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Depuis l'invasion en Ukraine,
tout a chang�.

Vous ne pourriez pas
�tre plus pr�cis ?

Ceux qui travaillaient pour moi
ou mes clients,

on les tenait par les couilles.

Comme vous pensez le faire.

On ne vous a pas forc�
� faire ce que vous avez fait.

Des noms.

J'aimerais
que vous me donniez des noms.

Aucun int�r�t
pour ce que vous recherchez.

Pas apr�s Inger et Budapest.

C'�tait votre op�ration.
C'est vous qui avez merd� !

Savez-vous combien d'agents
sont morts par votre faute ?

Je faisais r�f�rence � Asgeir, OK ?

Si je l'avais eu dans mon �quipe,
il serait d�j� mort.

Mais vous,
vous l'emmenez en mission.

Ne me bl�mez pas
si c'est parti en vrille.

Budapest, c'est votre faute.

Voil� ce que vous devez savoir
sur Friis.

Enfin, sur Inger.

Elle a l'air sympa.
J'aurais aim� la rencontrer.

Oui. Nous allons bien s�r tenter
de garder son identit� cach�e.

Au moins jusqu'� Budapest
et l'arrestation de Ziminov.

Je laisserai
le procureur s'exprimer,

mais que dois-je savoir ?

- On sait pourquoi elle a �t� tu�e ?
- Pas vraiment.

Des hypoth�ses, mais rien de plus.

Nous vous tiendrons inform�e
au plus vite.

Je ne me contenterai pas
du strict minimum.

Pas dans l'affaire Ziminov.
Ces cas finissent rarement bien.

Comme quand les politiciens
font pression sur le Renseignement.

Faites-moi confiance,
je vous informerai.

Nous savons quel poste minist�riel
a connu le plus de licenciements.

Je dois m'assurer
qu'on peut poursuivre

- l'op�ration sur le Russe...
- Moldave.

Ziminov est Moldave.

Aucun d'entre eux
n'a de passeport russe.

Je ne doute pas
des capacit�s de votre �quipe.

J'ai peur des infos qu'il a.

Si vous n'avez rien de solide,
il en sait s�rement plus que vous.

C'est bien pour �a
qu'on doit se d�p�cher de l'arr�ter.

Il est poursuivi depuis deux ans.
Vous parvenez � l'approcher,

et Inger se fait tuer.
On n'a pas l'air d'avoir le dessus.

Et quand vous prononcez
le mot "politicien"...

mettez-y un peu de tendresse.

OK. J'essaierai.

Ce n'est pas ta faute.

Je tenais � te le dire, au cas o�
tu aurais besoin de l'entendre.

Oui, d'accord.

Comment va ton bras ?

Pas g�nial.
J'ai d� enlever le pl�tre

pour pouvoir enfiler
ma veste de costume.

J'aimerais que les gens sachent
ce qu'on lui doit.

Oui.

- Quand est-ce qu'on part ?
- Dans trois jours.

On ne sait pas encore vraiment
qui sait quoi, qui est compromis,

donc vous voyagerez seuls,
tous les deux.

Je dirigerai l'op�ration
depuis Oslo.

On n'aura
que des renforts am�ricains ?

La CIA vous assistera.
Vous les rencontrerez � Budapest.

D'accord. Alors, allons-y.

Va lui parler.

Comment tu vas ?

Je... Que veux-tu que je te dise ?

Si le seul moyen
pour que Michelle vive normalement

est d'arr�ter Ziminov, allons-y.

Pas vrai ?

On peut le lire sur son visage.

Elle vit un v�ritable enfer.

Elle se renferme sur elle-m�me.
D�s qu'elle se fait des amis,

qu'elle commence � se sentir bien
dans son environnement,

il se passe quelque chose.

Je l'emm�ne � la maison s�curis�e
que tu as v�rifi�e. Minutieusement.

Elle sera en s�curit�.
Je m'occuperai d'elle.

Absolument.

Je ne lui ferai pas de cadeau.

Il nous a trop souvent gliss�
entre les doigts.

On va terminer
ce que tu as commenc� avec Inger.

