mouche bruyamment.

Pardon.

-Donc, reprenons depuis le début.

Vous étiez au...

-Au "Cul-Pidon".

-Au "Cul-Pidon". C'est ça.

-Oui.

-Tous les soirs ?

-Tous les soirs.

Non, le soir de Noël,
j'étais avec ma fille.

Les enfants...

-967 habitants et personne
n'a rien vu, rien entendu.

-En même temps,
plus les criminels s'entretuent,

moins ils nous emmerdent.

-Au revoir, major.

-Au revoir, madame la commissaire.

Oh, j'allais oublier.

Le petit cadeau des enfants
de la chorale de l'église.

Pour le piano.

Et un petit peu plus,
on ne sait jamais.

-Vous savez,

quand on frappe dans une ruche,

la reine s'attaque à vous
un jour ou l'autre.

Faites attention, restez vigilant.

-C'est ça.

-C'est ça.

A bientôt.

Thème inquiétant

-Doudou !

Dépêche-toi.

Si on arrive après 19 heures, on ne
pourra pas s'inscrire au concours...

Une pendule sonne.

-Soirée du 31 déguisée ?

C'est original.

Laisser-moi deviner.

Lucky Luke
et la Fée Clochette, c'est ça ?

J'adore.

Je vais vous raconter une histoire.

Asseyez-vous.

C'est l'histoire de la petite fourmi
qui voulait manger la baleine.

Je crois que l'histoire
est dans le titre.

Non ?

Vous avez de la chance.

(Je suis un gentil.)

C'est dans les gènes,
j'ai toujours été gentil.

Mais là, vous avez touché
à mon petit frère.

C'était pas un saint.

-Il avait ses défauts,
mais c'est mon frère.

-Ah !

-Pour deux millions,
je me serais pas déplacé.

Mais le prenez pas mal,
j'en fais une affaire personnelle.

Chanson mexicaine :
"Acértate mâs", Nancy Nuñez

-Écoutez, on connaît pas votre frère.

C'est pas nous.

-Arrêtez !

-Chut !
-Arrêtez, je vous dis !

-Ta gueule, la pute.

Alors, le marchand de sapins,

où est mon fric ?

-Je l'ai plus, on n'a plus rien.

On n'a plus rien, monsieur.

-Je suis déçu.

-Aïe !

-Je m'attendais
à un peu plus de coopération.

Non, vraiment,
je suis déçu, déçu, déçu.

-Aïe !

Oh, putain !

-Moi, je sais !

Je sais

Où est l'argent, la drogue.

Il souffle.

C'est là-bas, sous un sapin.

Là-bas.

-Ben voilà.

Toi,

t'as pas intérêt
à te foutre de ma gueule.

Thème inquiétant

-C'est dehors, près des sapins.

Euh... Il faut creuser.

Je peux ?

-Vas-y.

-C'est pas très loin.

Un tracteur démarre.

Tirs

-Touche pas à ma mère !

Chanson mexicaine :
"Acértate mâs", Nancy Nuñez

l'homme geint.

Raclement de la pelle sur le sol

-Ah !

Tirs

Il n'a plus de balles.

-Doudou !

Doudou !!

Thème apaisant

Coups de klaxon

-Merci, M. le curé.
Merci pour tout.

-Je vous en prie, Mme Chocart.

*Musique techno à l'intérieur

Bips de la voiture

-Merci, M. le curé.
Grâce à vous, on s'en sort.

-De rien, c'est normal.

Demain, catéchisme, Benoît.

-Et les bonbons !
-Chut.

-Qu'est-ce qu'on va dire ?

-On va dire qu'on a eu
un accident de tracteur.

-OK.

-Tu viens ?

-Tu viens pas, chéri ?

-J'irai seul, comme les autres.

Les autres, ils sont pas
avec leurs parents.

Pourquoi je serais pas
comme les autres ?

-Ben...

-On va te laisser, mais on revient
te chercher dans deux heures.

-Allez, file.

-Pardon. Et merci papa.

-Il est normal, il est très normal.

-Et nous, qu'est-ce qu'on fait?

"L'amour comme à seize ans",
Marie Laforêt

-Fais-moi l'amour comme à seize ans

Fais-moi l'amour sans expérience

Fais-moi l'amour timidement

Comme un beau soir d'adolescence

Dis-moi les mots qui n'osent pas

Fais-moi les gestes qui hésitent

Étouffe-moi entre tes bras

Fais-moi l'amour un peu trop vite

Fais-moi l'amour

comme à seize ans

Et fais offense à ma pudeur

Avec tes larmes et des serments

Fais-moi l'amour,
l'amour avec le cœur

Sois mon premier fruit défendu

Sois maladroit et moi docile

Émerveillés, un peu émus...

Fais-moi l'amour comme à seize ans

Fais-moi l'amour sans expérience

Et que mon cœur, un court instant

Retrouve un peu de son enfance

Fais-moi l'amour comme à seize ans

Fais-moi l'amour sans expérience

Fais-moi l'amour timidement

Comme un beau soir d'adolescence

Sois mon premier fruit défendu

Sois maladroit et moi docile

Émerveillés, un peu émus

Fais-moi l'amour un peu trop vite

La, la, la, la, la, la, la...