All language subtitles for The Art of Crime.S04E02.Le.testament.de.Van.Gogh.Part.02.1080p.BluRay.FLAC2.0.x264-SbR_track7_[fre]

"Auvers-sur-Oise".

Il y a un mot de passe.

Où tu vas ?

Attends.

Mon cher père, merci infiniment.

Daniel Blanc a sécurisé ce dossier,

et deux jours après,
il se fait assassiner.

Vous pensez que c'est
juste une coïncidence ?

Il faut vous le répéter
combien de fois ?

C'est pas nous, d'accord ?

On pense qu'il y a dedans
les recherches de Blanc

sur la mort de Van Gogh.

Ce serait pas des recherches
qu'il vous aurait aussi piquées ?

J'ai jamais fait de recherches
sur Van Gogh à Auvers-sur-Oise.

C'est Arles qui m'intéresse.

J'ai mis des mois
à retrouver les noms de la pétition.

Vous pensez que j'aurais eu le temps
de faire d'autres recherches ?

Quand ça ?

Hein ?

Derrière la caisse
de ma supérette pourrie ?

Ou coincée comme une sardine
dans le RER ?

Excusez-moi.

Daniel Blanc a créé un mot de passe
avec une phrase pour s'en souvenir.

"Ça me fait un mal de chien."

Ça vous dit rien ?

Ce qui me fait un mal de chien,

c'est de rester 5 heures
sans bouffer, sur cette chaise,

pour un truc qu'on a pas fait.

Le proc veut les poursuivre
pour harcèlement,

mais on peut pas les mettre en examen
pour le meurtre.

- Elle veut qu'on les libère.
- Il faut qu'on ouvre ce dossier.

Adèle bloque dessus.

On l'a transférée
au service informatique de la PJ.

Je continue mes recherches,
d'accord ?

Je vais pas encore vous laisser
chercher seule dans votre bureau.

Pardon ?

Vous savez ce qu'on va faire ?

Juliette peut
garder les mômes ce soir.

Je vais dîner avec eux
et je vous rejoins juste après.

On pourrait boire un verre
en travaillant, ce serait sympa.

Qu'est-ce que vous en dites ?
C'est OK ?

OK.

Bonjour, capitaine.

Non, trois fois rien.
Voulez-vous vous asseoir ?

Ou là, vous serez peut-être mieux
sur le canapé.

Bonjour. Non.

Ah, le mufle !

Le mariage des autres,
ça fait mal, hein ?

Non, ça fait pas mal.

Ça fait très, très mal.

Très mal.

"Mariage".

L'alcool, ça vous a pas fait du bien.

"Absinthe".

Évidemment, non.

Le problème,
c'est qu'avec la vie que j'ai eue,

pas mal de choses
m'ont fait un mal de chien.

"Oreille".

C'est sûr, c'est ça. "Revolver".

Ça va me rendre folle.

"Asile".

Rien.

Tu vas voir
si on me marche dessus comme ça...

- Allô ?
- Maxime ?

Ah, Florence !

Excuse-moi, en fait,
je cherche à joindre ton papa.

Papa est parti travailler.
Juliette aussi est partie au musée.

Mais Juliette travaille pas au musée.

Elle a rendez-vous ce matin
au musée d'Orsay.

Pourquoi elle y va, alors ?

Je sais pas.

Je te rappelle, Maxime.

Oui, oui.

Une seconde.

Une seconde.

Une seconde.
Voilà, vous pouvez rentrer.

- Bonjour.
- Bonjour.

Je vous dérange ?

Ben, non.

Pas du tout.

Tenez, c'est pour vous.

Merci pour les fleurs.

C'est pour m'excuser pour hier.

Désolé, j'étais coincé,
les mômes étaient insupportables.

Ne vous inquiétez pas.

C'est pas grave du tout.

- Vous êtes sûre ?
- Oui.

J'ai l'habitude de travailler seule.

Vous deviez pas
passer au service informatique ?

Si. Vous venez avec moi ?

Je termine quelque chose
et je vous tiens au courant.

Je le mets...

Je le mets comme ça.

- Capitaine.
- Oui ?

Quoi ?

Est-ce que Juliette
va au musée d'Orsay ?

Non, elle est en opé en banlieue.
Pourquoi irait-elle là-bas ?

Non, j'ai dû confondre.

