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Le voilà de nouveau, monsieur.

- Peut-être que j'imagine des choses.
- Vous n'imaginez rien, je l'ai vu aussi.

Près d'Oak Ridge.
Juste au-dessus de la ville.

Cela semble avoir disparu.

J'ai déjà vu des OVNis,
Colonel, mais jamais comme celui-ci.

Il faudrait pouvoir atteindre une
vitesse incroyable pour égaler la sienne.

80 kilomètres par seconde.

Pensez-vous que c'est un missile ?

Aucun missile n'est capable
d'atteindre les 290000km/h.

Nous avons reçu d'autres rapports.
Un contact, puis deux, et depuis, rien.

La Base de Défense Aérienne rapporte que les
bips ont été repérés tout autour du monde.

Ils nous demandent de surveiller de près.

- Surveiller quoi ?
- J'aimerais le savoir.

Quelle sorte d'engin peut
bien survoler nos bases militaires

et nos villes en plein jour
sans être vu ni entendu ?

Aucun engin ne peut faire ça.

Il doit y avoir une
autre explication à tout cela.

Je pense que c'est un jeu de lumière,

ou une inversion des températures.
C'est déjà arrivé.

Ces bips étaient très clairs, Colonel.

Oui, je sais. Et ils ont été
entendus tout autour du pays.

Et je sais aussi qu'un objet
qui traverse l'atmosphère

à cette vitesse doit se désintégrer.

On devrait voir ça avec Pacific Tech.

Peut-être qu'ils pourront nous aider.

Je ne pense pas que ce soit un problème

que nous ne pourrons
résoudre nous-mêmes, Général.

Nous disposons d'une
équipe d'excellents scientifiques.

Nous pouvons également faire appel
à des civils érudits en cas de besoin.

Vu l'état actuel des choses,
nous ne pouvons prendre aucun risque.

Ici le Colonel Matthews.

Général ?

Ici Knowland.

Pardon ?

Oui, bien sûr, nous allons envoyer
quelqu'un immédiatement. Merci. Au revoir.

Des gardes forestiers
ont trouvé un curieux objet

dans les montagnes
près de Bear Lake.

Quelle sorte d'objet ?

Un objet de forme sphérique
qui ressemble à un satellite.

C'est peut-être l'OVNI.
Vous devriez y aller.

J'espère que ce n'est
pas une nouvelle blague.

Je ne ferai mon rapport qu'après
avoir eu de vos nouvelles.

- Prenez la voiture radio.
- Bien, monsieur.

Les gardes forestiers vous attendront
au lac, juste après le Chalet Grant.

- Faites-moi savoir ce que vous trouvez.
- Oui, monsieur.

Passez-moi le Dr Karl Sorenson,
au Pacific Tech, département astrophysique.

Un canyon près de Bear Lake,
c'est sans doute Stone Canyon.

Oui. Si vous pouviez vous
y rendre, nous apprécierons.

Je pourrai y être
en moins d'une heure.

C'est parfait, Docteur, merci beaucoup.

Tout le plaisir est pour moi.

Au revoir.

Je suppose qu'ils
savent déjà ce que c'est.

C'est sans doute
l'une de leurs expériences.

Alors, où se trouve cet objet ?

Dans le canyon.
De l'autre côté de cette colline.

Les gens de Pacific Tech
se débrouillent bien.

Ils ont dû prendre
la route des pompiers.

Juste là, monsieur.

Qu'en pensez-vous, Colonel ?

Je ne sais pas.

Allons voir cela de près.

Qu'est-ce que c'est ?

Colonel Matthews ?

- Oui, c'est moi.
- Je suis Karl Sorenson, de Pacific Tech.

Le Général Knowland
m'a demandé de venir vous voir,

pour vous offrir mon aide.

Alors, qu'en pensez-vous ?

Je vois que vous avez du matériel
pour mesurer les radiations.

Cet endroit en est saturé.

Mais je ne sais pas de
quel genre il s'agit.

Serons-nous en sécurité en bas ?

Je ne peux pas l'affirmer, Colonel,

mais en ce qui concerne les radiations,
c'est aussi sûr en bas qu'ici.

Vous avez sans doute raison.
Allons-y.

Quelle est cette chose, Colonel ?

Ça vient de l'espace ?

C'est une supposition,
mais je dirais que oui.

Vous ne trouverez rien dessous.

Du métal ?

Quelque chose comme ça.

Ou plutôt du verre.

C'est solide.
Une enveloppe épaisse, en tout cas.

Pourrait-il y avoir
quelque chose à l'intérieur ?

Qu'en pensez-vous ?

II n'y a pas d'ouvertures,
pas de soudures...

Sans doute une sorte d'instrument.

Ou plutôt un engin d'observation,
vous ne croyez pas ?

Quelque chose de ce genre.

Je ne pense pas que cela
pourrait renfermer une entité vivante.

Pas comme nous l'entendons.

Vous avez raison,
c'est un... instrument.

Gray.

Retournez à la voiture et appelez la base.

Dites-leur d'envoyer des
gardes armés, équipés pour le terrain.

Et dites au Général
que je ferai un rapport sous peu.

Oui, monsieur.
Tout de suite, Colonel.

Je dois vous demander de n'en
parler à personne pour l'instant.

Oui, je suppose que
les bonnes gens d'Oak Ridge

paniqueraient à l'idée
de ce mystérieux objet ici.

- Vous pouvez me faire confiance, Colonel.
- Bien.

Comment l'engin
reste-t-il suspendu en l'air ?

C'est contraire aux lois de la gravitation.

Une loi de gravitation inversée...
De l'anti-gravitation.

Anti-gravitation ?
Je n'en ai jamais entendu parler.

Pour l'instant, ce n'est qu'une théorie.

Mais je n'ai jamais vu d'engin
provenant de l'espace, non plus.

Savoir comment fonctionne cet engin

pourrait être l'une des plus
grandes armes de tous les temps.

La suprématie spatiale
serait nôtre du jour au lendemain.

- On dit que le savoir est le pouvoir.
- C'est juste.

Il y a deux sortes de pouvoir.
Constructif et destructif.

Quand vous parlez de
suprématie et d'armes,

je dirais que c'est une
mauvaise façon de penser.

Vous avez le droit à votre opinion.

Colonel. Cet engin a traversé des
millions de kilomètres dans l'espace.

Une autre intelligence
l'a fait parvenir jusqu'ici.

Une technologie qui dépasse la nôtre.

D'où vient-il ?
Comment est-il venu jusque là ?

