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Voici l'histoire d'un navire.

A vos rangs, fixe!

A gauche, gauche!

Ouvrez le feu!

Feu!

Regardez les boches.
Ils se jettent � la mer.

Regardez.
Allez-y, elle est bonne!

C'est la d�bandade.
Finissez-le.

Il y a d'autres b�timents,
avec un �quipage plus important.

Tr�s bien, visez-les.

A vos ordres. Tourelles � tribord.
Visez les cibles.

J'envoie des torpilles?

Tr�s bien, mais pas plus
de deux par b�timent.

Enseigne, dirigez la manoeuvre.
Pr�parez les tubes.

- Tubes pr�ts. - Bureau central,
par� � larguer les torpilles.

Touch�!

- Tirez dans le blanc des yeux.
- 0-3-5. 1-0 gauche.

Bingo!

- Torpille 1!
- Torpille 1!

- Torpille 2!
- Torpille 2!

Torpilles largu�es, Mr.

Une cible atteinte et d�truite, Mr.

Et de deux.

Belle manoeuvre.
Les autres se d�brouillent bien.

C'est s�rement un destroyer, Mr.

- Tr�s bien, attaquez-le.
- A vos ordres.

Tourelles � babord.
Visez la cible.

Prends �a. C'�tait � ma m�re.

- Tenez-vous pr�ts.
- Par� � faire feu.

- Canon gauche par� � tirer.
- Canon droit par� � tirer.

0-4-0. 1-0 gauche.

Je parie � 10 contre un
que ce sont des boches.

Pour rien au monde les ritals
ne feraient un truc pareil.

Les ritals feraient n'importe quoi
pour du fric.

Tout sauf combattre. C'est pourquoi
ils ont perdu la derni�re guerre.

C'est � cause de leur temp�rament
m�ridional.

- Chocolat, Mr.
- Merci, Snotty.

Merci.

Le jour se l�ve. Encore une
journ�e pourrie en vue.

Tr�s beau ciel. j'ai une photo sur
un calendrier qui ressemble � �a.

- On y voit un escadron de la
Luftwaffe? - Non, Mr.

- C'est l� que l'art diff�re de
la r�alit�. - Oui, Mr.

- Cigarette?
- Merci.

Escadrille en vue, Mr.

� 2-0.

On dirait des bombardiers allemands.

- Tribord 20.
- A vos ordres. Tribord 20.

- Un coup de sir�ne.
- A vos ordres.

Appareils en vue, � 1-7-0.
Visez � 2-0.

Tous les dispositifs anti-a�riens,
visez la cible.

Par� � faire feu.

Feu.

La premi�re vague arrive.

A gauche toute.

- Deux coups de sir�ne.
- A vos ordres.

Toutes les armes, feu � volont�.

A terre.

A droite toute.

On en a touch� un. Essayez de
faire mieux la prochaine fois.

Bravo! Bravo! Bravo!

Par� au prochain passage.
Pointez � 1-4-0.

Canons anti-a�riens.

Par� au prochain passage.
Pointez � 1-4-0.

- A droite toute.
- A droite toute.

- Un coup de sir�ne.
- A vos ordres.

Touch�.

A terre!

Barre � z�ro.

A vos ordres. Barre � z�ro.

Une autre vague � babord, Mr.

- A gauche toute.
- A gauche toute, Mr.

Celui-ci vole � tr�s basse
altitude.

Il va heurter notre m�t.

Bien jou�.
On l'a eu, mais lui aussi.

Barre � z�ro.

Barre � z�ro, Mr.

- Continuez � tirer. Ils reviennent.
- Tous les canons sont en action.

Stoppez les moteurs.

La salle des machines ne r�pond pas.
Ils doivent �tre touch�s.

Nous allons sombrer.

Mettez les canots � la mer.

Abandonnez le navire!

Je vais signer.

Je vais signer.

- Satterthwaite est arriv�?
- Pas encore, mais il n'est que 10h.

Arr�tez ce boucan, Edgecombe.
Je ne peux pas r�fl�chir.

A vos ordres, Mr.

Dites au n� 1 de rassembler
l'�quipage sur le pont arri�re.

Je la mets sur le bureau ou dans
l'armoire, Mr?

L'armoire. On mettra l'habituelle
sur le bureau.

- Celle du mariage, Mr?
- Oui.

- La voici, Mr.
- Bien. Donnez-la moi.

- Mr Satterthwaite's vient d'arriver, Mr.
- Vous l'avez accueilli et fait descendre?

Mr Satterthwaite, sir.

- Bonjour.
- Bonjour.

- Tout est en ordre?
- Parfaitement.

Alors finissons-en au plus vite.

- Vous �tes satisfait des essais?
- Oui, c'est un bon navire.

Nous allons descendre dans
quelques minutes , Edgecombe.

- Alors?
- Pr�t � prendre le commandement, Mr?

Oui, je vais signer.

Attention � v�tre t�te, Mr.

Attention � v�tre t�te, Mr.

- Vous pouvez fumer, Edgecombe.
- Merci, Mr.

- Vous en voulez une, Mr?
- Pas pour l'instant, merci.

- Des nouvelles de votre fianc�e?
- J'ai re�u une lettre.

- Elle se plaint, comme d'habitude.
- De quoi?

Sa m�re est tomb�e malade
et est � l'h�pital.

Elle a toujours des probl�mes.
On dirait qu'elle les attire.

Quel genre de probl�mes?

Un jour c'est son dos,
le lendemain c'est l'estomac.

Apparemment, elle ne mange plus.
C'est pourtant pas faute d'essayer.

- Du coup, vous �tes content de partir.
- Vous pouvez le dire, Mr!

- Ch�ri. Je t'attendais impatiemment.
- Tout va bien?

Tu parles. C'est la panique
depuis qu'on a eu ton t�l�gramme.

Papa!

Bonjour, Bobby.

- On t'attend depuis des heures.
- Maman voulait nous mettre au lit.

- On a vu le navire, papa.
- On a vu le bateau depuis la falaise.

- On dit "navire".
- C'est vrai.

Il est superbe, Teddy.

A combien il allait? 40 noeuds?

Mon Dieu non. Tout au plus 20.

- Mais il peut aller plus vite, hein?
- Bien s�r.

Garez la voiture.
Puis allez aider Hellen pour le d�ner.

- Bonsoir, Edgecombe.
- Bonsoir Mme.

J'esp�re que c'est bon.
Je meurs de faim.

- Je lui dis ce que c'est, Maman?
- Mais non, c'est la surprise.

- Bobby, du calme. Tu es l�
jusqu'� quand? - Demain matin.

On pourra aller au port?

Non. Nous allons partir en
manoeuvres.

- Mais Maman a dit que...
- Suffit! Tu as entendu ton p�re.

Mais on pourra monter � bord
avant ton d�part, hein?

- On trouvera bien un moment.
- Mais quand, papa?

Bobby, n'insiste pas.

Bon, il se fait tard.
Allez, au lit.

Oh, Maman.

Papa viendra vous dire bonne nuit.

Je voulais qu'il nous parle
du navire.

Je vous en dirai plus demain.
Tu me demanderas ce que tu voudras.

Soyez sages, ob�issez � votre m�re
et allez vous coucher.

- Je pourrais aussi te demander?
- Qui pourrait t'en emp�cher?

Allez zou. Au lit.

- Je passe dans 10mn.
- Promis? - Promis.

- Tu viendras aussi, Maman?
- Oui.

Allez, Lavvy, le premier arriv�.

H�, tu triches.

Ils ont �t� excit�s comme
des puces toute la journ�e.

Tu dois �tre fatigu�.
Je te sers un verre.

Whisky soda ou ton cocktail favori?

C'est une occasion sp�ciale.
Va pour le cocktail.

J'en �tais s�re. Je l'avais pr�par�,
il ne manque que des gla�ons.

Je parie que tu as oubli�
le Cointreau.

Rat�. J'ai tout fait comme il faut.

Les essais se sont bien pass�s?
Tu es content?

Super. C'est un bon navire.
Il r�pond � la perfection.