On se d�barrasse de Ziminov,
et tu ne perds plus personne.

Tu as jet� un oeil
� ce que je t'ai envoy� ?

Sur le blog Furia ? Oui.

Oui.

Les chiffres augmentent

dans des pays o� ils �taient bas.
Quelqu'un tire les ficelles.

Quelqu'un d'influent,
qui a de gros moyens.

Ca ne peut pas �tre
une simple ferme � clics

contract�e en Inde
ou une usine � trolls.

Je suis d'accord.

C'est �trange que les Am�ricains
n'aient rien fait. Je les brieferai.

Inger s'inqui�tait pour toi.

J'ai toujours r�ussi � faire
ce que je devais faire.

Et c'est encore le cas !

- Je ne peux pas rester plant�e...
- Du calme, je sais.

C'est pour Asgeir que je m'inqui�te.

Je veux que tu restes vigilante,
que tu le tiennes � l'oeil.

Entendu.

OK.

- Papa !
- H� ! La meute de louves !

Tu as faim ? Toi aussi ? Oui ?
Nom d'un chien, tu es lourde !

Tu peux m'aider � couper �a ?
Tr�s fin, de fines tranches.

Tiens, un bout de pomme pour toi.

Ce n'est pas ce que tu veux.

Ce que tu voudrais, c'est �a.
Je me trompe ?

Un bout de jambon.
Tiens, tu peux manger �a.

Tu dois aussi manger des l�gumes.

C'est important.

Je reviens tout de suite. Alex ?

Tu peux les surveiller ?

Vous ne voulez rien manger ?
Vous me semblez un peu maigre.

Seulement compar� � vous.

Moi ? Comment �a ?
J'ai fait mes abdos.

- Oui, vous avez l'air en forme.
- Merci.

J'ai �t� oblig� de d�placer
la r�union avec Bathory.

En effet, j'ai vu �a.

C'est pour �a
que vous vouliez me voir ?

Quoi ? Non.

On a eu... quelques probl�mes
avec le fonds Meyer.

L'argent n'a pas �t� vers�
sur le compte.

Vous savez pourquoi ?

C'�tait votre responsabilit�,
n'est-ce pas ?

Oui.

Peu importe. Ce n'est pas grave.

J'ai transf�r� le reste
et ferm� nos comptes.

Le souci, c'est que...

il faut me promettre
que �a n'arrivera plus.

Je vous le promets.

On a de nouveaux comptes.

S�curit� des transactions,
sept fonds diff�rents.

Vous avez bousill� le fonds Meyer.

Mais ce n'est plus le probl�me.

Le probl�me, c'est de savoir
si vous �tiez trop ignorant

pour savoir ce que vous faisiez,
ou si vous le saviez

et que vous avez essay�
de me le cacher.

C'est �a, le probl�me.

Ca ne se reproduira pas.
Vous avez ma parole.

Bien.

Tu peux poser �a l�.

Tu as pris ton mat�riel de dessin,
tes cahiers, des mangas ?

C'est quoi, �a ?
Tu ne peux pas emporter un couteau.

- C'est un couteau de p�che.
- C'est un couteau. Pas question.

- Tu as bien un pistolet, toi.
- Ca n'a rien � voir.

Michelle,
tu vas dans une maison s�curis�e,

o� tu seras en s�curit�.

Il n'y a aucun risque,
ne t'inqui�te pas.

Oublie �a.

Et toi ?

Tout se passera parfaitement bien,

et quand ce sera termin�,
on sera tranquilles. Promis.

Approche. Viens.

Je sais que je t'ai fait
beaucoup de promesses,

des promesses
que je n'ai pas pu tenir.

Mais je peux te dire

que je ferai tout ce que je peux,
absolument tout,

pour revenir vite sain et sauf,
ma ravissante et courageuse fille.

Tu es une enfant.
Je ne peux pas te laisser �a.

Surtout, ne le dis � personne.

Salut.

Papa, tu sais que les infirmi�res
peuvent t'aider pour tes courses ?

Elles ont un syst�me de livraison,
c'est pratique.

Je ne leur fais pas confiance.

D'accord, mais tu te souviens
que je m'en vais, demain ?