Et pourquoi ?
II faut se poser ces questions là.

La question est de savoir
de quel bord vous êtes.

Il n'y a plus qu'un seul bord,
Colonel, depuis Hiroshima.

L'armée et la science
ne font plus qu'un désormais.

Je suis d'accord, Dr Sorenson.

Je suis sûr que je n'aurai
aucun mal à recevoir toute l'aide

dont je vais avoir besoin pour
arriver au bout de ce mystère.

Vous allez avoir besoin de bien davantage.

Ceux qui ont envoyé cet engin ici
vont vouloir en garder le contrôle.

Peut-être, je ne sais pas.
Nous allons savoir très vite.

Le Général vous a recommandé pour ce
projet. Il devait avoir ses raisons.

C'est à vous de voir, Sorenson.

Les gardes armés sont en route, Colonel.
Ils seront là dans quelques heures.

- Appelez-moi le Général Knowland.
- Bien.

Salut, Bill. Que se passe-t-il ?

Bonjour, Kathy.
Qu'est-ce qu'on dit, Ken ?

Salut.

Il paraît qu'un drôle d'engin
a été trouvé dans le coin.

Certains pensent que c'est un satellite.
C'est quoi, un OVNI ?

Excusez-moi, madame, pourriez-vous
me dire qui vous en a parlé ?

Comment les gens
sont-ils déjà au courant ?

Qui sait ? Les lignes partagées, sûrement.
On est dans une petite ville.

C'est bien comme ça que je l'ai su.
Pourquoi ? Est-ce un secret militaire ?

Ça l'était. Enfin, je croyais.

Voici le Colonel Matthews,
Kathy, de la Défense Aérienne.

Bonjour.

Mon père était dans
les Forces Aériennes.

Il était pilote de chasse durant
la guerre. Pas vrai, maman ?

II était aussi joueur de foot.

Oui. C'est vrai, Ken.

C'est ce que tu veux être plus tard, Ken ?
Joueur de foot et pilote de chasse ?

Non, monsieur, je...

Comment vont les choses au chalet,
Kathy ? Tout est prêt pour l'hiver ?

Le dernier client est parti ce matin.

Excusez-moi.

Quel est votre plan, Colonel ?

D'abord, faire mon rapport au Général.

Ensuite, ouvrir une route
et faire venir du matériel

pour ramener cet engin à la base.

Enfin, découvrir ce qu'il renferme.

Ce sera tranquille ici jusqu'au
printemps, je suppose.

Kathy est propriétaire du chalet, ici.

J'avais dans l'idée de m'en
servir comme quartier général.

J'espère que vous avez de la place ?

Bien sûr, il n'y a que des chambres libres.

Faites comme chez vous, Colonel.

J'aime ce genre de coopération.

Considérez-vous
entre les mains de l'armée.

Colonel Matthews ?
Le Général Knowland est au téléphone.

Excusez-moi.

Je suis Karl Sorenson.
Je pense me joindre à vos invités.

Le Docteur Karl Sorenson ?
L'astrophysicien ?

C'est exact.

Maman, c'est le célèbre physicien
qui a découvert la radiation au sol.

Vraiment ?

J'ai lu vos livres.
Mais je n'ai pas tout compris.

Eh bien, peut-être que nous pourrions
discuter de ce que tu ne comprends pas.

Vraiment ? Ce serait génial.

Comme vous le voyez,
vous avez un admirateur.

Ken veut être astronome,
quand il sera grand.

Je vois ça.
Nous aurons besoin de toi, Ken.

Avez-vous prévu de vous
installer ce soir, Dr Sorenson ?

Cela dépend de ce
qui se passera d'ici-là.

Avec cet étrange objet,
vous voulez dire ?

Qu'est-il censé arriver ?

A quoi vous attendez-vous, Docteur ?

Je n'en sais rien pour l'instant.

Je vois.

J'ai été enchantée de vous rencontrer.

- Au revoir.
- Au revoir, madame.

- N'oubliez-pas notre conversation.
- Je n'oublie pas.

Très bien, Matthews.

L'équipement lourd ne
sera là que demain matin.

Surveillez bien les lieux.

Ne donnez aucune information.

Vous vous entendez
bien avec le Dr Sorenson ?

A merveille. Il vient de partir.

Il est parti ?
Mais il va revenir ?

J'en ai bien peur, Général.

Je l'espère.
Nous avons besoin de lui.

Pardonnez-moi, Général...

Mais ce Sorenson n'est pas le
seul scientifique qui puisse nous aider ?

Son attitude est conflictuelle.

Il ne semble pas se soucier
le moins du monde de l'armée.

Peu importe son attitude.

Il a ses raisons,
essayez juste de coopérer au mieux.

Oui, monsieur. Mais vous
savez comment sont ces civils.

J'aurais dû vous en parler.

Karl Sorenson est Général Major
dans les réserves.

Et si ce n'était pour Sorenson,
nous n'aurions jamais eu la bombe.

Comment vous sentiriez-vous sous le poids
de la responsabilité d'une telle arme ?

Je comprends, Général.

Bien.

Qui sait ? Peut-être que nous
nous trompons depuis tout ce temps ?

Peut-être qu'il n'existe pas de
force gravitationnelle, après tout.

Supposons qu'il existe
des rayons cosmiques

inconnus et similaires aux rayons X.

Compressant tout par sa force
jusqu'à le réduire à une masse.

Supposons que cela existe.

Si nous pouvons le contrôler,

nous pourrions faire bouger un objet
comme celui qui a été trouvé et...

Et l'arrêter quand nous le décidons.
Tu me suis, Rich ?

Karl, pourquoi quand je suis sur le
point de prouver l'une de tes théories,

tu en concoctes une
nouvelle qui me contredit ?

Anti gravitation !

Tu imagines la tête de
mes étudiants, demain matin,

si je leur dis qu'en lançant
une pomme par la fenêtre,

elle ne tombera pas à terre ?

Le corps le plus grand
n'attire pas un corps plus petit

comme nous l'avons toujours pensé.

Non, mes élèves,
la pomme sera poussée à terre,

parce que le Dr Sorenson le dit.

- Tu sais que tu es sur la
bonne voie, Rich ? - Vraiment ?

Je vais te montrer quelque chose.

Supposons qu'à l'intérieur de la sphère,

un dispositif permettrait
de protéger sa surface.

Comme une sorte de déviateur.

Avec ça, nous pourrions
contrôler la vitesse et la direction.