Pourquoi d�j� faire des manoeuvres?

- J'aime que les choses aillent vite.
- C'est la seule raison?

On vit une p�riode difficile.
Autant se tenir pr�t.

Oui, je suppose.

Il n'y a pas lieu de t'inqui�ter.

Non, bien s�r. Tiens, go�te.
C'est peut-�tre un peu amer.

- A la tienne.
- A la tienne.

Il est parfait.

Je t'ai manqu�?

Pas du tout.
Je ne pense jamais � toi.

Qu'y a t-il pour d�ner?

Du chapon. Maureen a envoy�
un kilt d'Ecosse.

Elle a toujours eu un go�t exquis.

Il est un peu grand,
mais tu devrais l'aimer.

C'est une nouvelle robe?

Non, je l'ai depuis des ann�es.

- Tu ne l'avais jamais mise avant.
- Au moins 20 fois, ch�ri.

Alors, c'est toi qui a chang�.
En bien, en tout cas.

- Tu crois qu'il va y avoir la guerre?
- Oui, je le crois.

Inutile de s'inqui�ter avant qu'elle
n'arrive. Mais �a ne sent pas bon.

Non.

Ne sois pas triste.

Je ne le suis pas.
J'essaie juste...

de m'y pr�parer.

- Il reste du cocktail?
- Oui.

Je sais que tu seras tr�s occup�
demain,

mais j'aimerais pouvoir monter
� bord pour b�nir le navire.

D'accord. D'autant que ma cabine
n'est pas tr�s pr�sentable.

- Le papier peint est joli?
- Parfait.

Bien. Buvons vite, il faut monter
voir les enfants.

Le d�ner est presque pr�t.

A la n�tre.

A la n�tre.

Rejoignez le canot.

Rejoignez le canot.

J'ai du cognac sur moi.

Kath.

Kath.

Kath.

Voici le journal.

Je vais juste regarder les gros titres.

- Comme tu veux.
- Pas terrible, hein?

Bah, il ne faut pas les croire.
�a fait un an que �a dure.

Beaucoup de d�placements et
de blabla.

Et pourtant, rien ne se passe.

Ici peut-�tre, mais ailleurs
�a va mal.

- Tu crois vraiment � la guerre?
- J'en ai bien peur.

On verra bien.

Plus t�t que tu ne le crois, h�las.

Hitler n'est pas idiot � ce point.
Qu'est-ce qu'il aurait � y gagner?

Ce cingl� veut dominer le monde.

Les pauvres manquent de tout.

Le neveu de Mrs Blacket ,
celui qui voyage en sous-v�tements,

�tait � Berlin il y a deux mois.

- Il parait qu'ils cr�vent tous de faim.
- Ce n'est pas la vraie raison.

- Je crois que tout le monde la d�sire.
- Il faut �tre compl�tement idiot,

apr�s ce que nous avons v�cu
la derni�re fois.

Tu �tais trop jeune pour te rendre
compte de quoi que ce soit.

Ne fais pas l'innocent.
Tu connais parfaitement mon �ge.

Pour moi, tu seras toujours
jeune et innocente.

Tu crois �a?

Tu as du trop boire hier soir.

Bon, j'y vais.

- M�re va descendre?
- Je vais l'appeler.

M�re? Walter s'en va.

- Descendez vite.
- Ce serait gentil.

Tu auras le temps de descendre
avant les manoeuvres?

Je n'en sais rien. N'oublie pas de
changer les ampoules en mon absence.

- Arr�te de plaisanter!
- Au revoir, mon tr�sor.

En voil� des mani�res.

On dirait que tu pars pour toujours.

On ne sait jamais.

Ne dis pas des choses pareilles.

N'oubliez pas de nourrir
les pigeons, Maurice.

M�re arrive.

Ce r�chaud � alcoool est une
catastrophe.

- Pourquoi �a?
- Il a encore explos�. J'ai eu peur.

Vous devez y mettre trop d'alcool.

D'ailleurs pourquoi le mettre
dans votre chambre?

Il serait plus � sa place
dans la cuisine.

J'ai toujours pr�par� mon th�
dans ma chambre.

Ce n'est pas aujourd'hui que
j'arr�terai.

N'oubliez pas que c'est aussi
ma chambre en temps normal.

Si vous y mettez le feu,
o� irais-je dormir?

Arr�tez de vous chamailler.
Je dois y aller.

Incroyable. Ma propre fille
n'arr�te pas de me critiquer.

Dites au revoir � Walter, m�re.
C'est pourquoi vous �tes descendue.

- Tu vas encore prendre la mer?
- �a va d�pendre de Hitler.

Pour qui se prend-il, celui l�?

A qui le dites-vous!
Veillez sur Kath en mon absence.

Et cessez de vous chamailler
tout le temps.

Chamailler?

�a, c'est le comble.

Viens, Kath.

- Au revoir, tr�sor.
- Au revoir, ch�ri.

A vos rangs... fixe.

- Equipage au rapport, Mr.
- Merci, No.1. Repos.

Equipage... Au repos.

Rompez les rangs et approchez-vous.

- Vous m'entendez au fond?
- Oui, Mr.

La coutume veut que je fasse un
discours pour la mise en service,

afin de pr�ciser mes m�thodes
et ma mission.

Pour ce qui est de mes m�thodes,
les anciens pourront vous affranchir.

Quelqu'un a t-il d�j� servi
sous mes ordres?

Content de vous revoir, Reynolds.

Et Adams.

Et Blake.

Et Coombe.

Qui est le nouveau venu derri�re
le machiniste?

Parkinson, Mr.

Barreur du baleinier All Comers
� Malte?

Oui, Mr, vainqueur de la r�gate
de 1936.

Et tomb� dans le foss� en venant
jusqu'au navire.

Bon, il y a assez d'anciens pour
vous renseigner sur moi.

Reynolds, Adams, Blake, Coombe,
Parkinson,

quelle est ma fa�on de commander?

- En harmonie, Mr.
- Tout � fait.

Et efficace, Mr.

Correct.

Un commandement harmonieux et efficace.

Je veux que tout se passe au mieux.

Vous pourriez trouvez cela exag�r�,

mais selon mon exp�rience,
les deux sont n�cessaires.

Un equipage n'est heureux que s'il est efficace,
et n'est efficace que s'il est heureux.

Parlons maintenant de notre mission.

Vous en avez eu connaissance dans
les ordonnances publi�es.

Nous avons trois semaines pour
�tre op�rationnels.

Vous lisez tous les journaux.

Ribbentrop a sign� un pacte de
non-agression avec Staline hier.

La guerre para�t donc imminente.

Je veux donc �tre en mesure d'appareiller
d'ici 3 jours et non pas 3 semaines.

Vous n'aurez aucun r�pit jusqu'�
ce que ce but soit atteint.

Ensuite, nous pr�viendrons Hitler que
le Torrin est pr�t � l'affronter.

Vous 4 amenez le sucre, vous 6 les masques
� gaz, et je vous aide pourle rhum.

Debout l�-dedans.
A mon tour maintenant.

Communiqu� important.

Dans 2mm, � 11:15, le Premier Ministre
s'adressera � la nation.

Restez � l'�coute.

Je m'adresse � vous depuis la salle
du cabinet au 10 Downing Street.

Ce matin, l'ambassadeur de Grande Bretagne � Berlin
a transmis une note au gouvernement Allemand

indiquant que sans r�ponse � 11h
ce matin,

comme quoi il acceptait de
retirer ses troupes de Pologne,

l'�tat de guerre serait d�clar�
entre nos deux pays.

Dans la mesure o� cette note
est rest�e sans r�ponse,

nous sommes d�sormais en guerre
avec l'Allemagne.

Vous imaginez sans peine mon amertume...

�a signifie qu'on est dans le p�trin.

Il n'a pas coul�.

Oui, Mr.

Dieu b�nisse ce navire et tout
son �quipage.

Dieu b�nisse ce navire et tout
son �quipage.