OK.

Mettez-le dans le petit vase

avec un peu d'eau,
c'est ce que la dame m'a dit.

Pardon.

Bienvenue au musée d'Orsay.

- Tu n'es jamais venue ?
- Non.

- C'est incroyable !
- C'est incroyable...

Quoi ? Ça arrive...

Une femme comme toi
qui ne va pas dans les musées...

- Une femme comme moi ?
- Mais oui !

Une jolie femme comme toi
doit aller dans les musées, non ?

Je t'emmènerai à New York...

Je suis en mission. Dites rien.

Pardon.

Oh, zut.

- Allô ?
- Oui, madame Chassagne ?

Oui.

Je vous entends très mal.

Ah bon ?

- S'il vous plaît.
- Je suis en mission.

Je sors du service informatique,
ils pourront pas

craquer le mot de passe
avant deux jours.

- Allô, vous êtes là ?
- D'accord.

Je vous sens pas du tout avec moi.

C'est pas ça, c'est que...

ça capte pas, je vous rappelle.

Qu'est-ce que tu fais là ?

Bonjour, ma chérie.

Il faut absolument que j'utilise
l'intranet des musées nationaux.

De toute façon,
t'es toujours fourrée à l'OCBC.

Ben, je t'en prie,
fais comme chez toi.

À l'accueil,
ils étaient ravis de me voir.

Ils m'ont dit qu'au moins,
ils me voyaient tous les jours,

pas comme toi.

Papa...

Je sais, tu veux pas m'écouter.

Le capitaine Verlay t'exploite.

Si encore il te payait correctement,
mais là, c'est pathétique.

Comme faire le tapin
pour pas un rond.

"Le tapin" ?

- Traite-moi carrément de prost...
- C'est peut-être exagéré, mais...

Non, mais de prostituée.

Comment j'y ai pas pensé avant ?

Comment s'appelait la fille
que Van Gogh allait voir

et à qui il a donné
son oreille coupée ?

La jeune de 17 ans
qui faisait le ménage ?

Gabrielle, je crois.

Van Gogh avait
un petit faible pour elle.

Parce qu'elle avait été
gravement mordue par un chien.

Elle souffrait d'un mal de chien.

- De quoi tu parles ?
- Chut, attends.

C'est ça.

Ce sont les recherches de Blanc
sur la mort de Van Gogh.

- Mais j'ai refait le travail.
- Attends. Deux secondes.

Il avait scanné une lettre
de Van Gogh écrite

le 27 juillet 1890.

C'est pas possible.
Il a écrit la dernière le 24.

Qu'est-ce que c'est ?

Jésus, Marie, Joseph.

Daniel Blanc avait découvert
une lettre inconnue de Van Gogh.

Il demande pardon à Théo.

Il va mettre fin à ses jours.

C'est la dernière lettre de Van Gogh

et il s'excuse
de vouloir se suicider.

C'est comme une lettre testament.

Si cette lettre est authentique,
c'est une découverte extraordinaire.

En tout cas, ça cloue le bec
à tous ces charlatans

qui pensaient que Van Gogh
s'était pas suicidé. N'est-ce pas ?

N'est-ce pas. Excuse-moi,
je vais en avoir besoin.

Et moi ?

Qu'est-ce que je fais, alors ?

L'original d'une telle lettre,

avec dessin,
vaut au moins 500 000 euros.

C'est le mobile du meurtre.

Le tueur aurait voulu
voler cette lettre ?

- Daniel Blanc l'avait sur lui ?
- En tout cas, ça se tient, non ?

Blanc découvre la lettre en faisant
des recherches pour l'émission.

Mais il veut d'abord
être sûr de son authenticité.

Il la garde et sécurise le dossier.

Et le tueur savait
qu'il l'avait sur lui ?

Il faut découvrir
comment il a trouvé la lettre.

- C'est pas sur sa clé USB ?
- Non.

En tout cas, je suis sûre
qu'il a cherché à l'authentifier.

Et il est forcément
allé à Auvers-sur-Oise.

Pourquoi ?

Van Gogh écrit à son frère Théo
qu'avant de se suicider,

il vient de faire un don
avec l'argent qu'il lui reste.

- Un don ? À qui ?
- À l'église d'Auvers-sur-Oise.

Daniel Blanc est forcément

allé là-bas pour vérifier
le registre des donations.