C'est une idée très intéressante.

Rich, j'ai besoin d'aide
pour trouver des réponses.

Je peux déjà commencer
les calculs, ça nous avancera.

Tiens-moi au courant.
Je serai au chalet ou dans mon bureau.

Ah, Karl, qu'en est-il du moteur solaire ?
Tu m'as dit hier que c'était prioritaire.

Ça, c'était hier.
Aujourd'hui, c'est la deuxième priorité.

C'est pas grave.
Je suis bloqué, de toute façon.

Quelque chose cloche ici,
dans la chambre des photons.

Ta théorie est certainement juste,
Karl, c'est moi qui ai dû faire une erreur.

Nous n'en avons jamais fait. Ne t'inquiète
pas, tu trouveras la solution.

C'est Top secret.
Tu connais les limites.

C'est dommage.

Nous pourrions profiter de tant de choses
sans ces barrières internationales.

Mon plan est d'ouvrir une route ici.

De cette façon, vous pouvez avancer
l'équipement jusque sous l'objet.

Pas de problème. Un bulldozer fera
le boulot en moins de deux heures.

Bien. J'aimerais que cet engin
soit à la base aérienne demain soir.

Bien, monsieur.

Excusez-moi, monsieur.

Il y a un autre journaliste, dehors.

Dites-lui la même chose qu'aux autres,
de voir ça avec le Général Knowland.

Je l'ai fait, monsieur.
Il pense qu'on le balade.

Dites-lui que c'est sans doute le cas.

- Des nouvelles de Sorenson ?
- Non, monsieur.

- J'appelle son bureau ?
- Non, non.

Nous n'avancerons
pas plus, pour l'instant.

- Tout est sécurisé à Stone Canyon ?
- Oui, monsieur.

Le dernier rapport radio
indique que l'endroit est sécurisé.

C'est très bien, Gray.

Major ?

Je pense qu'on trouvera
des choses à l'intérieur de cet objet,

qui nous placeront en première
ligne dans la course à l'espace.

Caporal, je me rends
au chalet pour affaires officielles.

Je vous nomme responsable.
Et pas de bêtises, c'est compris ?

Bien. Pas de bêtises.

Vous connaissez les ordres.

Personne ne doit entrer ou
sortir du canyon sans autorisation.

Bien.
Personne ne doit entrer ou...

Comment ça, sortir du canyon ?

II y a quelqu'un ici, à part nous ?
Est-ce que...

Ce sont les ordres, Caporal,
c'est tout ce que je sais.

Je ne veux pas
que vous vous inquiétiez.

C'était quoi ?

De quoi ?

Là-bas.

Quelque chose a
bougé dans les ombres.

Il n'y a rien du tout.

Ne commencez pas
à imaginer des choses.

Je suis sûr d'avoir vu...

quelque chose.

Ce devait être un hibou ou un lapin.

Tout va bien, jeune
homme, calmez-vous.

Juste notre imagination.

Voilà, alors ne vous laissez pas aller.

Gardez votre calme.

Eh ! Que cherchez-vous ?

Qu'avez-vous ?
Que faites-vous ici ?

J'ai cru entendre des bruits de pas.

C'était rien, je suppose.

Je crois que vous avez besoin de repos.

Le Colonel Matthews est là ?

Oui, mais il est occupé.
C'est important ?

Non, ça peut attendre.

Entendu quelque chose...
Un bruit de pas...

C'était pas comme ça dans les îles...

Voilà, madame. Ça fait 1,80.

Mon compagnon s'en
occupera à son retour.

Entre vous et moi, madame,
le Colonel est un homme très correct.

Dites m'en plus.

Je m'en doutais. Le barman
doit se cacher derrière le rideau.

Il m'a dit que pour un officier des
forces aériennes, vous étiez très gentil.

Je suppose que vous n'aimez pas
les hommes en uniforme.

Je vais demander
ma libération tout de suite.

C'est ce qu'avait dit Bill
à notre premier rendez-vous.

Vous l'avez quand même épousé ?

Et trois mois plus tard, la Corée.

Je ne l'ai jamais revu.

Vous voulez en parler ?

Non. Ken a déjà tout résumé.

Je suis désolé pour Ken.
Ça doit être difficile pour vous.

Pas trop.

C'est un bon garçon.
C'est pour lui que c'est difficile.

Il étudie si fort...
La science, surtout.

Il veut faire tant de
choses quand il sera grand.

Le pauvre chéri n'en fera jamais rien.

- Combien de temps ?
- Six mois.

Peut-être un an.

Les médecins ne savent pas.

Pourquoi ne savent-ils pas ?

Avec tous les progrès qu'ils font,
pourquoi n'ont-ils pas les réponses ?

Pourquoi un petit garçon
n'aurait-il pas sa chance ?

Je ne sais pas. J'aurais aimé.

C'est notre chanson. Vous dansez ?

J'ai failli attendre.

Colonel, le général veut vous
parler. Il a un message pour vous.

Oh, génial.
On l'appelle "Knowland 24/7"!

Excusez-moi.

Qui est là ?

Kathy, que se passe-t-il ?

J'ai vu... Là... C'était horrible !

- Sergent, fouillez tout, vite !
- Oui, monsieur.

C'était quoi ? Qu'avez-vous vu ?

Je ne sais pas, c'était...

Ça bougeait...

- Restez ici, Gray. Je reviens.
- Bien, monsieur.

Quelque chose a alerté nos hommes.
Ils sont aux aguets, ils n'ont vu personne.

- Colonel, j'ai quelque chose à vous dire.
- Qu'y a-t-il, Sergent ?

C'est bizarre, mais quand je suis
arrivé et que j'ai coupé les phares,

j'ai entendu un bruit étrange...

Toute la ville est en panique.
On pense qu'il s'agit d'une invasion.

On ne peut pas les blâmer.
Qu'en est-il de la machine ?

Toutes les bandes ont été démagnétisées. Il
faudra un jour ou deux pour tout réparer.

On dirait que quelqu'un veut
nous empêcher de faire des calculs.

Ou des recherches sur les radiations.
La pièce des spécimens a été fouillée.

Tout le matériel devra être remplacé.

Mais ce n'est pas tout. Regarde ceci.

C'est la chambre des photons.
Tu as trouvé la solution ?

Pas moi. Je n'ai pas touché
à ce diagramme. Et toi non plus.

Une correction a été faite
sur ce brouillon.

Un changement au niveau des câblages.
Et ça marche, Karl, je l'ai testé.