# O hear us when we cry to thee

# For those in peril on the sea

# O Trinity of love and power

# Our brethren shield in danger's hour

# From rock and tempest, fire and foe

# Protect them wheresoe'er they go

# Thus evermore shall rise to thee

# Glad hymns of praise from land and sea

# Amen

Prions ensemble.

Seigneur �ternel, dont le pouvoir
s'�tend des cieux � la mer,

qui r�gne nuit et jour sur la
fureur des flots,

nous confions � ta bienveillante
protection

nos personnes, tes serviteurs, et la
flotte dans laquelle nous servons.

Pr�serve-nous des p�rils de la mer
et de la fureur de nos ennemis,

afin que nous puissions nous montrer
dignes de notre souverain, le roi George,

et traverser sous ta haute protection
les �preuves qui nous attendent.

Afin que la population de notre �le
continue � te servir dans la paix,

et que nous puissions y retourner
un jour fiers du travail accompli,

avec le souvenir reconnaissant
de ta glorieuse mis�ricorde.

Par J�sus-Christ notre Seigneur...

Amen.

Nous allons maintenant chanter
l'hymne au dos de la carte.

# Good King Wenceslas looked out

# On the feast of Stephen

# When the snow lay round about

# Deep and crisp and even

# Brightly shone the moon that night

# Though the frost was cruel

# When a poor man came in sight

# Gathering winter fuel

# Hither, page, come stand by me

# If thou...

Ces gamins sont l� depuis ce matin.
Leur m�re devrait les surveiller.

C'est le bon esprit de No�l, Maman.

Tu parles d'un bon esprit. Ils
vont rentrer tremp�s et enrhum�s.

Allons, ne r�le pas, il faut
les comprendre.

C'est un jour particulier.

Moi, r�ler? �a c'est le comble.

A la derni�re guerre, j'ai pass� No�l
sur la Mer Rouge.

On �tait partis d'Aden.
Il faisait chaud comme dans un four.

Dans le Golfe Persique aussi,
il fait tr�s chaud.

J'y �tais il y a deux ans.

Le frigo est tomb� en panne et
on a tous cru devenir fous.

Vous voyez un peu le topo
sur un grand navire.

C'est pareil sur les plus petits.

Et allez, c'est reparti!

Je n'essaie pas de provoquer.

Ce genre de situation est plus dure
� g�rer sur un grand b�timent, c'est tout.

N'importe quoi.

Tu es un simple soldat. Tu ne connais
rien au fonctionnement des navires.

Comment �a, un simple soldat?

D�sol�, Bert, mais c'est la v�rit�.

- Et que ferait la Marine sans nous?
- Sans la Marine, il n'y aurait pas de marins.

Taisez-vous un peu.
On s'en moque de toute fa�on.

Ah ben bravo! Ma propre m�re
ne me soutient pas.

- C'est aussi ma belle m�re.
- Servez-vous � boire et taisez-vous.

- Je meurs de soif.
- Elle a raison. Pourquoi se disputer?

Pas du tout. On discute, c'est tout.

Et tu vas me dire que vous discutiez
aussi hier soir sur la grande place?

On t'entendait d'ici.

Bert, je porte un toast.

A la Marine Royale.
Joyeux No�l et que dieu vous prot�ge.

A la Marine Royale.

Merci, vieux fr�re.
A mon tour, maintenant.

Au nom de mon unit�,
dont je suis tr�s fier...

Bravo.

...je b�nis les destroyers,
et le Torrin tout sp�cialement.

- Puisse t-il traverser toutes les �preuves.
- Sois sans crainte.

Aux destroyers et au Torrin.

Je saisis l'opportunit�,
en cette soir�e de No�l,

pour trinquer � votre sant� � tous,

et j'esp�re que le destin me permettra

d'�tre de retour deux jours avant No�l
prochain pour le nettoyage des chaudi�res,

ce qui constituerait, tous les marins
vous le confirmeront, un v�ritable miracle.

Allons, Walter ne dis pas �a.

C'est juste une expression consacr�e,
Kath.

On la dit dans la Marine depuis
des lustres.

On la dit aussi dans l'aviation.

Quoiqu'il en soit, j'ajoute que
nous sommes...

...tr�s chanceux...

...d'�tre ensemble aujourd'hui,
compte tenu que nous sommes en guerre

et que la civilisation est d�sormais
au bord de l'ab�me.

- �a oui.
- Que dis-tu, Kath?

J'ai dit: "�a oui."

Ne dis pas �a. C'est d�courageant.

Qu'est-ce qui te fait rire, Freda?

Rien. C'est la mani�re dont tu parles.

Tu n'as pas l'air de r�aliser
la gravit� des �v�nements.

Guerre ou pas, tu as toujours ador�
t'entendre parler.

Laisse le continuer son discours,
Kath.

Impossible de l'arr�ter.

Je traiterai ces interruptions avec
tout le m�pris qu'elles m�ritent,

et l�ve mon verre � quelque chose
cher � mon coeur.

Quelque chose qui a parfois le
don d'�tre capricieux.

Ind�cis, timide ou
difficile � contenter.

Mais je lui suis d�vou� corps et �me,

et jure de lui �tre fid�le en paroles
et en actes jusqu'� mon dernier soufle.

Mesdames et messieurs, au Torrin.

Au Torrin.

Mesdames et messieurs, au Roi.

Au Roi.

- On peut fumer, maintenant?
- Bien s�r.

Tu avais promis de tirer le
premier avec moi, Maman.

Tiens-le fort et tire.

Allons-y.

- Tu t'amuses bien?
- Oh oui alors.

Tu ressembles � une sorci�re.
Tu devrais t'en acheter un comme �a.

Que penses-tu du sapin?

Alix et moi avons mis des heures
� le faire.

C'est le plus beau No�l de ma vie.

- Vraiment?
- Assez de chuchotements, vous deux.

On n'aurait jamais du les mettre
� c�t�.

Portons-leur un toast.

A nos jeunes fianc�s.

A nos jeunes fianc�s.

- C'est quoi fianc�, Papa?
- Le d�but de la fin, mon gar�on.

Nous vous remercions chaleureusement.

Comme ils ont l'air timides, c'est
toi qui va faire un discours, Alix.

- Non, je ne saurais pas.
- Allez, on te soutient.

Teddy, je ne te le pardonnerai jamais.

Mon Dieu!

- Je ne sais pas qui dire.
- Dis juste "Joyeux No�l".

Silence, tout le monde.

Madame le maire est sur le point
de d�clarer les jeux ouvert.

Ne te laisse pas impressionner, Alix.

Mesdames et messieurs,
je vais suivre le conseil de mon mari...

...et vous souhaite � tous
un Joyeux No�l.

Elizabeth et June me soutiendront

si je d�livre, au nom de toutes
les �pouses de marins,

un avertissement � Maureen,

qui a eu le malheur de rejoindre
nos rangs.

Bravo!

Ch�re Maureen, nous te souhaitons
tout le bonheur du monde,

mais mieux vaut que tu saches
� quoi t'attendre.

Bouh, bouh.

Je sais h�las d'exp�rience,

qu'�tre femme de marin n'est pas
de tout repos.

Tout s'abord, sa vie de famille,
ou ce qu'il en reste, est incertaine.

Elle ne peut jamais s'installer
durablement.

Elle d�m�nage constamment,

d'appartements en maisons.

Elle est en butte constante
� des probl�mes domestiques,

que ce soit aux Bermudes,
� Malte ou � Weymouth.

Ne parlons pas de la r�mun�ration,
elle aussi sujette � caution.

Bref, c'est un cauchemar permanent.

- De plus...
- Stop. C'est de la mutinerie.

De plus, o� qu'il aille,

nous devons lutter contre un rival
sournois et permanent.

Son navire.

Que ce soit un cuirass� ou une
corvette,

un sous-marin ou un destroyer,

impossible de lutter contre lui.

Il passe avant la femme, le foyer,
les enfants, tout.

Toutes celles qui ont essay� de
lutter s'y sont cass� les dents.

D'autres, comme moi, ont fini
par s'y r�signer.