C'est un bon début.

Si on y va, on trouvera comment
le tueur lui est tombé dessus.

OK, allez-y.

Juliette, c'est moi.

Je sais pas, tu dois être occupée,
j'arrive pas à te joindre.

Rappelle-moi quand t'as 5 minutes.
Bisous.

Mme Chassagne ?

Désolé de vous sortir de vos pensées,

mais on a encore un peu de travail.

Non. Euh, oui.

Pardon.

On y va ?

Regardez, c'est exactement la même.

C'est la même église.

C'est ressemblant, oui.

Mais il a pas peint
les aiguilles de l'horloge.

C'est le symbole
du temps qui s'arrête.

La nuit en haut, le jour en bas,
comme si tout se mélangeait.

Comme quand on sait pas trop
où on en est.

- Ah oui ?
- Ce qu'on doit faire.

C'est Juliette, excusez-moi.
Eh ben, enfin.

T'as essayé de m'appeler ?

Évidemment, je t'ai laissé
des messages. Tu fais quoi ?

Je t'ai déjà expliqué,
je suis sur une grosse opé.

Je peux pas te répondre
facilement comme ça.

Tu voulais me dire quoi ?

Je voulais te dire que j'ai dit
aux enfants qu'on allait se marier.

Ah...

Et ils sont contents,
ils l'ont bien pris ?

Ils s'en doutaient un peu,
mais oui, ils l'ont bien pris.

Je suis sûr
que ça va être super, ce mariage.

Oui, ça va être super.
Il faut que je te laisse. À ce soir.

Je t'aime.

Je t'aime aussi, mais...

J'y crois pas qu'elle ait raccroché.

Pourquoi vous me regardez comme ça ?

Rien.

Que faites-vous là ?

C'est toi ?

Que fais-tu là ?

Tu crois que je n'allais pas vérifier
l'authenticité de cette lettre ?

Vous vous en occupez,
je vais voir le curé.

Enfin, papa,
c'est une enquête de police.

Depuis quand la police passe avant
une découverte historique majeure ?

Depuis que la découverte
de cette découverte

a provoqué un assassinat.

Van Gogh touche, émeut

et donne une raison de vivre
à des millions d'êtres humains.

Je vois pas le rapport
avec ce que je viens de te dire.

Vous voulez voir les archives
avec M. le curé où j'y vais seul ?

Bonjour. Suivez-moi.

Merci.
Excusez-nous, on vous dérange.

C'est lui.

Je me souviens très bien de lui.

Il m'a dit qu'il était historien.

Un vrai, lui.

- Papa, c'est pas vrai.
- Arrêtez.

C'est lui qui commence.

Et il est venu quand ?

La semaine dernière,
pour consulter les archives.

Et voilà, c'est là.

- Mais...
- Quoi ?

- La porte.
- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?

Je suis sûr que ce matin,
elle était fermée à clé.

Depuis quand t'as pas mis les pieds
dans une salle d'archives ?

Vous allez vous taire,
s'il vous plaît ?

Moi, j'ai rien dit.

Si on peut plus dire ce qu'on pense
à sa propre fille...

Restez là.

- Papa, ça va ?
- Oui.

- Que s'est-il passé ?
- Il m'a poussé et est parti par là.

- Où ça ? En bas, là ?
- Oui.

Et merde !

Vous l'avez vu ?

Non.

Il a dû laisser tomber ça.
Vous connaissez ?

Oui, bien sûr.

"Je sais que tu seras
toujours là pour moi.

"Ton frère qui t'aime, RQ."

Avec ce mariage,

avec l'arrivée d'une famille,

Théo aura-t-il toujours les moyens
d'aider son frère ?

Ne serait-il pas en train
d'abandonner Vincent ?

C'est peut-être Quignard.

Il faut vérifier s'il a un frère
qui dépendrait de lui.

OK, pourquoi ?

Faites-moi confiance.

Florence, viens voir, j'ai trouvé.

Regarde. 27 juillet 1890,
50 francs, don...

Vincent Van Gogh.

C'est le jour
où il a tenté de se suicider.

Il est mort deux jours après.

C'est une découverte extraordinaire.
Il faut qu'on retrouve cette lettre.

Il faut que je fasse expertiser
cette page, pour être sûrs.

C'est pas la priorité.