Celui qui a fait ça savait
exactement ce qu'il faisait.

Il doit y avoir une relation
entre tout ceci et la sphère.

Le Colonel Matthews ne le pense pas.
Il croit que ce sont des coïncidences.

Il va avoir du mal
à en convaincre les habitants.

Il y a des gens devant le bureau
du shérif qui réclament des solutions.

Personne n'a été menacé pour l'instant.

Et je crois que personne ne le sera.

Vous pensez que nous avons
un visiteur de l'espace ?

Oui. Je crois que c'est une forme de...

Ici Sorenson.

Les habitants d'Oak Ridge exigent
que je lâche une bombe sur cette sphère.

Impossible de les convaincre que ce qui
en est sortie est dans leur imagination.

Comment pouvez-vous en être si sûr ?

Je ne peux pas être formel, j'ai besoin
de preuves. Avez-vous appris du neuf ?

Oui, certaines choses,
mais rien de concret.

Je pars du principe qu'une sorte
de créature est sortie de cette sphère.

Dr Sorenson, il est difficile
pour moi de croire qu'une créature

a pu passer par
les gardes sans être vue.

Pourquoi pas ?
II n'y a aucune raison de penser

qu'une forme de vie
extraterrestre nous ressemble.

Je suggère d'attendre et voir. Je suis
sûr que nous en saurons davantage

quand ils seront prêts à communiquer.

Faites ce que vous voulez.

Je ne vais pas juste
attendre sans rien faire

alors que la panique
gagne tout le monde.

Je n'ai pas l'intention
de laisser cette sphère là-haut

sans savoir ce qu'elle contient.

Nous la sortirons du canyon à l'aube
avec ou sans votre aide. Bonne nuit !

Ils comptent toujours la
ramener à la base militaire.

Pas besoin d'une calculatrice
pour deviner ses chances.

Oui, je vois ce que tu veux dire.

On devrait aller voir
ce qu'on peut faire.

Tiens, mets ceci.
Il fait plutôt froid à Stone Canyon.

Eh bien, Karl ?
Tu as tout en double ?

Tu sais ce que c'est.
Je ne suis pas souvent à la maison.

Tu cherches quelque chose ?

Oui. Le voici.
Tu t'en souviens ? Le MX-1.

Bien sûr que je m'en souviens.
Et ça va nous aider de quelle façon ?

Tu verras.

Qu'est-ce qui se passe ?

Je lui ai tendu un piège.
Je voulais voir à quoi il ressemble.

On dirait qu'il est dans la pièce
de radiation ou de recherches.

Comment savais-tu qu'il viendrait ici ?

Une intuition.

Regarde, Rich.
Voici notre Homme Cosmique.

Comme une masse solide,
et en même temps, non solide.

Une créature faite de matière,
ou plutôt, d'anti-matière.

Qui imite les rayons
au lieu de les refléter.

Le contraire de tout ce que nous savons.

Comme un cliché radio de choses invisibles.

Mais ces rayons sont inconnus.

Que fait-il ? Que cherche-t-il ?

Je crois qu'il fouine.

Je pense qu'il est dans la pièce
des mensurations. Allez, on va voir si...

C'était quoi ?

Trop tard. De toute évidence, notre
ami ne veut pas encore nous rencontrer.

On devrait aller au chalet.

Je ne vous attendais plus, Sorenson.

Excusez mon retard,
j'ai eu un invité surprise.

Cette chose de l'espace, je suppose.

- Eh bien, oui.
- D'accord.

Qu'avez-vous à dire de plus ?

Nous n'avons pas communiqué.

Vous n'avez pas fait ami-ami ?
Ou la chose ne peut pas parler ?

Qu'est-ce que c'est ?

Une arme secrète ?

On peut le considérer comme ça.

Bien. Emmenez-la au canyon.

Au cas où votre ami objecterait
à ce qu'on emmène son vaisseau.

Bonjour.
Où est Ken ? Est-il levé ?

Pas encore.
Nous vous avons attendu.

Je veux dire que Ken vous a attendu,
il espérait vous voir revenir.

Je suppose que vous avez été occupé.

Oui, je pensais que vous deviez être
occupé avec tout ce remue-ménage.

Peut-être devriez-vous moins penser.

Certaines choses
ne peuvent être calculées.

Je peux faire une erreur.
Je suis humain.

Vous êtes difficile à cerner.

Qui fait des calculs, là ?

Alors nous sommes quittes.

Et le Colonel ?

Oh, il est très gentil. Très sensible.

Vous voulez dire borné.

Non, pas du tout.

Je crois qu'il a peur.
De vous et de ce que vous représentez.

Il a peur que vous ayez
raison et qu'il se trompe.

Je pense qu'il voudrait admettre
que vous ayez raison mais...

il est trop fier.

C'est un problème récurrent, aujourd'hui,
tout le monde a peur des scientifiques.

On croit que nous détenons des
secrets sur les mystères de la vie.

Mais ils n'ont pas peur de
ce que les scientifiques savent,

ils ont peur de ce
qu'ils ne savent pas eux-mêmes.

Tout ce que nous essayons de faire,
c'est trouver des réponses.

Je sais, je...

Je dois y aller.
Je vous vois plus tard.

Vous direz à Ken que je ne
le ferai pas attendre de nouveau.

Je lui dirai.

Je ne voulais pas vous effrayer.

Etes-vous Katherine Grant ?

Pardonnez-moi, je...

Je n'ai pas entendu votre voiture.

Mon véhicule est garé ailleurs.

Je désire loger en cet endroit.
Pourriez-vous satisfaire ma demande ?

Eh bien...

Etes-vous l'un des scientifiques attendus ?

II est possible que le
Dr Sorenson m'attend, oui.

Je suis juste un peu nerveuse.

Voulez-vous entrer ?

Vous avez raté le Dr Sorenson. Il est
parti au canyon juste avant votre arrivée.

Oui. Je sais.

Si vous voulez, je peux vous
y emmener dans peu de temps.

J'ai deux-trois choses à faire ici...

Ce ne sera pas nécessaire.
Je peux faire mon travail ici.

Je verrai le docteur à son retour.

Prenez la chambre que vous désirez,
je n'ai pas beaucoup de clients...

S'il vous plaît.

J'aimerais qu'on me laisse tranquille.
J'ai besoin de repos.

Désirez-vous un café,
un petit déjeuner, monsieur...

Non, merci.

Il y a une chambre derrière, au calme.
Je vous y emmène.

Ne vous dérangez pas.
Je la trouverai.