Bon sang, que c'est aga�ant !
Est-ce que tu peux m'aider ?

Je ne trouve pas le t�l�texte.
Je ne comprends rien � ce bidule.

J'ai l'impression
qu'ils ne l'ont pas.

Et je ne trouve plus Falcon Crest.
Ce n'est pas important. Oublie �a.

On peut discuter,
au lieu de regarder la t�l�.

Je me souviens que tu pars demain.
Je n'ai pas oubli�.

Singapour.
Tu pars demain � Singapour.

Oui, mais je serai de retour lundi.

Tu sais...

On se ressemble, toi et moi.

Tu ne sais pas l�cher prise.

Je dois r�gler une vieille affaire
qui remonte � quelques ann�es.

Apr�s, ce sera termin�.
Je ne vais pas m'installer l�-bas.

Je ne parle pas de ton travail
ou de ton caract�re.

Tarje, lui, il est dans sa t�te.

Mais toi, o� es-tu ?

Toi, tu es l�.
Tout est ici, chez toi.

Et parfois, je pense
que tu ressens les choses

beaucoup plus fort
que le reste d'entre nous.

Il est souvent plus simple
de se couper du monde.

Est-ce que tu as pens�
� me ramener ma veste marron ?

- Hein ?
- Je t'avais demand� de me l'amener.

- Ma veste marron ?
- Non, je ne l'ai pas.

Non ? Ma ch�rie, �a va ?
Tu dois d�j� partir ?

Oui, il faut que j'y aille.

Je me dis parfois que ce jour-l�,
j'ai perdu deux filles.

Tu ne m'as pas perdue.

- Et je serai de retour lundi.
- Oui.

- Salut. Au revoir, papa.
- Au revoir, ch�rie.

La derni�re fois, il a insist� pour
que je lui ram�ne sa veste marron.

- Oui, il m'en a parl� aussi.
- Elle est affreuse.

Tu es s�re de vouloir partir ?

Tu ne crois pas que c'est...
bizarre, comme timing ?

Non, ce sera mieux pour moi
de reprendre le travail.

Et je suppose que tu ne me diras pas
o� tu vas et pour quoi faire ?

Tu sais que je vais � Singapour.

Ah, oui... Singapour, Microsoft.
C'est tout ce que je sais.

Oui, mais... Je ne vois pas
en quoi c'est int�ressant.

Eh bien... C'est pour un projet
que j'ai g�r� il y a deux ans.

Il va sur une plateforme num�rique,

et ils veulent que je sois pr�sente.
Pour m'assurer que �a marche.

Tu r�pondras, si je t'appelle ?
En cas de probl�me ?

Oui, �videmment.

Via l'appli que je t'ai install�e.

Ils sont pointilleux
en termes de cybers�curit�.

Les r�gles sont plus strictes
qu'au minist�re de la Justice.

- Bonjour. Mike.
- Asgeir.

- Ellen.
- Suivez-moi.

On a install� un QG temporaire
dans les bureaux, � l'�tage.

Vous vous m�fiez trop des Hongrois
pour utiliser vos bureaux ?

Exact. Mais c'est r�ciproque.
Ils se m�fient de nous aussi.

- Un croissant ?
- Non, merci.

Bonjour.
Ravie de vous voir en personne.

- Bonjour.
- Enchant�.

Ziminov a chang�
le lieu de rendez-vous.

Pourquoi ?
Il est au courant ?

On a v�rifi�, et rien ne l'indique.
Une simple pr�caution.

D'accord, mais il est tr�s important
de ne pas sous-estimer cet homme.

Il a une longueur d'avance...

J'ai dit que nous avions v�rifi�.
Nous sommes minutieux.

Quoi d'autre ?

Notre contact, Bathory...
On le voit quand ?

- C'est une femme.
- Le dossier indique Marcos Bathory.

Aux yeux de la loi, oui.
Elle se fait appeler Sona Bathory.

Ca, c'est une photo ancienne.

Vous la verrez apr�s le briefing.
Elle est brillante.

A cr�� son entreprise
de technologie � 21 ans.

Pas facile,
pour une femme transgenre

dans un pays conservateur
comme celui-ci.