Voil� ce qui t'attend,
ma pauvre Maureen.

C'est la condition pour ne pas
devenir folle.

Mesdames et messieurs,

je bois � mon rival.

C'est d�routant d'�tre � la fois
si attach�...

...et si fier de son plus
implacable ennemi.

Un navire.

Dieu b�nisse ce navire et son �quipage.

Il a fait du bon boulot, Mr.

Le meilleur navire sur lequel
j'ai servi.

Moi aussi, Mr.

Il va nous manquer.

Il a �t� heureux et efficace.

Merci.

Nettoyez votre visage, Edgecombe.
Attention � vos yeux.

A vos ordres, Mr.

Je r�ve d'un bon th� chaud.

Et moi d'une bonne bi�re.

Attention! Il revient.

Baissez-vous le plus possible.

Rat�, mon salaud!

Merde. J'ai parl� trop vite.

C'est grave?

Je ne sais pas vraiment, Mr.

Donnez-moi un couteau.

Coupez la manche, doucement.

Tu es un v�ritable boucher.

Regardez-moi �a.

En plein dans le mille.

- J'ai toujours d�test� la vue du sang.
- Passez-moi un chiffon.

Quel est votre nom?

Quel est votre nom?

Quel est votre nom?

Quel est votre nom?

A la bonne franquette, hein?

J'ai toujours dit que les voyages
forment la jeunesse.

H� l�, malotru. Bas les pattes!

- Une goutte?
- Non merci.

Allons, �a vous fera du bien.

Non, vraiment. Je n'aime pas �a.

Tiens donc. On fait la difficile.

N'insistez pas, vous voyez bien
qu'elle n'en veut pas.

Et qui vous �tes?
Le P�re-La-Morale?

Regardez-moi cet enfant de choeur.
On se croirait � la messe.

D�cid�ment, certains ne savent
pas boire.

Pardon?

Vous avez tr�s bien entendu.
Vous n'�tes pas sourde.

Mettez-vous � ma place, Mme.

- Non, c'est bon.
- Vous serez mieux dans le coin.

Je suppose que vous allez
me le proposer aussi.

Ma m�re me disait bien
de me m�fier des marins.

Elle aurait du vous enseigner
bien d'autres choses.

Bah, laissez tomber, l'ami.

Pas la peine de s'�nerver.

# If you were the only

# Girl in the world

# And I was the only boy

# Nothing else would matter in the world today

# We could go on loving...

�a va?

Oui, merci.

Quel est votre nom?

Freda. Freda Lewis.

Freda? C'est joli.

- Vous trouvez?
- �a ne vous d�range pas si je fume?

Pas du tout.

- Vous en voulez une?
- Je ne dis pas non.

Elles sont uniques. Elles viennent
de la cantine de notre navire.

J'ai un oncle dans la Marine.
Sur un destroyer.

�a alors, moi aussi.

Tiens donc.

Il est officier.
Il a un dr�le de surnom.

On adore leur donner des surnoms.

- �a commence par un B.
- C'est souvent le cas.

Vous �tes affreux!

Quel est son navire?

Je ne suis pas cens�e le dire.
C'est imprudent.

N'ayez crainte. On est sur
le m�me bateau, si je puis dire.

On l'appelle officier tampon.

Il sert sur le Torrin.

Je n'en crois pas mes oreilles.
H�, Joey.

L'officier tampon est son oncle.

�a fait de vous des amis intimes.

Mon ami Joey Mackeridge.

Miss Lewis.

- Comment allez-vous?
- Enchant�, Mme.

Quel est votre nom?

- C'est �tonnant comme rencontre, non?
- Oui.

- C'est plut�t... inattendu.
- Oui.

Un train bond�, et c'est sur
vous que je tombe.

- Le destin, je suppose.
- C'est ce que je pense aussi.

- Il est temps d'y aller.
- Oui, je suppose.

Votre famille doit avoir h�te
de vous revoir.

- Je me le demande parfois.
- Ne dites pas �a.

Euh... votre tante vous laisse sortir?

Oui, du moment que je ne rentre
pas trop tard.

Si on se voyait demain soir?
On pourrait aller au Palais de Danse.

- Vous aimez danser?
- Oui.

Alors, pas d'h�sitation.
6.30, sous l'horloge de Victoria Station.

Vous allez vite en besogne.

- Bien oblig�. Je suis en permission pour 2j.
- Ce n'est pas beaucoup.

Nous y sommes. Entrez, je vais
vous pr�senter mes parents.

Je ne pr�f�re pas.
Il faut que je rentre.

- Et puis je suis une �trang�re.
- Plus maintenant.

Pour eux, si.

Rendez-moi mon sac, soyez chic.

Uniquement si on se revoit demain.

- Vous �tes un vilain gar�on!
- 6.30, sous l'horloge de Victoria Station.

D'acccord.

C'est jur�?

Jur�.

- Au revoir, Freda.
- Au revoir, Shorty.

Shorty Blake!

Tu devrais avoir honte.

Ton t�l�gramme vient juste d'arriver.
Tu ne pr�cisais m�me pas l'heure exacte.

C'est bien moi, en chair et en os.
Inutile de crier.

Vilain gar�on!

May, Shorty est rentr�.

Papa! Papa!

Il a l'air en pleine forme.

�a se passe comment?
Tu as vu des sous-marins?

Des centaines. On en a coul� 14 la
semaine derni�re, ainsi que 2 croiseurs.

Maman, il plaisante, hein?

Los de la derni�re guerre,
j'�tais dans un convoi...

Ne commence pas, Fred.

On conna�t par coeur tes exploits.

- Papa?
- Oui, fiston?

O� as-tu rencontr� Maman
la premi�re fois?

Pourquoi tu me demandes �a?

C'�tait dans un train au retour
de Herne Bay.

Alors �a, c'est incroyable.

Maman, je peux rester un peu
tant que Shorty est l�?

C'�tait le destin, hein?

Bois ton th� au lieu de dire
des b�tises.

Ils reviennent.

Baissez la t�te.

On ne bouge plus.
Un joli sourire.

Hier encore, c'�tait un b�b�.

Ne bougez plus.

- Au revoir, Maman.
- Au revoir, Shorty.

- Fais attention.
- Bonne chance, mon vieux.

Au revoir, Shorty.

Au revoir, Kath.

Voil� pour toi.

Sant�... Mme Blake.

�a fait tout dr�le.

Tu t'y habitueras.

Par contre, je ne m'habituerai
jamais � te voir partir.

Voil� ce que c'est que d'�pouser
un marin.

Tu as cherch� les ennuis.

On ne peut pas leur faire confiance.
Une femme dans chaque port.

Ils rentrent n'importe quand pour
vous surprendre avec leur rempla�ant.

En l'occurence, ton rempla�ant
sera Kath.

Bah, ce n'est pas pour longtemps.
Et tu seras trait�e comme une reine.

�a ne te d�range pas d'�tre
avec Kath?

Bien s�r que non.

C'est le fait de ne pas savoir
ce que tu fais qui me chagrine.

Tu n'as qu'� suivre mes instructions:

1: Donne-moi un baiser.
2: Donne-moi un autre sandwich de Maman.

3: Souviens-toi de notre lune de miel.
Et 4: Redonne-moi un baiser.

Compagnie... Ex�cution!

Fais attention, Shorty!
Tu froisses ma veste.

- On va nous voir.
- Et alors?

Bonjour, Blake. Que faites-vous l�?

- C'est ma lune de miel, Mr.
- Bravo. F�licitations.

Merci, Mr.
Voici ma femme, Mme Blake.

- Comment allez-vous?
- Enchant�e.

Alix, je te pr�sente un matelot et
sa femme. Ils viennent de se marier.

Matelot Blake, Mrs Blake.
Ma femme.

- Bonjour. Tous mes voeux de bonheur.
- Merci beaucoup.

Mais je le connais. Il m'a presque
sauv� la vie il y a peu.

J'ai gliss� sur la passerelle et failli
passer par-dessus bord. Vous vous souvenez?

- Oui, Mme.
- Vous allez vivre � Plymouth?