Vous avez un enfant
qui ne peut pas marcher.

Bien sûr.

Maman ? T'es là ?

C'est l'heure de me lever.

J'arrive dans une minute, Kenny.

Ça ne sert à rien, Colonel.
On essaie le bulldozer ?

Non, ça ne nous aidera pas davantage.

Je n'ai jamais rien vu de tel.

Autant bouger la montagne entière.

Au même prix, Major.

Je ne sais pas, monsieur.

Et l'équipe métal ?

Ils sont là avec le meilleur matériel.

Ils ont des torches à
faire fondre n'importe quoi.

- Laissez tomber.
- Bien, monsieur.

Tout le monde, reculez.

Tout se passe bien, Colonel ?

Non, c'est une sorte de métal
impénétrable ou je ne sais quoi.

Comme le nez d'un missile balistique,

capable de résister à
plus de 10000 degrés Fahrenheit.

Colonel, une pastille de menthe ?

Merci.

Notre matériel fonctionne
à peu près à cette température.

Nous ne l'avons même pas éraflé.

La seule chose qui pourrait marcher...

Qu'en est-il de ce jet plasma
dont j'ai entendu parler ?

Je n'en ai jamais entendu parler, moi.

Ça va arriver. Le jet plasma
peut atteindre plus de 30000 degrés.

Avec ça, on vaporise
n'importe quelle matière.

Le jet en est encore à l'état expérimental.

Et vous pourriez arrêter
les expériences assez longtemps

pour vous occuper de cette chose ?

Oui. Mais je ne le ferai pas.

Je m'y attendais.

Ecoutez, Colonel.

Si votre avion se posait
au fin fond de l'Afrique,

est-ce que cela donnerait le droit
aux indigènes de détruire votre avion

par curiosité d'une chose
qu'ils n'ont jamais vue avant ?

Je ne veux rien détruire, je veux
juste savoir ce que la sphère renferme.

Je veux savoir pourquoi elle est là,
comment et d'où elle vient.

- Nous cherchons les mêmes réponses.
- Oui, mais moi, j'agis.

Moi aussi.

Je voudrais tenter quelque chose.
J'ai besoin de votre aide.

Allez-y, Sorenson.

Sergent.

Ecoutez ceci, Colonel. Toute la matinée,
ces ondes sonores ont traversé la sphère.

Savez-vous ce que c'est ?

Je n'en suis pas sûr,
mais elles forment un motif.

Je les ai enregistrées, je vais
essayer de les décoder plus tard.

- C'est peut-être un signal de communication.
- Oui, peut-être.

Quelle est la fonction de cette machine ?

Nous savons qu'un champ
électromagnétique entoure la sphère.

Nous l'avons étudié toute la matinée.

Et nous avons trouvé que plus la lumière
est forte, plus cela augmente la charge.

Regardez cet indicateur.
Allez-y, Sergent !

12 volts à partir d'un seul spot.
Savez-vous ce que cela veut dire ?

Je ne sais pas, dites-moi.

Cela veut dire que si nous
perçons le secret de ce champ,

nous aurions assez d'électricité pour
fournir tous les appareils de la ville.

La lumière est convertie
en électricité, comme ça ?

Comme ça, oui.

Qu'est-il arrivé au courant électrique ?
II devrait se convertir en lumière.

Je ne sais pas.
Nous allons trouver.

Sergent Gray, emmenez
cet équipement jusqu'à la sphère.

Bien, monsieur.

La lumière sera sans doute aveuglante.

Dites à vos hommes de
tourner le dos ou de se cacher.

A partir d'une batterie de 12 volts ?

Je n'ai pas réponse à tout.
Donc je n'emploie que 12 volts.

- Dites aux hommes de se cacher.
- Oui, monsieur.

Tout le monde, cachez-vous !

Où vas-tu ? On dirait que
tu vas faire exploser une bombe.

Pardon, Karl.

Ce n'est pas grave, Rich.
Tu devrais te cacher, toi aussi.

D'accord.

Le fil était débranché.

- On aurait dit un éclair sonore !
- Et ça l'était !

Ça va ?

Oui, très bien.

Nous savons une chose,
cela ne conduit pas l'électricité,

cela la convertit en ondes sonores.

Et nous savons autre chose.

La puissance du courant
qui traverse ce champ pourrait causer

un éclair sonore capable
de détruire toute la ville.

Vous pensez vraiment que
quelque chose est sorti de cette sphère ?

J'en suis certain.

Nous devons trouver ce qu'il veut.

Avec ce genre de pouvoir, nous
serions impuissants face à une invasion.

Nous ne sommes pas préparés du tout.

Il n'y aura peut-être pas d'invasion.

D'accord, mais nous
devons savoir ce qu'il veut.

Ecoutez, Sorenson.

Je comprends votre point de vue,
mais regardez les choses comme ceci.

Supposons qu'une de ces
sphères atterrisse en Russie.

Vous ne pouvez nier la
valeur de sa technologie.

Pensez-vous que notre ennemi ne
ferait pas tout pour s'en emparer ?

Supposons qu'ils trouvent
la réponse en premier.

Vous avez raison, Colonel.

Nous ne pouvons
courir le risque d'attendre.

Je dirais que nous n'avons pas le choix.

Le général Knowland est en ligne.
Il veut savoir la raison du retard.

Dites-lui que je m'occupe de tout.

Non, je lui dirai moi-même.

Et supposons que cet atome fantôme
contient des particules d'une masse de M -.

En multipliant le long de l'axe X avec
une force KX en direction de l'origine.

- Tu connais l'équation, Rich.
- Oui.

Sans influence,
ces particules devraient vibrer

avec une amplitude constante
de 6 -, on est d'accord ?

- D'accord.
- D'accord.

Mais ils seront forcément influencés

en traversant un champ
électromagnétique. N'est-ce pas ?

- Un déflecteur.
- Exact.

Exact.

Un déflecteur comme celui-là.

En séparant les atomes fantômes,
les particules s'échapperaient.

En vibrant hors fréquence,
ils entreraient en collision.

Et qui sait ce que cela provoquerait ?

Comme un cycletron ?

Presque, oui.

Tu vois, nous avons
affaire à des oppositions.

Tout est inversé, en quelque sorte.

D'accord ?

C'est ça.

D'accord.

Rich, j'ai oublié...
Quelle est la vitesse de la lumière ?

Voyons... je le sais pourtant...

Moi, je sais.
Presque 300000 mètres par seconde.