Ce n'est pas pour rien
que la droite adore la Hongrie.

Elle a boss� avec les Russes
pour sauver sa bo�te ?

De petits projets, au d�but,
mais on est souvent sollicit�.

Apr�s l'invasion, les Russes
ont continu� � faire pression.

Son affaire est pass�e
d'insignifiante � influente.

Elle vous a parl� de ce logiciel
que Ziminov veut lui acheter ?

Il s'agit d'un programme de s�curit�
des transactions en cryptomonnaie.

D'accord.

Et... je peux voir le message
concernant le rendez-vous ?

Ce n'est pas normal
qu'il fasse �a...

Je sais qui vous �tes.

Que vous avez boss� sur Ziminov,

mais je vous l'ai dit,
j'ai v�rifi�.

Faites-nous confiance.

Je viens m�cher du chewing-gum
et vous aider � arr�ter Ziminov.

Vous n'avez plus de chewing-gum ?

Blague � part...

j'apporte toujours un cadeau
quand on m'invite � d�ner.

Je me suis dit que je pouvais
faire pareil pour une op�ration.

Vous l'offrirez � votre fille.

Je vous l'ai dit,
je sais qui vous �tes.

Merci.

Des fen�tres verrouill�es
et s�curis�es.

- Qu'en penses-tu ?
- Je n'aime pas cet endroit.

Tu es l� depuis dix secondes.

Tu t'y habitueras.

Tu peux ranger tes affaires
dans ces tiroirs.

Si tu as des v�tements � laver,
dis-le-moi et je m'en occuperai.

Je vais discuter avec lui.
Je reviens tout de suite.

J'ai vu un restaurant japonais,
dans la rue,

avec un chat m�canique
dans la vitrine.

Par s�curit�,
je ne pourrai pas l'y emmener.

Non, je comprends,

mais elle aime
la nourriture asiatique.

- Privil�giez �a aux pizzas.
- C'est not�.

On trouvera
des trucs sympa � faire, promis.

Tu as pris un couteau avec toi ?
Pour quoi faire ?

Papa a dit que je pouvais.

Vraiment ?
Vous �tes impossibles, vous deux.

J'ai d� le former pendant dix ans,
et maintenant, c'est toi.

Allez, range-moi �a.

Petite crapule.

Allez.

Nous avons v�rifi� les ant�c�dents
de chacun d'entre eux.

Plus de 70 % des menaces �manent
d'un m�me groupe Facebook.

Ces menaces organis�es signifient
que vous n'�tes pas la victime

d'un seul troll �gar� sur internet.

Vous comprenez ?

Ils ont d�lib�r�ment choisi
de d�verser leur haine sur vous.

Le niveau de menace a augment�.

J'aurai des gardes du corps ?

Nous surveillerons
les communications

de vos ordinateurs,
personnels ou professionnels,

et de votre t�l�phone, notamment.

J'aurai des gardes du corps ?

Non. Vous aurez un num�ro direct
pour pouvoir nous appeler.

Ainsi que ceci.
Ca ressemble � un t�l�phone,

mais si vous appuyez dessus,
nous recevons un signal de d�tresse.

Si vous pouvez nous r�pondre,
nous vous posons des questions.

Si vous nous r�pondez
que tout va bien,

nous comprendrons qu'en r�alit�,
c'est tout le contraire.

Si jamais vous recevez un appel
de ces num�ros, ne r�pondez pas.

Nous vous conseillons de modifier
vos habitudes quotidiennes.

Par exemple, aller au travail
une heure plus t�t ou plus tard.

Evitez toute interaction
avec des inconnus...

H� ! Tenez.

Ca, c'est notre num�ro direct.

Appelez-nous au moindre doute.

- Ca ira ?
- Oui, merci.

Il faut examiner �a avant 13h.

Je n'assisterai pas
� la r�union...

Excusez-moi.
Je peux te parler, Marion ?

Oui. Je vous laisse �a ?

Un journaliste de VG News a appel�.
Celui qu'on aime.

Il a pos� des questions
sur le meurtre des �les Lofoten.