On est sur la piste
de la dernière lettre de Van Gogh,

on a la preuve
qu'elle est authentique,

et c'est ce que tu trouves à dire,

car tu veux pas admettre
que Van Gogh s'est suicidé.

- C'est ridicule.
- Tu vas pas...

- Mme Chassagne ?
- Oui.

Venez voir, c'est urgent.

Tu peux apporter ça
à Hugo au labo, s'il te plaît ?

- S'il te plaît. Merci.
- Venez.

- Prends-en soin.
- Oh, ça va.

Vous aviez raison, c'est Quignard.

On a localisé son portable.
Il était ici il y a 15 minutes.

J'arrive pas à croire qu'il ait tué
Daniel Blanc pour de l'argent.

Cette lettre est plus que ça
pour lui, c'est plus personnel.

Il a bien un frère, non ?

Oui, il est dans un institut
spécialisé pour autistes.

Allô ?

OK, on arrive.

Je suis sûre que c'est pour son frère
qu'il est venu ici.

On va le savoir, car il le rejoint.

Les gendarmes sont dessus.
On a spotté son portable.

Sortez du véhicule.

Qu'est-ce qui se passe ?

On l'a isolé. Il vous attend.

Et son frère ?

Il est là, il part en art thérapie.

Je vais terminer celui-là
aujourd'hui.

Hein ?

L'autoportrait avec palette,
Saint-Rémy, septembre 1889.

Oui, si tu veux. On avance, Raphaël ?

- Avec palette.
- Oui.

1889.

Je vais le voir.

C'est là-bas ?

Merci.

Capitaine, j'ai rien à voir
avec le meurtre de Daniel.

Vous pouvez nous laisser ? Merci.

- Vous avez la lettre de Van Gogh ?
- Non.

C'est pas vous, mais vous allez
à l'église d'Auvers-sur-Oise

pour vérifier si elle est vraie ?

Pierre Chassagne
m'en a parlé ce matin.

Je savais pas qu'elle existait.

Pourquoi avez-vous foutu le camp ?
Vous courez vite, d'ailleurs. Bravo.

J'ai paniqué.

Je me suis dit
que vous me croiriez jamais.

C'est-à-dire ? Croire quoi ?

Que j'ai fait tout ça pour mon frère.

Raphaël peut mourir
à cause de cette lettre.

Comment ça, mourir ?

Le taux de suicide est deux fois
plus élevé chez les autistes.

Raphaël a déjà fait
plusieurs tentatives.

Ici, on essaie
de le protéger de lui-même.

Retenez-le !

Laissez-moi, laissez-moi.

Il y a une chose
qui le raccroche vraiment à la vie,

c'est Van Gogh et ses tableaux.

Vous ne peignez
que des tableaux de Van Gogh ?

Oui.

Van Gogh, toujours.

Mais moi,
c'est pas aussi beau que le vrai.

C'est bien.

Vraiment, c'est bien.

Celui-là, il l'a peint
juste après une crise.

Oui.

Il avait essayé
de manger ses tubes de peinture.

Il était malade.

Comme moi.

C'est dans la tête, ça part pas.

Ça se voit qu'il va pas bien.

Oui.

Mais en même temps,
il est bien droit.

Il tient bien ses pinceaux.

C'est ça qui vous plaît ?

Oui.

- Bonjour.
- Bonjour.

La peinture.

Vincent, il était courageux
avec sa maladie.

Il se soignait avec la peinture.

Oui.

En peignant, il reprenait le dessus.

C'est comme si...

il dominait la maladie, c'est ça ?

Il était courageux.

Avant de mourir,
il avait racheté plein de peinture.

C'est important pour vous de penser
qu'il s'est pas suicidé ?

Il ne s'est pas suicidé.

Il voulait continuer à peindre.

Oui.

Il était courageux.

Quand Raphaël a appris que Van Gogh
s'était peut-être pas suicidé,

il a repris espoir.

Évidemment, maintenant,
avec cette lettre...

Vous avez peur
qu'il fasse comme lui ?

S'il vous plaît,

laissez-moi lui en parler avant.

Quand cette lettre va sortir,
tous les médias seront dessus.

Je prendrai pas le risque
qu'il l'apprenne comme ça.

Mettez-moi en prison si vous voulez,
mais laissez-moi lui parler avant.