Oui... jusqu'� son d�part.

Le Quartier Ma�tre Hardy
est son oncle, Mr.

Elle vivra chez eux durant mon absence.

D'ici-l�, on sera � Torquay.

C'est tr�s joli. Veillez sur lui
avant qu'il n'embarque, Mme Blake.

Ma femme me m�ne � la baguette.
Pour l'instant, �a me r�ussit bien.

Il dit des b�tises.
C'est lui qui d�cide de tout.

On ne vous d�range pas plus longtemps.

Faites-moi un rapport s'il se tient mal.

- Au revoir et beaucoup de bonheur.
- Merci beaucoup.

- Au revoir.
- A bient�t, Mr.

- Bon s�jour.
- Merci, mr.

C'est marrant qu'ils aillent
� Torquay pour leur lune de miel.

Oui, c'est ce que je me disais aussi.

C'�tait notre premier dispute,
tu te souviens?

Tu t'�tais approch�e pour �couter
le groupe et revenue en larmes.

C'est parce qu'ils allaient
jouer Blue Danube.

Tu sais � quel point j'adore
cette chanson.

Ce n'est pas pour �a que tu
pleurais, avoue.

Si j'ai pleur�, ce que je nie,

c'est parce que j'avais d�couvert
ton sale caract�re.

N'emp�che qu'on s'�tait bien amus�s.

C'est pass� � une vitesse folle.

Arr�te, tu vas me faire pleurer
au milieu du repas.

Mange ton poisson et tiens-toi bien.

- Mince!
- Qu'y a t-il?

400 MARINS ARRACH�S � L'ENFER.
j'y pense tout le temps.

Je donnerais cher pour voir
un truc pareil.

Ne t'en fais pas, ch�ri.

Ce ne sont pas les occasions qui
manqueront d'ici la fin de la guerre.

Un po�te a �crit un jour

un joli texte sur "l'infinie
d�licatesse de la pluie".

Si je le tenais, je le massacrerais.

Je descends � la salle de garde.
Serrez les l�vres, les gars.

Le cinq sur le six,

le deux sur le trois,

et le 10. Comme l'a dit le docteur.

Le docteur n'a rien fait,

� part prescrire quelques doses de laxatif
et poser un pl�tre depuis notre d�part.

C'est pourquoi il est si abattu.

Des ann�es d'�tudes dispendieuses
pour �a.

Le docteur n'en peut plus.

Qu'on lui donne un verre.

- Mitchell, un porto pour le docteur.
- Merci.

Tiens, la dame que j'attendais.

- T'as un bol monstrueux.
- Je suis dou�, c'est tout.

Le triomphe de l'esprit sur
la mati�re.

- Quelle nuit affreuse.
- Bonsoir, No.1.

Mitchell, un gin pour le Lieutenant.

Merci, Torps.

La houle se l�ve et �a va �tre
mon tour de garde.

H�, tu dois mettre le dix
sur le neuf.

Je n'avais pas fait gaffe.

� cette attente interminable,
avec nos familles � perp�te.

- �a va, vieux?
- Oui, pourquoi?

- T'es sur que t'as pas de la fi�vre?
- Non, pas du tout.

C'est la premi�re fois que tu n'es
pas � l'heure pour ton tour de garde.

- Tu as 2mn d'avance.
- D�sol�, Mr. �a n'arrivera plus.

Vaisseau ennemi en feu � 3.0.

Oui?

- Capitaine, vaisseau en feu
� 3.0. - Sonnez l'alarme.

Allez.

Je r�vais que j'�tais au milieu
d'un harem,

et faut que tu me r�veilles
pour aller faire le mariole.

Ah c'est pour �a que tu me pelotais.

Faites un rapport d�s qu'il
est en vue.

On dirait une flotte de destroyers.

Canon n�1 pr�t.

Canon n�2 pr�t.

Canon n�3 pr�t.

Toues les canons en place.
Communications OK.

Toutes unit�s pr�tes � faire feu.

- Parfait. Ouvez le feu.
- Ouvrez le feu.

Ouvrez le feu. Toutes les unit�s.

Bien jou�. On les a touch�s.

Ils r�pliquent.

Un peu plus � droite.

Visez le navire de t�te.

A droite, 4 degr�s.

Allez.

Trop loin.

Allez, chargez.

Allez.

Allez, on se remue.

On s'active.

Attention.

C'est bon.

Touch�. Continuez comme �a.

- Arr�tez les fus�es �clairantes.
- Arr�tez les fus�es �clairantes.

Arr�tez les fus�es �clairantes.

Encore touch�.

Torpilles � tribord, Mr.

La barre � z�ro.

Fermez les portes �tanches.
Continuez � tirer.

Flags, remplacez Tremoyne.
Continuez � tirer.

Navire � l'arr�t, Mr.

Tourelles 1 et 2, continuez � tirer.

Tourelles 1 et 2, continuez � tirer.

Tourelles 1 et 2, continuez � tirer.

Tourelles 1 et 2, continuez � tirer.

Tourelles 1, continuez � tirer.

- Dis-moi quand tu es pr�t.
- Presque.

Attention, elle arrive.

Quels sont les d�g�ts?

Les cloisons du pont d'�quipage
ont tenu le coup.

Mais il y a beaucoup de d�g�ts
� l'arri�re.

Nous serons une cible parfaite
au petit jour.

Le Commandant est en vie?

Oui. Vous n'aurez pas le
commandement de la flotte aujourd'hui.

- Qu'en est-il de l'ennemi?
- On en a coul� un.

Les autres ont fui dans le brouillard.
L'un �tait salement touch�.

Pas mal.

Dites � Tancred de me prendre
en remorque.

A vos ordres.

Sommes-nous loin de chez nous?

Environ 200km, Mr.

Snotty, demandez au Lieutenant
de se tenir pr�t au remorquage.

- Le canons sont op�rationnels, Mr.
- Bien. Nous en aurons s�rement besoin.

Bonjour, Blake. Ne bougez pas.

Comment allez-vous?

Bien, Mr, merci.

Un peu secou�, hein?

Oui, Mr. Un peu.

Le Lieutenant m'a dit

que vous �tes le seul de votre
poste � ne pas s'�tre �vanoui.

Je n'ai fait que mon devoir, Mr.

- Et sacr�ment bien. Je suis
fier de vous. - Merci, Mr.

Commandant...

Tout va bien, mon vieux.
Je suis l�.

N'essayez pas de parler.
Reposez-vous.

Les cloisons tiennent le coup?

Oui, Mr, elles encaissent bien.

Nous sommes encore loin du but?

Nous avons fait la moiti� du
chemin, Mr.

La RAF devrait bient�t arriver.

Il nous faut une protection a�rienne.

- Ils en mettent un temps.
- Patience, mon vieux.

J'en ai marre de tourner en rond
� ne rien faire.

Bravo! Bravo!

Bravo!

Hourra!

Installez-vous comme vous pouvez.
Nous sommes tous tr�s fatigu�s.

Je voudrais vous dire un mot.

D'abord...

D'abord, je ferai un comm�moratif
dimanche prochain

pour nos 36 membres d'�quipage
disparus,

et remercier Dieu que la plupart
reviennent sains et saufs.

Je suppose que Hitler r�compense en ce
moment celui qui pr�tend nous avoir coul�.

Ensuite, je veux vous remercier
pour votre formidable travail

en d�pit des �preuves travers�es.

En principe , quand une torpille
atteint un navire comme le n�tre,

le r�sultat est d�vastateur,
sinon fatal.

Et j'aurais compris la tentation

de sauver votre peau avant celle
du navire ou de vos compagnons.

Il est r�confortant de penser que
sur un �quipage de 244 membres,

243 se sont comport�s conform�ment
� mes attentes.

Un seul, cependant, ne l'a pas fait.

Il a �t� accus� de d�sertion de poste.

Inutile de vous dire que c'est une
accusation grave en temps de guerre,

et que le ch�timent est g�n�ralement
proportionnel � la faute.