Rien sur le PST, mais il a demand�
si tu avais un lien avec la victime.

Tu penses que quelqu'un a divulgu�
que le PST a perdu un dirigeant ?

Sinon, pourquoi m'aurait-il pos�
des questions � ce sujet ?

Non ? Pourquoi m'a-t-il interrog�
sur votre relation ?

Inger Friis, c'est �a ?

J'ai entendu parler d'Inger Friis,
mais je n'en suis pas s�r.

- Et ton entretien avec le PST ?
- Ca a �t�.

- Tu n'as pas l'air convaincu.
- Non, �a s'est bien pass�.

On verra �a plus tard,
mais on en reparlera.

- Je suis s�rieux, �a a �t�.
- Moi aussi, je suis s�rieuse.

Ziminov viendra sans doute
avec des renforts.

Le choix du lieu et de l'heure
de rendez-vous en dit long.

On peut voir sur la carte
que la Marche passera � proximit�.

Ses hommes
se fondront dans la masse,

et nous devrons couvrir
beaucoup d'issues potentielles.

Les ann�es pr�c�dentes,
il y a eu des affrontements

avec des manifestants anti-LGBT

et des incidents entre la police
et ces manifestants,

donc la police locale sera pr�sente.

La police hongroise
a �t� inform�e de notre op�ration ?

Non. Ce ne sont pas les plus fiables
en mati�re de d�mocratie.

Il est possible
que Ziminov et son Interm�diaire

soudoient la police d'Orban,

donc �vitez de vous faire attraper.

Un v�hicule attendra
derri�re le restaurant

o� aura lieu la rencontre.

Ziminov sera conduit
� un avion militaire

qui l'emm�nera en Norv�ge.

Et si �a tourne mal ?

Nous avons envisag� le pire.

Il y a six mois, vous avez tent�
d'arr�ter son second, Martyna,

et l'op�ration s'est conclue
avec un agent mort sur le toit.

C'est pour �a
qu'au lieu d'agents sur les toits,

on a des cam�ras couvrant
deux p�t�s de maisons � la ronde.

Et en cas de fusillade, nous...

Tous ces plans, tout ce dont
nous sommes en train de parler,

pr�voient que Ziminov
s'en sorte vivant.

Je pense qu'il faudrait... envisager
le fait que ce ne soit pas le cas.

R�cup�rer Ziminov vivant,
c'est le plan.

Le laisser s'�chapper
est inenvisageable.

Surtout pour vous.

Tuer Ziminov n'arr�tera
rien d'autre que son pouls.

Toutes ses op�rations financi�res
et num�riques, tous leurs projets,

continueront, quoi qu'il en soit.

Ziminov d�tient des infos cruciales

et peut r�v�ler
l'identit� de l'Interm�diaire,

r�duisant le pouvoir
des kleptocrates de Poutine,

ce qui n'est pas seulement un gain
pour notre pr�sident.

Et votre patron le sait
et le comprend �galement, M. Eng.

Votre action antiterroriste
vous a octroy� de l'influence,

mais pas assez
pour ignorer notre accord.

Votre horloge est d�r�gl�e.

J'aurais cru
que les bureaux de la CIA

se seraient modernis�s,
depuis les ann�es 60.

Oui, c'est un endroit temporaire.

- Enchant�e. Ellen.
- Sona.

- Voici Asgeir.
- Salut.

- Salut.
- Vous avez �tudi�

les plans du restaurant ?
Vous savez ce qu'il faut y faire ?

Ouais. Trois sorties,

et je dois faire sortir Ziminov
par l'arri�re, c'est �a ?

Oui. Et vous �tes � l'aise avec �a ?

C'est un bon plan ?

Non. Il y a trop de variables.

C'est vrai, il y a des variables.
Mais on aura des renforts.

Pourquoi m'avoir cach�
que votre cheffe a �t� tu�e ?

La cybers�curit� de votre police
n'est pas � toute �preuve.

Le mois dernier,

trois techniciens comme moi
ont �t� tu�s sur ordre de Ziminov,

et maintenant,
vous voulez que je serve d'app�t ?

- Ce n'est pas �a.
- Si.