C'est moi, Raphaël.

Tu es content de me voir.

Oui, et toi ?

Je crois que oui.

- Mais j'aime pas les surprises.
- Je sais.

Je devais venir samedi, mais j'ai
quelque chose d'important à te dire.

J'aime pas les surprises,
je t'ai dit.

J'aime pas les surprises.

- C'est à propos de Vincent.
- Vincent ?

Oui. Tu veux voir
mes nouveaux tableaux de Vincent ?

Raphaël...

La nuit étoilée.

Il l'a peint en 1889 à Saint-Rémy.

C'est la vue depuis sa chambre.

- Raphaël, écoute.
- Regarde celui-là.

C'est les iris.

Je te dis que Van Gogh s'est suicidé.

Et tu sais rien. T'as même pas
été fichu de te marier avec ma fille.

- Pierre.
- T'es un ignare.

50 francs, c'est exactement

la somme que Théo
venait d'envoyer à son frère.

Van Gogh a donné tout ce qu'il avait
avant de se tuer.

Je veux bien tout ce que tu veux,

mais comment tu m'expliques
que celui qui a écrit cette page

a utilisé une encre différente

de celle d'avant
et de celle d'après ?

Ça n'a pas de sens.

Pardon ?

J'ai vérifié trois fois.

Allô ? Oui, papa.

C'est un faux ?

Ça veut dire que la lettre
de Van Gogh est fausse aussi.

OK. Je te rappelle.

Celui-là, je l'ai terminé hier.

Écoute-moi, Raphaël.

Qu'en penses-tu ?

Écoute-moi.
Ce que j'essaie de te dire...

Je peux leur parler maintenant ?
Je vous explique après. OK ?

Van Gogh a écrit
une dernière lettre dans laquelle...

La lettre.

J'aime pas les surprises.

C'est pas Van Gogh qui l'a écrite.
C'est une escroquerie.

J'aime pas les surprises.

Je t'ai dit
que j'aimais pas les surprises.

Je sais. Ne t'inquiète pas, Raphaël.

Il y a plus de surprises.
Je me suis trompé.

Plus de surprises. Tu t'es trompé.

Ça, c'est Le semeur.

Il l'a peint en 1888.

Regarde le ciel.

Il est vert
et les champs sont violets.

Mais le soleil reste orange...

Oui, monsieur, merci de me rappeler.

Vous avez pu
faire un arrêt sur image ?

Exactement. Un couple qui s'embrasse.

10 heures - 10h15, c'est ça, super.

Pardon, c'est confidentiel.

C'est pour le commandant Pardo
de l'OCBC.

Oui, eh bien, je suis son assistante.

Oui, devant l'ordinateur.
Faites vite, s'il vous plaît.

Attendez. Je crois que c'est bon.

C'est merveilleux,
je vous remercie infiniment.

Oui, merci beaucoup.

Ma petite Juliette,
si je m'attendais à ça de toi...

Une petite lettre anonyme et hop !

Excuse-moi,
je vais atomiser ton mariage.

Vous faites quoi ?

J'essaie de faire marcher
l'imprimante.

Mais ça marche pas.

Ça peut pas fonctionner comme ça.

Donnez-la-moi, je vais...

Oui ?

Je vais la remettre en place.

- Donnez-la-moi.
- Ben, prenez-la.

- Je vais aider à la poser.
- Attendez...

Attendez. Excusez-moi,
je peux regarder ce que...

- Oui.
- Elle est un peu capricieuse.

Voilà, c'était un bourrage papier.

Et voilà.

Tenez.

Vous venez ? Pardo nous attend.

C'est courant chez les escrocs

pour faire passer les faux
pour des vrais.

Ils falsifient aussi les archives
qui y font référence.

Ils peuvent fabriquer des faux
actes de vente pour les tableaux

ou rajouter des pages
à des anciens catalogues.

C'est pourquoi le don de 50 francs
pour crédibiliser l'arnaque,

c'était malin.

L'illusion était parfaite.

Si Blanc avait découvert
que c'était un faux,

il risquait de tout faire capoter.

L'escroc a dû le tuer
pour pas qu'il parle.

- Tu sais qui a été arnaqué ?
- Pas encore.

Quignard aurait été prêt à tout
pour avoir cette lettre, non ?

C'est pas lui, on a vérifié.