- C'est ça ?
- C'est ça.

A cette vitesse, quelle distance
un vaisseau parcourt-il en un an ?

Plus de 9 milliards de kilomètres.
Une année-lumière.

- C'est exact.
- Exact.

Sais-tu à quelle distance
se trouve l'étoile la plus proche ?

Alpha Centauri.
4 années-lumière, je crois.

Tu as raison.

Ken, je ne serais pas surpris si
tu es le premier homme à l'atteindre.

- Ça te plairait ?
- Non, je veux aller sur la Lune.

La Lune... Pourquoi ?

Elle est plus près.

Je n'aime pas vous interrompre
mais il est l'heure de dîner, jeune homme.

Merci de ne pas être venue plus tôt,
nous aurions été perdus sans lui.

Merci, Ken, merci beaucoup.

De rien.

Dr Sorenson, vous croyez que l'Homme
Cosmique vient de là ? D'Alpha Centauri ?

Qu'est-ce qui te fait penser
que je crois en son existence ?

C'est ce que maman a dit. Elle vous a
entendu en parler avec le Colonel Matthews.

Et elle parie que vous avez raison.

J'ignorais que vous étiez une parieuse.

Ken ! Qu'est-ce qui t'as...

J'ignorais que tu t'entendais si bien avec
les enfants, Karl. Tu te souviens de...

Oui, je m'en souviens. Ne te fais pas
d'idées. Puis, elle est favorable à l'armée.

Pas de ce que j'en vois.

En parlant de l'armée... Je me
demande comment va le Colonel.

J'imagine qu'il est
occupé à expliquer au Général

ce qui s'est passé cet après-midi.
Ça te plairait, toi ?

Pas vraiment.

Tu sais, le Général avait l'air très
énervé et confus à propos de tout ça.

Et il sera encore plus confus
avant demain, je le crains.

Tu penses qu'on le reverra ?

De toute évidence, il ne sort que la nuit.

C'est une partie de la réponse.

Il est partiellement visible
la journée, mais invisible la nuit.

Crois-tu qu'il sait ce que l'on fait ?

Oui.

Le message relaté par la sphère...

De notre transmetteur abîmé...
Mais comment ?

Compatibilité métallique ? Aucune idée.

Tu vas en parler au Colonel
de ton déflecteur de métal ?

Tu sais ce qu'il peut causer !

Oui, je sais. Je ne lui
en parlerai que si je le dois.

- Il se fait tard.
- Tu deviens nerveux.

J'avais espéré établir un
nouveau contact avant la nuit.

Tu as peur qu'il se passe quelque
chose de plus sérieux ? C'est ça ?

Je ne sais pas. J'espère que non.

Si je pouvais comprendre, si je
pouvais contacter l'Homme Cosmique...

Si seulement je pouvais communiquer...

C'est le Colonel.
Et le Général est avec lui.

Je pensais qu'il...
Rich, tu peux me rendre un service ?

Va chercher le MX-1, et pose-le
dans le salon. Ça va être une surprise.

Une surprise ?

Bien sûr. Excellente idée.

Alors. Si cette chose se comporte
comme vous le dites, Sorenson,

n'importe quelle installation
pourrait devenir sa cible, ce soir.

La destruction d'une seule
réduirait sérieusement nos effectifs.

Nous ne savons même pas
si cette créature est encore ici.

Il pourrait apparaître dans
n'importe quelle autre partie du pays ?

Je suppose.
Mais je ne le pense pas.

La sphère a choisi d'atterrir ici.

Ce qui implique qu'il cherche
quelque chose de précis.

Le rapport reçu hier soir
indique qu'il s'intéressait de près

à la présence de fer dans
nos recherches sur les radiations.

Ces trois centrales...

travaillent là-dessus.

L'Homme Cosmique
pourrait donc y être attiré.

On va le piéger.

De quelle façon, Général ?

Nous installerons
une batterie de lumières.

Nous le forcerons
à se rendre sous les armes.

Comment savez-vous que les armes
sont une réelle menace pour lui ?

Je ne le sais pas.
Mais je suis prêt à le découvrir.

Et si ça ne marche pas,
nous aurons recours

à ce qu'a développé
le Professeur Steinholz.

Steinholz ?
Quand a-t-il rejoint cette opération ?

Ne vous offusquez pas, Sorenson,

nous pensons juste que
deux têtes valent mieux qu'une.

Il est arrivé de Washington ce matin.

Et qu'en pense-t-il ?

Rien pour l'instant.
Il vous contactera très vite.

C'est sans doute l'homme
qui est arrivé ce matin.

Quel homme ?

II ne m'a pas donné son nom.
Il a dit être l'un des scientifiques.

Il voulait une chambre pour se reposer.

- Où est-il ?
- Dans sa chambre, je suppose.

Je n'attendais personne.

Ce n'est pas le Dr Steinholz.

Je lui ai parlé juste avant de venir ici.

Je me demande s'il est toujours là.

Que ferez-vous avec l'Homme Cosmique
après l'avoir capturé, Général ?

Que veux-tu dire, fiston ?

Allez-vous l'enfermer et le forcer
à révéler les secrets de son monde ?

Oui, Général, que ferez-vous
si vous le capturez ?

Et s'il vous lance un ultimatum ?
Pourrions-nous l'accepter ?

Dites-vous bien que ce n'est pas
un homme comme vous et moi.

Je crois que vous sous estimez
notre intelligence, Dr Sorenson.

Je crois que nous sommes
tout à fait capables

de discuter des relations universelles
avec votre Homme Cosmique.

Si ça se trouve, il ne peut pas
nous contacter pour dire ce qu'il veut.

Moi, je sais. Vous pourriez
lui construire une pièce spatiale.

Vous voyez ce que je veux dire,
Dr Sorenson.

Il est peut-être incapable de
respirer dans notre atmosphère.

Si vous reproduisez le sien,
il se sentira chez lui.

Comme ça, vous pourrez trouver
un moyen de lui parler tous les deux.

Pensez-vous que ça pourrait
marcher, Sorenson ?

Je vais vous dire. Je vais
en parler avec l'académie nationale.

Attendez une minute.
Faites-le maintenant.

Matthews ? Appelez la base.

Demandez-leur des spots
de lumière et des hommes armés.

Qu'est-ce que c'est ?

C'est le MX-1.
Une sorte d'arme secrète.

Une arme secrète ?
C'est-à-dire ?

Une arme créée par un visionnaire
pour combattre les menaces de l'espace.

Un cadeau pour toi, Ken.