Sans moi, vous n'avez aucune chance
de trouver Ziminov.

Vous me demandez donc
de risquer ma vie.

- Non...
- En effet.

Vous avez besoin de nous.
On sait ce que vous faites.

Vous g�rez ill�galement
l'argent d'oligarques russes,

et depuis l'occupation,
ce blanchiment est tr�s mal vu.

Regardez-moi.

Vous avez aid� des gens
vraiment tr�s mauvais,

et nous sommes votre seul espoir.

Vous nous aidez
ou vous allez en prison.

Vous avez d�j� �t� en danger
juste pour �tre qui vous �tes ?

V�cu dans la peur de mourir
d�s que vous mettez le pied dehors ?

En �valuant votre tenue
pour �viter de vous faire tabasser ?

En ce moment,
j'ai mon ami qui est � l'h�pital.

On lui a fracass� le visage,
le week-end dernier.

Je suis d�sol�e.

Vous ne pouvez pas garantir
ma s�curit�.

Mais on mettra en danger
la vie d'autres personnes.

Dehors, il y aura
des milliers de manifestants.

Certains seront en train de manger
dans ce putain de restaurant.

C'est pour eux que je fais �a,

et je ne les mettrai pas en danger
plus qu'ils ne le sont d�j�.

Excuse-moi.
Je prendrai soin d'elle, demain.

- Je peux te faire confiance ?
- Tu peux.

Et avec Ziminov, tu penses
�tre capable de te contr�ler ?

Oui.

M�me si le monde se porterait mieux
s'il br�lait en enfer.

Oui.

Mais je veux l'arr�ter,
et c'est pour �a qu'on est l�.

Oui.

Mais si on se retrouve
dans une situation...

j'esp�re que tu me soutiendras.

D�s lors que VG News
nous interroge sur l'affaire,

attendre n'est pas envisageable.

Faisons une conf�rence de presse

et d�cidons
de ce qu'il faut dire ou taire.

- Jonas ?
- Oui.

On doit rendre �a public
avant que la presse ne le fasse.

Prendre nos responsabilit�s,
contr�ler le r�cit.

Pas du tout.
Non, on doit rester vagues.

Dire ce que la presse sait d�j�.

T�t ou tard,
elle d�couvrira la v�rit�.

On doit se l'approprier,
�tre proactifs.

On gardera pour nous
un maximum d'infos.

C'est crucial pour l'op�ration
d'arrestation de Ziminov.

Je sais que le PST aime bien garder
ses infos et nous cacher des choses,

mais vous ne ferez pas la loi.

- Vous savez quoi ? J'en ai assez...
- Jonas !

N'attirons pas l'attention
sur le PST ou ses op�rations.

Des agents risquent leur vie
pour proc�der � cette arrestation.

Le plus important,
c'est de ne pas r�duire � n�ant

des ann�es de pr�paration.

La fa�on dont nous apparaissons
pourra �tre corrig�e plus tard.

Oui, quoi qu'il en soit,
le procureur g�n�ral �valuera

la m�thodologie et les infos
que le ministre doit divulguer.

Bonjour. Des parapluies,
pour le soleil et pour la pluie.

Une m�t�o variable,
illustrant la diversit�.

On se presse d�j� � ce qui sera
la plus grande Marche des fiert�s.

Banni�res color�es pr�nant amour,
tol�rance et �galit� des droits.

Cependant,
le gouvernement hongrois,

dirig� par Viktor Orban,

a adopt� des lois qui limitent
les droits des personnes LGBTQ+,

interdisant le mariage homosexuel

et emp�chant
les personnes transgenres

de changer de sexe l�galement.

De nombreux extr�mistes de droite
clairement anti-LGBT sont attendus,

faisant craindre
d'�ventuelles rixes.

Ces contre-manifestants,
aux valeurs traditionnelles,

s'opposent � ce qu'ils consid�rent
comme un mode de vie d�viant.

Deux minutes avant d'y aller.

Oui, c'est bon.

- Tout va bien ?
- Je l'ai test�, tout est en ordre.

- Pas le micro, vous.
- Oui, je vais bien.

Et tout se passera bien.
Installez-vous, je vous rejoins.