Adèle cible tous les autres contacts
de Blanc, les collectionneurs,

mais ça va prendre du temps.

- Excusez-moi.
- Oui ?

On doit retourner à Auvers-sur-Oise.

Pourquoi ?

Comme pour le registre,
le faussaire a dû se servir

d'un papier de l'époque de Van Gogh
pour faire plus authentique.

- Et pourquoi l'auberge Ravoux ?
- Van Gogh y louait sa chambre.

C'est devenu une sorte
de musée-restaurant.

Notre arnaqueur a dû y aller
pour récupérer ce papier.

On lève la garde à vue de Quignard
et vous y repartez.

Venez.

- Bonjour, madame.
- Bonjour.

Police.

Capitaine Verlay.

On cherche le bloc qui aurait servi
à écrire cette lettre.

Il y a 5 jours, un monsieur est venu
poser la même question.

Un monsieur ?

Daniel Blanc.

- C'est lui ?
- Oui, c'est lui.

- Il est où, ce bloc ?
- Il faut attendre le patron.

C'est lui qui garde ça précieusement.
Il sera là dans 20 minutes.

Merci.

Ben, on attend.

Peut-être qu'on saura jamais
si vous vous êtes réellement suicidé.

Les causes de ma mort
sont-elles si importantes ?

De toute façon,
ça vous arrangeait de mourir.

Vous pensiez être un fardeau
pour votre frère.

C'est lui qui payait tout pour vous.

Votre matériel de peinture,
vos soins médicaux.

Vous vous sentiez coupable.

Il avait l'air si heureux
avec sa famille.

Le bonheur, c'était pour Théo,
mais pas pour moi.

Votre disparition
l'a plongé dans le désespoir.

Il est mort six mois après vous.

- Mme Chassagne ?
- Oui ?

- C'est bon, il arrive.
- Qui ?

Comment ça, "qui" ? Le gérant.

- Le monsieur qu'on vient voir.
- Ah oui, bien sûr. Le gérant.

- Avez-vous été cambriolé récemment ?
- Oui, il y a un mois et demi.

- C'était pour ce truc ?
- Oui.

Je comprenais pas,
car rien n'avait disparu.

Si, la page 15 a disparu.

Oui.

Vous vous souvenez de quelque chose
à propos de lui ?

Ah oui. Oui.

Il était très agité.
Il cherchait quelqu'un.

Une femme, la cinquantaine,
les cheveux châtains.

Il m'a demandé si je l'avais vue ici.

Merci.

Je me souvenais très bien d'elle.

On avait parlé de Van Gogh.

C'est pas compliqué,
elle en savait plus que moi.

Christelle Scotto.

- C'était elle ?
- Oui. C'est elle, oui.

C'est là ?

Oui.

- Vous m'attendez là ?
- Oui, bien sûr.

- Votre femme est là ?
- Non, elle est partie.

- Je vais vérifier moi-même.
- Je vous dis qu'elle est partie.

C'est ça, ouais.

Oh !

- Elle est pas là.
- Elle est où ?

Je sais pas où elle est.

Je suis allé faire les courses,
et en rentrant, elle était pas là.

Putain.

J'ai trouvé ça en remontant.

Elle m'a laissé une lettre.

Si vous voulez la voir.

"Je pars en voyage. Je t'expliquerai
quand tu me rejoindras."

Dites-moi ce qui se passe, bordel.

- Vous avez fait les courses quand ?
- Il y a une heure maximum.

Elle a peut-être pas encore
vendu la lettre.

Oui ?

Alex, Adèle en est où de l'analyse
des acheteurs potentiels ?

On est dessus. Mais aucun
n'a contacté Christelle Scotto.

- Commandant, regardez.
- Oh, putain.

Scotto a contacté Isabelle Arnaud,
la productrice, hier à 20h13.

C'est elle le pigeon.

Scotto voulait que Blanc
authentifie la lettre.

Elle voulait se prouver
qu'elle était plus forte que lui.

Elle pensait
qu'il tomberait dans le panneau.

Alex, si Scotto revend la lettre,
on la reverra jamais.

J'ai localisé le portable d'Arnaud,
elle est au studio télé.

- Au studio télé.
- OK.

Attends, Julien, on aurait retrouvé
une nouvelle lettre de Van Gogh

qu'il aurait écrite
le jour de sa mort ?