Maman ! Un vrai télescope !

Dr Sorenson, vraiment,
ce n'est pas le moment de...

Nous devons trouver
ce maudit Homme Cosmique !

Qu'est-ce qui se passe ?

Ne vous inquiétez pas.

Je suis là, dans l'obscurité.

Il est préférable que j'y reste.

Vous ne comprendriez
pas mon apparence.

Qui êtes-vous ?
J'exige de savoir ce que vous voulez.

Vos exigences ne m'importent pas.

Il a été décidé, toutefois,
que je parlerai à ceux d'entre vous

qui ont exprimé des mots
ou des pensées de compréhension.

Dr Sorenson, vous vous trouvez
face à de grandes difficultés.

Vous cherchez la vérité
dans une société qui en a peur.

Mais vous, et ceux comme
vous, représentez l'espoir.

Vous devez garder vos convictions.

Vous devez continuer vos travaux.

L'avenir de votre civilisation
sera votre responsabilité.

De quoi parle-t-il ?

Comment ça, l'avenir
de notre civilisation ?

Venez ici que je vous voie.

Comme vous le souhaitez, Général.

Nous ne sommes pas concernés par
votre politique internationale, Général.

Votre philosophie nous intéresse.

Mais cela n'a aucune importance
si vous n'êtes pas sur le point

de faire un voyage spatial,
que dis-je, intergalactique.

Vos civilisations doivent développer
un nouveau mode de pensée.

Ainsi que des nouvelles valeurs
et principes de co-habitation.

Avant d'être prêts à rencontrer
d'autres civilisations de l'univers.

Ne me dites pas que vous vous préoccupez
juste de l'attitude des habitants ?

Vous avez raison, Général,
ce n'est pas tout.

Mais le reste n'a pas d'importance.

Je suis un cosmonaute parmi d'autres.
Notre objectif est multiple.

Nous voyageons loin pour trouver
et explorer de nouveaux mondes

qui se comptent par
millions dans cet univers.

Beaucoup d'observateurs
comme moi ont visité cette planète.

Et beaucoup d'autres
viendront dans le futur.

Nous apprenons sur les formes de vie,
les atmosphères, les matériaux bruts...

Toutes ces connaissances sont données
à toutes les civilisations du cosmos.

Certains mondes sont vieux.

Leurs peuples doivent migrer sur
des planètes plus jeunes et similaires.

Certains mondes sont sans vie.

Mais ils abondent de matériaux
nourrissants qui peuvent profiter à tous.

Les profondeurs terrestres sont
minées depuis de nombreuses années

par un peuple d'un autre monde.

Ce qui est récupéré
ne serait d'aucune utilité

à n'importe quelle
créature vivante de votre monde.

Le cycle de la lumière du jour
et votre atmosphère

imposent des limites à mes opérations.

Il est nécessaire pour moi
de quitter votre monde à l'aube.

Mais je dois vous demander,
Général, de ne pas interférer.

Je ne ferai aucun mal
à personne à moins d'être provoqué.

Il parle sûrement de Steinholz.

Attendez.
Je veux connaître vos plans.

C'est mieux si vous n'en savez rien.

Arrêtez !
Si vous bougez, je tire !

Gray, sortez et surveillez-le !
Sergent !

Appelez la base. Que tous les hommes
rejoignent les centrales nucléaires.

Et bloquez toutes
les routes des environs !

Dr Steinholz au téléphone, Général.
Il dit que c'est urgent.

Bien. Il était temps.
Peut-être a-t-il une solution, lui !

Qu'allez-vous faire ?

Je ne sais pas. Contacter Steinholz
avant qu'il ait accès à tout son matériel.

Vous pensez qu'il a une solution ?

Connaissant Steinholz,
il va trouver, c'est sûr.

Alors vous savez ? Vous savez
comment détruire l'Homme Cosmique ?

Oui, je le sais.

On doit l'arrêter avant qu'il récupère
les aimants dont il a besoin. Allez !

C'est mal parti pour le Dr Sorenson
et l'Homme Cosmique, hein, maman ?

Oui, c'est mal parti.

Mais je parie toujours sur lui.

Moi aussi.

Je vois. Merci beaucoup.

Un camion de l'armée a quitté la centrale
il y a plus d'une heure avec les aimants.

Ils devraient être arrivés.

On dirait que Steinholz a trouvé.
Le Général tient toutes les cartes en main.

A moins de trouver notre
cosmonaute avant l'aube.

Cela résoudrait le problème.

On peut aussi rejoindre la
sphère avant le Général. Allons-y !

Sergent, où est le Général Knowland ?
Je dois le voir, c'est important.

- Il n'est pas ici.
- Je sais que vous le savez !

- Il est à Stone Canyon...
- Laissez, Sergent.

Colonel. Vous devez laisser tomber.
Vous ne comprenez pas.

Vous risquez de détruire notre seule
chance de relations amicales avec le...

Amicales ? Ecoutez ceci, Sorenson.
Vous me reparlerez de relations amicales.

Vers 19h35, algamation
de propulsions de fusées.

Contamination des provisions d'hydrogène
et autres combustibles. Cause inconnue.

Mais nous savons,
n'est-ce pas, Sorenson ?

Vers 19h45. Des matériaux
radioactifs comme le thorium,

l'actinium et l'uranium ont été bombardés
de rayons cosmiques inconnues.

La livraison de réacteurs nucléaires
est retardée indéfiniment.

Rayons cosmiques inconnues.
Cela vous semble amical ?

Des blessés ? Des morts ?

Heureusement, non. Mais
les pertes se chiffrent en millions.

Que des éléments basiques. Il fait
des tests de tous les atomes connus.

Et quelques inconnus aussi.

Appelez ça comme vous voudrez, mais
cette chose est une menace internationale.

Vous prenez ceci trop au sérieux, Colonel.

Tous ces matériaux sont remplaçables.

Et au vu des progrès, ils seront
peut-être obsolètes dans un an ou deux.

Le principal, c'est que
personne n'a été tué ou blessé.

Et cela prouve quoi ?
II n'y avait personne aux alentours.

Cela prouve beaucoup pour moi.

Cela prouve qu'ils savent ce qu'ils font.

Ils peuvent nous rendre
impuissants quand ils veulent

sans faire de mal à personne.
C'est mieux que nous.

Vous pensez à la bombe atomique.

Je suis au courant, Sorenson.

Vous vous sentez coupable à cause
de votre contribution à Hiroshima.