Vous serez ainsi surpris d'apprendre
que je n'ai fait que le r�primander.

Ou plut�t il y a eu deux r�primandes,

une pour lui et une pour moi.

Car, d'une certaine fa�on,
c'est moi le responsable.

Cet homme n'est dans la Marine
que depuis six mois.

Et sur ce navire depuis deux mois.

Dans ce laps de temps, j'aurais d�
lui faire comprendre

qu'un tel comportement serait inacceptable.

C'�tait � moi de le lui faire comprendre,
mais j'ai �chou�.

Je ne punirai pas un homme pour une
action dont je me sens responsable.

Mais sachez tous que je ne le
tolererai plus de quiconque.

A notre prochaine bataille,

et soyez assur�s qu'il y en aura d'autres,

je sais que, quoiqu'il arrive, chacun
fera son devoir avec application.

Merci de m'avoir assist� ainsi
dans ma t�che,

et d'avoir fait la fiert� du torrin.

- Continuez, No.1.
- A vos ordres.

A vos rangs.. fixe!

Demi-tour... rompez!

On va fermer.
Il va falloir partir.

Fini de boire. C'est l'heure.

On ne peut pas mettre de la musique?

Si vous avez une pi�ce, oui.

J'en ai une.

Mettez-l� dans le jukebox, alors.

D'accord.

C'est bon, on peut fermer?

Ecoutez, avec ce que je viens de
traverser, j'ai le droit d'�tre soul.

Je veux �tre ivre.

Je le d�sire plus que tout.

Qui pr�tend que les marins
se foutent de tout?

#... farmer his fun, fun, fun

# He'll get by without his rabbit pie

# Run, rabbit, run, rabbit

# Run, run, run

# Run, rabbit, run, rabbit...

Une autre, par piti�!

Tes d�sirs sont des ordres.

#... the barrel

# We'll have a barrel of fun

# Roll out the barrel

# We've got the blues on the run

# Zing boom tararrel

# We'll have a bowl of good cheer

# Now's the time to roll...

# Now the gang's all here.

Tous ensemble, maintenant.

# Roll out the barrel

# We'll have a barrel of fun

# Roll out the barrel

# We've got the blues on the run

# Zing boom tararrel

# Sing out a song of good cheer

# Now's the time to roll the barrel

# For the gang's all here

Bravo! Bravo!

Au revoir, Walter.

Au revoir, Freda.
Ne vous faites pas de mouron.

- Au revoir, Kath.
- Portez-vous bien.

Accompagnez-le, Freda.
On vous attend.

Tu n'aurais pas d� venir.
Tu te fais du mal.

Ne dis pas de sottises.
C'est mieux que de rester � la maison.

On a pu se voir 1/2h.

Ce n'est pas si mal.

Je commence � m'habituer.

Embrasse-moi et haut les coeurs.
Il n'y a pas de raison de t'en faire.

D'accord.

Allez, fais-moi un sourire.

Sois brave. Fais attention
de ne pas te mouiller.

Je n'oublierai pas de faire
r�parer la tondeuse.

Tr�s bien. En cas de p�pin,
tu peux aller chez Dorothy.

C'est pas demain la veille.

- Comme tu veux, t�te de mule. Salut.
- Salut.

Tu peux garder tes Packards et
tes Cadillacs.

Je veux une Rolls-Royce.

C'est d�mod�.
Il faut �tre de son temps.

- Le Roi, il a quoi?
- Une Daimler.

Tu vas dire que c'est d�mod� aussi.

�a c'est s�r, compar� � une Packard
flambant neuve.

Le Roi ne peut pas se balader
dans un bolide.

Qui te parle de bolide?

Je dis et je r�p�te qu'il n'y a
rien de tel

que les produits britanniques.

Je veux une Daimler.

Tu voulais une Rolls � l'instant.
C'est l'un ou l'autre, vieux filou.

- Ecoute, mon vieux...
- Oh, fiche-moi la paix.

D'accord.

Comment t'�pelles marsouin?

M.A.R.S.O.U.I.N, je pense.
Pourquoi?

J'�cris � ma femme qu'on en
a vu tout un banc.

Quelqu'un a vu le Quartier ma�tre
depuis la m�saventure de ce matin?

- Le pauvre.
- Il n'est pas encore venu d�jeuner.

- Tiens, on parlait justement de vous.
- C'est gentil.

- Fini de r�parer?
- Je ne veux plus en entendre parler.

C'�tait joli, toute cette fum�e noire.

- Laissez tomber, je vous prie.
- N'en parlons plus.

Tremoyne en a eu un autre vers 10h.

- Il �tait en feu.
- J'ai faim, Mitchell.

Tes indics ont du nouveau
sur la guerre?

Pas depuis hier.

Mon fr�re est dans l'infanterie.
Ils approchaient d'Arras.

- Va savoir o� il est maintenant.
- Tu parles d'un d�sastre.

Le Corps Exp�ditionnaire Britannique
se replie sur les c�tes fran�aises.

Vous savez tous ce que vous devez faire.

L'ensemble du corps exp�ditionnaire
britannique se replie sur Dunkerque.

Vous savez qu'il y a constamment
des tiraillements entre les unit�s.

Mais ces soldats sont nos fr�res d'armes,

et c'est � nous de les tirer de l�
pour qu'ils puissent combattre � nouveau.

Qu'ils voient comme nous sommes
fiers d'eux. Et n'oubliez pas

que le succ�s de l'op�ration d�pendra
du nombre de vies sauv�es parmi eux,

pas parmi nous.

Ces soldats seront nos prot�g�s,
leur survie d�pend de nous.

D�gagez, s'il vous pla�t.

Faites place. D�sol�.

Pas de bousculade.

Voil�, c'est chaud.
Ne faites pas les difficiles.

Tiens bon, Joey.

Et voil�. Trempez le biscuit
dans le chocolat.

�a vaut mieux pour vos dents.

Le champagne arrive bient�t.
Il sera chaud aussi.

Par ici, Joey.
Poussez-vous, s'il vous pla�t.

Et �a continue.
Tiens, mon gars.

Tiens. Eh bien, tu n'en veux pas?

D�sol�, mais je ne peux pas le tenir.

Attends. H� Joey, passe-moi
des biscuits.

- Pas si vite, tu vas t'�touffer.
- Merci, vieux.

Pourquoi on ne nous a jamais
servi �a � la cantine? C'est bon.

C'est juste du bouillon
avec du X�r�s.

Plus haut de 20�.

Comment c'est au pays?
�a fait un bail que je suis parti.

Nous aussi, vous savez.

Nous allons au nord de temps en
temps faire le plein d'essence.

Rien ne semblait avoir chang�
la derni�re fois.

Assez calme. Pas vraiment comme
d'habitude mais pas en guerre non plus.

L'Angleterre, quoi.

Je suppose que c'est bien comme �a.

- On fait avec, Mr.
- Quoi?

Je dis "on fait avec, mr".

Tiens, mon gars.
Du bon chocolat chaud.

Tu veux un biscuit?

Laisse tomber. Peut-�tre plus tard.

Je ne pensais pas �tre aussi heureux
de voir une tasse de chocolat.

Tu m'�tonnes. Tiens, encore un coup.

Tu seras mieux sans tes chaussures.

Quelle descente. Allez, une derni�re.

On est presque arriv�s.
Voici les falaises de Douvres.

C'est plus beau de jour mais bon,
on ne va pas se plaindre.

- C'est d�j� bien de les voir.
- Tout � fait.

Je ne vous ai pas encore remerci�, Kinross.
La marine a fait du bon boulot.

Croyez bien que nous vous sommes
reconnaissants.

- On pourrait d�ner ensemble un soir.
- Ce sera avec joie.

Bon, on va descendre et commencer
� rassembler les troupes.

Je suppose que vous souhaitez
repartir d�s que possible.

On a du pain sur la planche.

- A plus tard, alors.
- D�sol� de ne pouvoir vous accompagner.

- Au revoir, Mr. Merci encore.
- Au revoir et bonne chance.

- Du bouillon avec du x�r�s, donc?
- Absolument.