Comment ça, une arnaque ?

Je comprends pas,
les flics ont vu cette lettre ?

Non, je suis toute seule, là.

Oui.

D'accord. Oui.

À demain, Julien.

Putain.

- Madame Arnaud ?
- Oui ?

Bonsoir.

C'est moi que vous avez eu
hier au téléphone.

Il y a un problème ?

C'est vous qui avez tué Daniel ?

Daniel,
c'était pas quelqu'un de bien.

C'était un imposteur.

Et c'était un voleur.

Vous devriez l'oublier.

J'ai la lettre.

Vous allez voir,
c'est un document extraordinaire.

Vous l'avez tué ?

Écoutez-moi, avec cette découverte,

vous allez vendre votre émission
dans le monde entier.

J'ai cru que vous aviez
des petits problèmes financiers.

Croyez-moi,

cette lettre est le meilleur
investissement de votre vie.

Lâchez-moi.
Cette lettre, c'est un faux.

Vous avez tué Daniel
pour pas qu'il me dise la vérité.

C'est ça, hein ?

Ça suffit, donnez-moi ça.

Donnez-moi ça !

Tu crois quoi ?

Que je vais encore me faire entuber ?

Ce fric, je le mérite.

C'est moi la spécialiste de Van Gogh.

C'est moi qui devrais
passer à la télé. Donne-moi ça.

Donne-moi ça !

Daniel m'a volé ma vie,
mais c'est fini, ça, maintenant.

Je me laisserai plus faire,
par personne.

Sors de la bagnole, dépêche-toi.

Dépêche-toi ! Sors de la voiture.

Allez, allez.

Désolé, mais il y a
un petit changement de programme.

Désolée, capitaine,
mais c'est pour votre bien.

Oui, entrez.

Bonsoir, Florence.

Bonsoir.

Je peux vous parler ?

Oui.

Je sais que vous m'avez vue
au musée d'Orsay.

J'ai rien dit.

- Si c'est ce que vous voulez savoir.
- C'est pas ce que vous croyez.

C'est quoi, alors ?

J'étais en mission d'infiltration.

Le gars que vous avez vu,
c'était lui.

Samuel Litti.

On le soupçonne de délit d'initié

pour des opérations en bourse
à millions d'euros.

Et l'embrasser
fait partie de la mission ?

Non, mais je peux pas
foutre en l'air une opération

pour un type
qui veut m'en mettre plein la vue

en me faisant visiter des musées.

Je le laisse flirter, c'est tout.
Il y a rien.

Dans deux jours, on le serre.

C'est pas à moi qu'il faut dire ça.

Je sais.

J'aurais dû en parler à Antoine,
mais c'est compliqué.

Il y a un mariage qui arrive,
ses enfants qui l'acceptent pas...

Je voulais pas en rajouter.

Je l'aime vraiment, vous savez.

Mais vous avez raison,

c'est mieux que tout soit clair.

Je le lui dirai.

Au revoir.

Au revoir.

Théo Van Gogh

a d'abord été enterré à Utrecht.

Mais des années plus tard,
sa femme Johanna

a fait transférer son corps

à Auvers-sur-Oise,
aux côtés de son frère,

afin de les réunir pour l'éternité.

Que s'est-il passé le 27 juillet 1890

avec ce revolver ?

Nous ne le saurons peut-être jamais,

mais ce qu'il faut retenir
de la vie de Van Gogh,

c'est cette insatiable et vitale
envie de peindre qui l'animait.

La peinture représentait pour lui

l'espoir d'une santé retrouvée.

À l'image
d'un de ses derniers tableaux,

Van Gogh était au sommet de son art,

et sa mort nous a sans doute privés

d'autres grands chefs-d'œuvre.

Je t'embrasse. Je t'embrasse fort.

- C'était votre frère ?
- Oui.

Il a vu un premier montage
du tournage.

Et ça lui a plu ?

Oui, beaucoup.

Merci de m'avoir aidé
à continuer l'émission.

- Je vous en prie.
- Vos gâteaux, monsieur Chassagne.

Merci.
Dis-moi, tu as pensé à mon mug

avec ma photo ?

Je crois qu'ils s'en occupent.

La vie d'artiste, ça va me manquer.

"Date de mariage fixée. 25 avril."

Eh ben, Floflo.