Mais ne vous faites pas de souci pour ceci.
Vous n'avez pas à y participer.

Si vous entourez cette sphère
d'un champ magnétique,

vous aurez bien plus sur la conscience
qu'une bombe atomique.

Sergent, ne quittez
pas cet homme des yeux.

Désolé, Sorenson. Je ne
peux plus tolérer les interférences.

C'est très gentil, ce cadeau pour Ken.
Je voulais vous remercier plus tôt mais...

Je l'aime bien.

J'ai entendu ce qu'a dit le Colonel.
C'est que...

Ne pouvez-vous rien faire, Karl ?

Seulement si on retrouve
l'Homme Cosmique cette nuit.

Et je ne suis même pas sûr.

Je ne suis plus sûr de rien. Peut-être
que je me trompe depuis le début.

Peut-être que je me suis convaincu
des mauvaises choses

juste pour qu'elles
disparaissent. Peut-être...

Peut-être que l'Homme Cosmique
est une force maléfique.

Vous n'y croyez pas, je le sais.
Ni le docteur Richie, ni moi non plus.

Souvenez-vous de ses paroles.

Comme quoi vous cherchez la vérité
dont tout le monde a peur.

Et que vous deviez
garder vos convictions ?

C'est ce que vous devez faire, Karl.

Vous le savez, et moi aussi.

Je le parie.

Kathy, je vais vous dire
une chose à propos des paris.

La chance est largement contre vous.
Je peux le prouver.

Peut-être.

Mais imaginez combien je gagnerai
si mon outsider se place.

Merci.

Ne dis rien, je sais à quoi tu penses.

Echec et mat.

Ça, c'est la tour.

Vous vous débrouillez bien.

Echec !

Ken, que fais-tu
encore réveillé si tard ?

Vous...

On a joué aux échecs,
et à plein d'autres jeux.

Je ne comprends pas.
Vous n'avez pas le droit de...

Ken, tu aurais dû m'appeler.

Il est très tard. Ken doit se reposer.

C'est ma faute, maman,
je lui ai demandé de rester.

On s'amusait bien.

Oui, on s'amusait bien, n'est-ce pas ?

Ce garçon m'a beaucoup diverti,
et cela m'a distrait de mon travail.

Je vous croyais parti.

Personne ne vous a vu depuis ce matin.
Avez-vous parlé au Dr Sorenson ?

Oui. Nous avons communiqué plus tôt.

Mais je ne voulais pas partir avant de
faire connaissance avec votre garçon.

Je vois. Alors, vous partez ?

Oui, bientôt.

J'ai un long voyage à faire et je dois partir
tôt. Je suis déjà resté trop longtemps.

Pardonnez-moi de vous avoir importunée.

Peut-être pourrons-nous
rejouer une autre fois.

Au revoir, mon garçon.

Au revoir. N'oubliez pas
de vous entraîner aux échecs.

Oui, je le ferai.

Merci de m'avoir appris.
Au revoir à tous les deux.

Il a appris très vite,
mais je l'ai battu à chaque fois.

On a parlé de plein de choses. Il sait
beaucoup de choses, comme le Dr Sorenson.

Mais pas autant, c'est ça ?
Allez, endors-toi, il est tard.

D'accord. Mais réveille-moi
à temps pour aller à Stone Canyon.

Je veux voir l'Homme Cosmique partir.

Tu crois qu'il partira ?
Le Général pense que non.

Dr Sorenson trouvera
une façon de l'aider.

Je parie qu'il a déjà trouvé, d'ailleurs.

J'aurais voulu l'aider.

Ne t'inquiète pas.
Je te réveillerai.

- Promis ?
- Promis.

N'aie pas peur, mon garçon.

Placez cette machine ici !
Dépêchez-vous !

Sergent, déployez cette antenne !

Dépêchez-vous !

Karl ?

Bonjour, Kathy.

Karl, je suis inquiète.

Moi aussi, je suis inquiet. J'espérais
que l'Homme Cosmique reviendrait.

Pensez-vous que cet homme...

Il est si étrange.
Sa voix, son visage.

De quel homme parlez-vous ?

Le scientifique dont
je ne connais pas le nom.

Il était dans la chambre de Ken,
ils jouaient aux échecs.

- Il est toujours là ?
- Non, il est parti.

Il a dit devoir partir tôt
et avoir un long voyage prévu.

Il a dit vous avoir parlé.
C'est le cas ?

Peut-être bien que oui.
Vous me montrez sa chambre ?

Désolé, monsieur,
je dois vous surveiller.

Alors venez avec moi.

C'est le sac qu'il portait ce matin.

C'est le mien,
je l'ai depuis des années. Venez !

Sergent, demandez aux gardes
s'ils ont vu quelque chose. Vite !

II n'a pas pu aller loin,
on peut le rattraper.

Karl ! Karl !

Ken a disparu, il l'a pris !

- Il a dû le prendre comme otage.
- Personne n'a quitté le parking, monsieur.

Il y a un autre moyen
de rejoindre Stone Canyon ?

Oui. Il y a une route à travers
les collines. C'est rapide.

En nous dépêchant,
on y arrivera avant lui.

Reste ici avec Kathy.
Sergent, emmenez-moi.

Il faut nous dépêcher !

Général ! Arrêtez tout.

Il a pris Ken,
et il ne va pas tarder à arriver.

- Major, vous avez entendu.
- Oui, monsieur !

- Sorenson, si c'est une ruse...
- Ça n'en est pas. En tout cas, pas de moi.

Vous le trouvez toujours amical, docteur ?

Je suis là.

Que personne ne s'approche.

Si vous faites ce que je dis,
il ne lui sera fait aucun mal.

- Karl.
- N'ayez crainte.

Vous allez éteindre
cet appareil électrique.

Il est plus malin que nous.

Très bien.
Eteignez le champ magnétique.

Tout le monde, reculez.

Attendez, Kathy.

S'il arrive quelque chose à Ken, je...

Je vais quitter votre planète.

Pour l'instant,
mon travail ici est terminé.

Si je reviens dans le futur,

peut-être nous comprendrons nous mieux.

Vous n'allez pas
bouger jusqu'à mon départ.

Il ne faut pas le laisser partir, Général.

On doit tout apprendre
sur les secrets du vaisseau.

C'est notre seule chance.
Il ne doit pas partir, Général.

Eteignez ça !

Ken, tu n'as rien ?

Maman !

Au revoir, Homme Cosmique.

Il reviendra.

(Copyright) Sous-titrage - Artus Films - 2012