Bien. merci.

Bataillon... armes en bandouli�re.

Bataillon...

... � vos rangs!

A gauche par trois.

A gauche... gauche.

En avant, marche rapide.

Gauche, droite, gauche, droite.

Si je n'�tais pas si fatigu�,
je les encouragerais.

Pr�t � appareiller, No.1?

Pr�t, Mr.

Larguez les amarres.

A vos postes, � l'avant.

Avance lente, par tribord.

On ne dirait pas qu'on est en guerre.

Oublions-l�.
Pour l'instant, du moins.

Il nous reste cinq jours.

Calme plat.

On dirait un morceau de soie grise.

Ma tante avait une robe de
cette couleur,

elle l'a amen�e au pressing et
elle est revenue toute t�ch�e.

C'est dr�le de penser que
cette �le est si petite.

Il a la France maintenant,
et ce n'est qu'� 30km d'ici.

Inqui�tant, hein?

Maman, Trafalgar ne veut pas
de saucisse.

Tu lui donnes trop � manger.

Regarde, Bobby. Un Hurricane.

Non, Papa. C'est un ME 109, comme
celui qui a �t� abattu mardi dernier.

Ne parle pas la bouche pleine.

Quelle journ�e merveilleuse.

Pour nous, je veux dire.

- Je suis �go�ste, hein?
- Oh oui.

Il n'y a pas de mal � oublier
la guerre de temps en temps,

quand on peut, juste un moment.

Et pourtant, � tout instant une bombe
peut nous tomber dessus.

Tant pis, j'imagine juste qu'ils
ne sont pas vrais.

Comme des jouets qui simulent
une bataille pour nous amuser.

Honte � toi.
Tu nies l'�vidence.

Je m'en moque.

On s'est bien amus�s.

Il a fait beau et la nature
est merveilleuse.

Et tu vas encore partir,
d'ici deux jours.

Je me demande o� on sera dans un an.

Il peut arriver tant de choses
d'ici l�.

Sois prudent, mon ch�ri.

J'ai pass� une lune de miel
merveilleuse.

Tweedledee sourit doucement
et recommen�a.

Le soleil brillait sur la mer,
de toute sa majest�.

Il faisait de son mieux pour rendre
les flots lisses et brillants.

Ce chocolat est de plus en plus �pais.

Au moins, c'est chaud.
Et �a tient au ventre.

On dirait du porridge.

En voil� un autre, monsieur.

Plymouth va encore en prendre
plein la figure.

J'ai bien aim� ce poisson.

Pas tr�s copieux, mais d�licieux.

Remercie Mr Morgan. Il nous donne
toujours de bons produits.

Je crois qu'il aime bien Freda.

A chaque fois qu'on va dans sa boutique,
il nous traite comme des rois.

Il est sympa. Dommage qu'il
soit si curieux.

- Comment allez-vous, ma ch�re?
- Bien, merci.

La lettre de Shorty �tait plaisante?

Des fois, j'aimerais que son navire
soit endommag�,

pas beaucoup, voyez-vous, mais juste
assez pour devoir revenir au port.

C'est ainsi, ma ch�re. Les hommes
s'absentent et les femmes se lamentent.

C'est ce que je dis toujours.

L'�vier est de nouveau bouch�.
Il fuit.

Il faut appeler Mr Luton.

Sa maison a �t� d�truite par un
bombardement. J'ignore o� il se trouve.

- Quelqu'un a vu mes ciseaux?
- C'est moi qui les ai. Tiens.

Oh non, encore!

Un peu plus tard que la nuit derni�re.

Tu devrais descendre aux abris, Freda.

Ne recommence pas, tantine.

Je d�teste ces abris.
Ils me rendent malade.

Je pr�f�re �tre ici, vraiment.

Mais dans ton �tat, tu devrais...

Laissez tomber, M�re.
C'est inutile.

J'admire ton calme dans ces
circonstances,

car moi, j'en ai plus qu'assez
de ce raffut tous les soirs.

Tu peux aller aux abris.
Rien ne t'en emp�che.

Je ne comprends pas pourquoi
vous restez ici.

Je te l'ai d�j� dit 1000 fois.

Alors que vous pourriez �tre
en s�curit� ailleurs,

c'est idiot d'attendre que les
bombes vous tombent dessus.

Ailleurs? Et o� �a?

Chez Dorothy, par exemple.
Elle a une chambre d'amis.

Merci, j'ai d�j� donn�.

C'est peut-�tre un peu rustique,
mais c'est s�r.

Une bonne fois pour toutes, M�re,
je ne veux plus en parler.

Vous savez ce que j'en pense,
et �a ne changera pas.

C'est ici qu'habite Walter, et qu'il
compte me retrouver � son retour.

Imaginez qu'il rentre � l'impromptu,

et trouve la maison close pendant
que je me cache � la campagne?

M�me pour quelques heures,
je veux �tre l� pour le voir.

Tu n'aurais qu'� lui faire
savoir o� nous sommes.

Tiens, c'est "nous" maintenant?
Je savais que �a cachait quelque chose.

Kathleen Hardy, comment peux-tu
parler ainsi � ta m�re?

D�sol�e, mais des fois,
vous me fatiguez.

J'essaye seulement d'�tre raisonnable.

Et le jardin avec les semences de Walter
dont il est si fier? Qui s'en occuperait?

Les semences n'ont besoin de rien.
Elles poussent, c'est tout.

Freda, va sous les escaliers.
Il y a une chaise pour toi.

Je suis bien ici, Kath.

Sois gentille et ob�is.

On laissera la porte ouverte pour
que tu ne te sentes pas trop seule.

- Oh, Kath!
- Allez. Je t'am�ne ta couture.

Le couloir est bien �clair�.

On aurait dit une mine.

Non, c'est une bombe ordinaire.
Les mines ont un grondement sourd.

Je n'aime pas �a, Kathleen.
Pas du tout.

Je sais bien, M�re.
Personne n'aime �a.

Inutile d'en faire tout un plat.

Haut les coeurs, M�re.
Tout va bien, Freda?

Oui, merci.

Si tu as froid, je peux t'amener
un �dredon.

Tout va bien.

Je vais faire du th�, de toute fa�on.

Vas-y, recule.

Attention.

Vas-y, lentement.

Tu diras � Walter...

que je n'ai pas voulu quitter
la maison.

Infirmi�re?

Infirmi�re!

C'est fini?

Oui, Mme.

C'est fini. Ne vous inqui�tez pas.

Votre m�re et votre fille vont bien.

C'est la 4�me fois en 3 mois qu'on
v�g�te dans ce trou � rat.

T'inqui�tes, on repart ce soir.

Je sais, mais cet endroit
me sort par les yeux.

Ou irais-tu de toute fa�on?

Regarde. Il n'y a que des moutons
et des mouettes. Pas m�me un arbre.

Tu t'attendais � quoi au nord
de l'Ecosse? Un casino scintillant?

Il doit bien y avoir de la bi�re.
Une bonne pinte.

Tiens, voil� le courrier.

Edgecombe, Blake...
Pour toi, Shorty. Hollett.

Pose-l� sur la table,
j'ai les mains sont humides.

- A tous les coups, c'est une facture.
- Mackeridge.

- Une seule?
- Ben oui.

C'est de ma petite soeur.

Apr�s des mois en mer, voil�
tout ce que je re�ois.

Arr�te de raler.

Gaffe. C'est peut-�tre de mauvaises
nouvelles.

- Merde alors.
- Qu'y a t-il?

Un imb�cile a laiss� la soute � charbon
ouverte. Ma femme est tomb�e dedans.

Joey! Joey!

Le b�b� est n�.
Il p�se 3kg et c'est un gar�on.

Ecoutez �a.

"Il est n� en plein bombardement..."

Qu'y a t-il?

Kath Hardy.

Kath et sa m�re.

- Mortes des suites du bombardement.
- Mme Hardy?

Oui. Ma femme vivait avec elles.

Je me demande s'il est au courant.

Ils n'ont pas d'enfants, je crois.