Asgeir ? Je suis avec toi.

Finissons-en.

Soyez tous pr�ts pour l'�vacuation.
On met le feu si n�cessaire.

On peut avoir la cha�ne d'infos ?

Des contre-manifestants
d'extr�me droite

auraient lanc� des objets

et tent� de franchir
les barrages de police.

Malgr� ces incidents,
la Marche se poursuit,

les participants exigeant
l'�galit� des droits...

- Vous le connaissez bien ? Asgeir ?
- Oui.

Il va assurer ?

Il suivra les ordres,
si c'est ce que vous demandez.

Je sais ce qu'il a d� subir.

L'agent qui a �t� tu�e
sur le toit...

c'�tait ma compagne.

Je suis d�sol�e.

Nous avons besoin de Ziminov vivant.

Et pour lui, �tre enferm�,
c'est pire que de mourir.

- Pas s�r qu'Asgeir s'en soucie.
- Il s'en soucie.

On va bient�t recevoir
le direct des cam�ras.

Au fait, je m'appelle Jake.

Asgeir.

Oui, je sais.

- Lui, c'est Brad.
- Salut.

Et l�, c'est Dan,
qui ne dira pas bonjour,

parce qu'il n'aime pas
les nouvelles personnes.

C'est une de mes amies qui l'a cr��.

L'estimation est fausse.
Ils sont plus nombreux.

Ils s'attendent � voir
25 000 personnes.

5 000 de plus que pr�vu.

Les tensions sont vives,
et les opposants se font face.

- Ca y est.
- Les policiers ont �t� d�ploy�s

et nous surveillons la zone
pour d�tecter...

D'accord.
Il y aura donc plus de policiers.

Ces mesures de s�curit�
font suite aux manifs

contre la communaut� LGBTQ+,

qui ont suscit� des craintes
d'actes de violence.

Ellen, c'est votre position.

Ellen, rejoignez la Marche.
Bravo, temps estim� d'arriv�e ?

Temps estim� prochaine d�pose :
30 secondes.

On dirait qu'il y a du monde,
devant nous.

Je ne parle pas de la Marche.
Les rues adjacentes.

D�pose termin�e.
Bravo se dirige vers position.

Asgeir et Sona,

arriv�e au restaurant
dans trois minutes.

Vous avez d�j� assist�
� une Marche des fiert�s ?

Non, pas vraiment.

Vous devriez essayer.
Dans de meilleures circonstances.

Ouais.

Personne ne sait mieux
faire la f�te que nous.

Le fourgon Alpha
se met en position.

En attente. Les manifestants
sont d�j� en train d'arriver.

Pano sur le restaurant.

Ici, Jenny.
Nous approchons du restaurant.

Zoome un peu.

Agents en place. Temps estim�
d'arriv�e de Sona : une minute.

Au prochain croisement, Asgeir,
tournez � gauche.

Rep�rez le v�hicule
et l'entr�e de service.

Bon, je vous laisse.
M�me si vous ne nous voyez pas,

quelqu'un sera toujours
pr�s de vous.

Consid�rez �a
comme une journ�e normale,

une r�union normale.

Nous, on s'occupe du reste.
Tout se passera bien.

- D'accord.
- Et apr�s, on fait la f�te.

Sona se dirige vers le restaurant.
En position dans une minute.

La table est s�curis�e.
On attend Sona.

OK.

Sona entre.

Sona en position.

En attente de Ziminov.

Ziminov au point B.
Il a deux hommes avec lui.

L'un est arm�. Arme de poing.
L'autre, inconnu.

Bien vu. Autant consid�rer
que tout le monde est arm�.

Merci.

Ziminov vient de me d�passer.
Temps estim� : trois minutes.

Je suis en position.

- D�sol� ! Quel maladroit !
- On tourne un documentaire.

- Pas grave.
- D�sol� !

Putains de p�d�s !

Mettez �a dans vos fions !

Manifestants dans la rue Nador.
La police est l�.

Gardez bien vos distances.
N'intervenez pas.

Restez tous bien concentr�s.

N'attirons pas l'attention.

La police est partout.