Non, pas d'enfants.

Eh bien...

Il faut que j'aille lui
annoncer la nouvelle.

Bonjour, Shorty.

Je... voulais savoir si vous
aviez des nouvelles de chez vous?

M�me pas une carte postale.
C'est du Kath tout crach�.

Depuis que je la connais, je ne
l'ai jamais vue �crire � quiconque.

Des nouvelles de Freda?

- Oui.
- Comment va t-elle?

Bien.

Quoi? Qu'y a t-il??

Il s'agit de Kath, Walter.

D'elle et de sa m�re.

Comment dire...

Elles �taient chez elles et
il y a eu un bombardement.

Comment �a?

Kath est morte.

Les deux sont mortes.

Freda s'en est tir�e. Elle...

Elle �tait sous les escaliers.

Oh, je vois.

Alors, euh...

J'ai pens� qu'il valait mieux
vous avertir...

Merci, fiston. C'est tr�s gentil
de votre part.

Je crois que je vais aller
prendre un peu l'air.

Oui.

- Je suis content que Freda aille bien.
- Oui, elle va bien. Nous...

Nous avons un fils.

Bonne nouvelle.

F�licitations.

�a y est, il coule.

Hourra pour le navire.

Hip, hip, hip Hourra!

Hip, hip, hip Hourra!

Attention. Ils reviennent.

Embarcation � tribord, Mr.
On dirait un radeau.

Vous avez raison, Yeoman.
Allons r�cup�rer les survivants.

A vos ordres.

Gardez le moral. Je crois que
les secours arrivent.

Il fait partie de notre ancienne
flotte.

# We'll have a barrel of fun

# Roll out the barrel

# We've got the blues on the run

Merci.

- Ravi de vous revoir, Mr.
- Merci, No.1.

Le Commandant vous salue, Mr.

Merci. Dites-lui qu'il n'est
toujours pas Commandant de la flotte.

Vous avez une chance incroyable.

C'est Yeoman qui vous a aper�us.
Nous allions abandonner les recherches.

- Vous en avez r�cup�r� combien?
- 90. Certains sont gravement bless�s.

- O� sont-ils?
- Dans l'entrepont.

Les bombardements sont incessants.

Et c'est reparti. Personne
n'aurait une baguette magique?

- Vous savez o� on va?
- Alexandrie, je crois.

Au moins, on voyage.

Tant que c'est pas dans l'autre monde.

C'est bon, ne bougez pas.

- Content de vous revoir, Mr.
- Merci, Fisher.

On s'inqui�tait pour vous, Mr.

- Rien de tel qu'un peu de natation.
- C'est bien vrai, mr.

Snotty, donnez-moi un papier et un crayon.

C'est... au No.17.

Juste au coin... de la rue principale.

C'est bien not�. Je lui ferai savoir.

Merci, Mr.

C'est bon, fiston.

Plus fort, je n'entend pas bien.

24... rue du Grec.

Tr�s bien. je leur dirai qu'ils
peuvent �tre fiers de vous.

Ah les salauds!
Ils ne se reposent jamais?

Il faut que �a reste entre nous,
mais...

je cr�ve de trouille, et je
ne m'en cache pas.

Si encore je me battais, �a irait,

mais rester l� � subir encore
et encore, �a me mine.

- Allons, souviens-toi de Nelson.
- Je te rappelle qu'il a mal fini.

J'arrive!

- Vous vous appelez Blake?
- Oui, c'est mon nom.

- Tenez, alors.
- Merci.

Pas de r�ponse.

Freda! Papa! Freda! May!

Il va bien! Il est en vie!

Il va bien, Freda! Il va bien!

Il va bien! Il est en vie!

- Que se passe-t-il?
- C'est de lui.

C'est un t�l�gramme. De lui.

Il va bien. Mon fils est en vie.

Mais le navire a coul�.
C'est �crit l�.

Regarde.

OK... Je t'aime.

Allons, ce n'est plus la peine
de s'inqui�ter.

Y aura t-il une r�ponse?

Attendez, je vais voir.

On pourra aller au village
tout � l'heure, Maman?

- Je veux y aller en v�lo.
- Moi aussi.

- Impossible. Tu as un pneu d�gonfl�.
- Je vais le regonfler.

La dame attend une r�ponse, Mme.

Pas de r�ponse.

Dites � Mme Bates et John que
le Commandant va bien.

- Tr�s bonne nouvelle, Mme.
- Merci, Emilie.

Les enfants, c'est de votre p�re.

Il a �t� rep�ch�. Il est � Alexandrie.

Il va bien.

Oh, Maman!

A vos rangs.... Fixe!

Equipage au rapport, Mr.

Merci, Torps. Mettez-les au repos.

Compagnie, rompez!

Au repos.

Approchez-vous.

Je viens faire mes adieux
aux survivants.

C'est la dern�re fois que
je vous adresse la parole.

En principe, j'essaie de faire
quelques traits d'humour,

et cela amuse tout le monde.

Mais aujourd'hui, je n'en ai
pas en stock,

et je suppose que vous n'avez
pas envie de rire.

Le Torrin a subi bien des �preuves,

mais quoiqu'il y eut parfois des morts,
nous l'avions toujours ramen� � bon port.

Aujourd'hui, il repose par
1000 m�tres de fonds...

... et avec lui, plus de la
moiti� de notre �quipage.

C'est une mort glorieuse.

Ils reposent avec le navire
qu'ils ch�rissaient,

donc en tr�s bonne compagnie.

Nous l'avons perdu, mais eux
l'ont encore.

Un peu moins de la moiti�
de l'�quipage a surv�cu,

mais nous continuerons la bataille
avec plus d'�nergie encore.

Chacun d'entre vous est d�sormais
aguerri aux combats,

et a plus de raisons que jamais
de continuer la bataille.

Vous allez remplacer des hommes
tu�s sur d'autres navires.

Et lorsque vous serez de nouveau
confront�s au combat,

souvenez-vous du Torrin.

je voudrais ajouter...

...que je suis honor� d'avoir
servi avec chacun d'entre vous.

Au revoir.

Et bonne chance.

Merci de tout mon coeur.

- Au revoir, Mr.
- Au revoir.

Au revoir.

- Au revoir, Mr.
- Au revoir.

Au revoir, Mr.

Au revoir, Rawlings.

- Au revoir, Mr.
- Au revoir.

- Au revoir.
- Au revoir.

- Au revoir, Mr.
- Au revoir.

- Bonne chance, Mr.
- Merci, Harris. Au revoir.

- Bonne chance, Mr.
- Merci. Au revoir.

- Bonne chance, Mr.
- Au revoir.

- Bonne chance, Mr.
- Merci. Au revoir.

- Bonne chance, Mr.
- Merci. Au revoir.

Au revoir, Mr. Bonne chance.

Merci, Roach. Au revoir.

- Bonne chance, Mr.
- merci. Au revoir.

- Au revoir.
- Au revoir, Fisher.

- Au revoir, Mr.
- Goodbye, Moran.

- Au revoir, Mr.
- Au revoir, Hollett.

- Au revoir, Mr.
- Au revoir, Edgecombe.

Au revoir, Mr. Bon voyage.

Merci, Brodie.

- Au revoir, Mr.
- Au revoir, Mackeridge.

- Bonne chance, Mr.
- Merci, Blake.

- Au revoir.
- Au revoir, Mr.

- Au revoir, Mr.
- Au revoir, Hardy.

Ainsi s'ach�ve l'histoire d'un navire,

mais il y en a bien d'autres,

car les Anglais sont une race
de marins.

Tout au long des si�cles,
notre destin s'est forg� sur la mer.

Il y aura toujours des navires
et des marins pour les servir.

A ces hommes, en temps de paix comme
en temps de guerre, nous devons beaucoup.

Par del� les victoires ou les d�faites,

en d�pit de l'�volution des moeurs
et des �poques,

ils nous ont donn� � nous,
leurs compatriotes,

une fiert� indicible et �ternelle.

Ouvrez le feu!

Dieu b�nisse nos navires, et leurs �quipages.