Je suis en position.

Envoyez-moi le flux vid�o.

Ziminov et ses hommes
arrivent au resto.

Ils se sont arr�t�s devant.

Ziminov entre dans le restaurant.

- Bonjour.
- Bonjour.

J'imagine que vous pr�f�reriez
�tre dehors, avec les autres.

Oui. C'est vrai, mais...

- Le travail avant tout, non ?
- Bien s�r.

Oui.

Alors, ce nouveau logiciel ?

- Contrats intelligents ?
- Oui. Comme Ethereum.

Je me suis essentiellement bas�e
sur un syst�me de preuve d'enjeu.

Et la DeFi ?
Et les autres noeuds ?

La DeFi est moins d�pendante d'eux,

mais il y a toujours des facteurs

que les noeuds
ne peuvent pas traiter.

Il y a des anges
et une �quipe de journalistes.

Les hommes de Ziminov bougent.

Ellen, restez sur eux.

- Dan, Jake, ne bougez pas.
- Bien re�u.

Attendez.

Merde !
Ces journalistes sont � l'antenne.

Ca, c'est chiant.

Il y a du monde.

Quelqu'un voit
les hommes de Ziminov ?

- Jake ?
- Je les vois.

Je peux prendre le relais.

Un van gris approche.
Il n'est pas � nous.

Je le vois.

Immatriculation : LYT 639.

Bien re�u.
On s'occupe de v�rifier �a.

Le van appartiendrait
� une soci�t� de vin hongroise.

Gardez un oeil dessus.

Je dois faire quelque chose ?

- Il faut doubler les serveurs...
- Doubler ?

Oui, mais �a va,
�a prend juste du temps.

Merci.

Vous avez mis quelqu'un
au courant de ce projet ?

- Non, seulement vous.
- Tant mieux.

Je ne parle jamais de mon travail
� qui que ce soit.

- C'est une bonne chose.
- Oui.

Une, voire deux personnes,
quittent le van.

Une avec un sweat � capuche noir.

Le sweat noir quitte Garibaldi.
Je vais le suivre.

Quelqu'un v�rifie
le v�hicule et l'autre type ?

Je m'en occupe.

Les hashes...
seront un peu plus longs,

mais �a rendra impossible
de cr�er une fourche et des blocs.

OK.

Excusez-moi,
je dois utiliser les sanitaires.

Vous poursuivrez � mon retour.

Oui, bien s�r.

Ziminov vient de quitter la table.

Il a dit "sanitaires".
Gardez vos positions.

Il essaie de s'�chapper.

Asgeir ?

Asgeir, s'il te pla�t ! Merde.

Tout le monde garde sa position.

Que voyez-vous ?
Rapport, s'il vous pla�t.

Asgeir, Jenny,
il me faut votre statut.

- Il est pass� par ici.
- OK.

Ziminov n'est plus � l'int�rieur.

Ici, Jenny.
Asgeir est sorti arme en main.

- Je suis ?
- Reste l�.

Brad et Jake, pr�parez-vous.

O� est-ce qu'il est all� ?
On v�rifie les cam�ras. L� !

On a rep�r� Zimonov,
� pied, rue Nador.

Jake, tu es pr�t ?
Brad, mets-toi en position.

Asgeir, vous l'avez en visu ?

Le sweat noir s'enfuit !

Asgeir ?
O� est-ce qu'il est, bordel ?

Il a coup� la communication ?

Asgeir, v�rifiez votre �quipement,
s'il vous pla�t.

- On a un agent � terre.
- S'il est mort, �loignez-vous.

Ils nous tuent encore un � un.
Attention aux snipers.

Soyez vigilants.

Dan, est-ce que tu vois
les hommes de Ziminov ?

Menotte-les et sors avec Sona.

Central, on a un probl�me.

- Et le van ?
- Asgeir, on a besoin de vous.

Jenny, �vacue Sona tout de suite.

Brad, tu suis ?

- J'ai un souci.
- Arr�tez-vous !

Asgeir est dans la rue Nador.
Allez-y tout de suite.

Arr�tez-vous !

Sous-titres : R�mi Coulmeau
Iyuno